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Banque du Japon: Statu quo monétaire un mois avant un changement de têtes
Publié dans Le Maghreb le 17 - 02 - 2013

Le comité de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) a opté pour le statu quo monétaire après des assouplissements supplémentaires décidés fin janvier et un mois avant le départ prévu le 19 mars de l'actuel gouverneur et de ses deux adjoints.
La BoJ a maintenu son taux directeur au jour le jour dans la fourchette de 0 à 0,1%, entretenant ainsi un taux nul, un des moyens mis en œuvre au côté d'une batterie de mesures non-conventionnelles pour lutter plus fortement contre la déflation, comme l'y pousse le gouvernement de droite de Shinzo Abe, avec lequel un accord a été conclu précisant un objectif d'inflation de 2%. Pour le moment, la BoJ juge que l'évolution des prix est à peu près égale à zéro et pourrait redevenir négative à court terme du fait d'un contrecoup lié à l'augmentation des prix de l'énergie l'année dernière, avant de recouvrer un niveau zéro. Elle indique qu'elle "poursuivra une politique monétaire souple, ont le but d'atteindre l'objectif d'inflation de 2% le plus tôt possible". La BoJ n'a pas touché non plus à l'enveloppe consacrée au rachat d'actifs financiers divers, dont des obligations étatiques, qui est actuellement de 101 000 milliards de yens (810 milliards d'euros) au total. Elle avait décidé le 22 janvier d'un nouveau procédé qui entrera en vigueur en janvier 2014 et prévoit un montant mensuel (de 13 000 milliards de yens dans un premier temps), ce qui de facto revient à une augmentation. La BoJ a également légèrement amélioré le diagnostic porté sur l'économie japonaise, et a redit faire en sorte que la politique monétaire accommodante mise en œuvre contribue à accentuer cette tendance. "Il semble que l'économie du Japon ait cessé de s'affaiblir", a écrit la BoJ dans un communiqué, alors qu'elle jugeait encore fin janvier que "l'économie japonaise restait relativement faible". Elle souligne en outre un ralentissement du rythme de recul des exportations, grâce à un petit mieux conjoncturel constaté à l'étranger, et note un regain des investissements immobiliers, alors que les entreprises manufacturières sont encore prudentes concernant leurs achats d'équipements. Les décisions de ce jour étaient largement attendues, les investisseurs estimant que le gouverneur sortant, Masaaki Shirakawa, ne proposera pas de nouvelles dispositions avant de céder son fauteuil, laissant le soin à son remplaçant de mettre en œuvre la politique qu'il souhaite. M. Shirakawa, qui avait été nommé le 9 avril 2008 pour une durée de cinq ans, soit jusqu'au le 8 avril prochain, a annoncé le 5 février à la surprise générale son souhait de renoncer à ses fonctions dès le 19 mars, échéance de fin de contrat de ses deux adjoints. "Notre départ simultané permettra la mise en place d'une direction nouvelle", avait-t-il justifié. Son remplaçant sera choisi par le Premier ministre Shinzo Abe, pressé, et devra être confirmé par le Parlement. M. Abe, redevenu Premier ministre fin décembre, cinq ans après un précédent bref mandat, a d'ores et déjà précisé qu'il voulait un homme en accord avec ses idées et capable de défendre avec conviction sa politique monétaire sur la scène internationale.
Les députés votent une rallonge budgétaire pour la relance économique
Les élus de la chambre basse du parlement japonais ont voté une rallonge budgétaire de 13 100 milliards de yens (environ 105 milliards d'euros), pour couvrir les nouvelles dépenses étatiques décidées dans le cadre d'un plan de relance économique.
