Le ministre des Finances, M Medelci, était hier, l'invité de l'émission en toute franchise sur les ondes de la chaîne trois de la radio nationale. Le débat a tourné autour de plusieurs questions en rapport avec la loi des Finances 2007 : la politique financière du pays mais la dette extérieure. Le ministre des Finances a évoqué la loi de Finances complémentaire pour 2006 qui a porté sur le programme Hauts-Plateaux, l'augmentation des salaires