Le Premier ministre de droite Shinzo Abe a annoncé mi-janvier un ensemble de nouvelles "mesures économiques d'urgence" de 20'200 milliards de yens (161 milliards d'euros), dont la moitié devant provenir des caisses de l'Etat. Ce budget supplémentaire vient compléter le collectif initial de 90'300 milliards de yens (725 milliards d'euros) décidé par le précédent gouvernement de centre-gauche pour l'année courant du 1er avril 2012 au 31 mars 2013. Les crédits additionnels voulus doivent encore être approuvés par le Sénat, mais même si ce dernier le rejette, comme c'est probable à cause du poids de l'opposition à la chambre haute, le dernier mot reviendra aux députés. M. Abe est revenu à la tête du pays le 26 décembre dernier à la suite de l'écrasante victoire de son Parti Libéral-Démocrate (PLD) aux élections législatives dix jours plus tôt. Ce ténor de droite a fait du redressement économique la priorité de son nouveau mandat, après celui de 2006-2007 gâché par des scandales et soucis de santé.
S'extraire du cercle déflationniste
Pour financer cette relance, l'Etat va encore s'endetter, mais le gouvernement estime ce recours à l'emprunt nécessaire pour sortir le pays de la crise chronique dans laquelle il se débat. Il veut à tout prix que le Japon parvienne à s'extraire du cercle déflationniste (baisse des prix, des investissements, des rémunérations, de la consommation), en dopant l'activité par les commandes publiques.
Cette rallonge doit permettre au gouvernement de mettre rapidement du carburant dans la machine économique, via des travaux publics, sans attendre l'élaboration retardée du prochain budget pour une année pleine (avril 2013 à mars 2014).
La rallonge approuvée est la deuxième plus importante de l'histoire, après celle de 14 700 milliards de yens lors de la crise financière de 2008-2009, une somme mise sur la table par l'actuel ministre des Finances, Taro Aso, qui était alors Premier ministre. Les 10 200 milliards de dépenses étatiques inscrites dans le cadre du plan de relance seront destinés à accélérer la reconstruction du nord-est dévasté par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, à la rénovation d'infrastructures vieillissantes ou encore à aider des entreprises à lutter face à une conjoncture internationale difficile. Le reste ira à d'autres dépenses hors plan de relance pour le système de retraite publique.
La production industrielle a grimpé de 2,4% en décembre sur un mois
La production industrielle au Japon a augmenté de 2,4% en décembre sur un mois, grâce à la fabrication d'automobiles et de semi-conducteurs, selon des données révisées publiées avant-hier par le ministère de l'Industrie. Les données préliminaires annoncées fin janvier faisaient état d'une progression un peu plus vigoureuse de 2,5%. Ces statistiques confirment néanmoins que l'activité industrielle est en train de redémarrer au Japon, après les difficultés subies pendant des mois à cause du ralentissement de la croissance en Chine, de l'austérité en Europe et de la vigueur exceptionnelle du yen. Profitant d'un très léger mieux de la conjoncture internationale, les usines de la troisième puissance économique mondiale tournent plus vite. L'investissement des entreprises industrielles, et donc leur production, pourrait aussi bénéficier d'une récente dépréciation de la devise nippone.
D'après une enquête du ministère auprès des professionnels publiée fin janvier, la production pourrait augmenter de 2,6% en janvier (sur un mois) et de 2,3% en février, dopée entre autres par le secteur de l'automobile. En décembre, les livraisons ont par ailleurs bondi de 4,0% (et non de 4,4% d'après les statistiques préliminaires) et les stocks ont diminué de 1,2% (et non de 1,1%). Le Japon est resté en récession entre octobre et décembre pour le troisième trimestre consécutif, à cause entre autres d'un repli de l'investissement des entreprises (hors immobilier), a annoncé le gouvernement la veille. Une accélération de l'activité industrielle pourrait néanmoins contribuer à faire redémarrer la croissance au début 2013, comme le prévoient de nombreux économistes.
Outre la petite reprise attendue à l'étranger, l'économie nippone pourra s'appuyer sur le coup de pouce promis par le gouvernement de droite de Shinzo Abe, qui prévoit de consacrer plus de 40 milliards d'euros aux travaux publics pour son budget d'avril 2013 à mars 2014. Ce montant s'ajoute à une somme voisine déjà intégrée dans un plan de relance mis sur les rails début janvier.


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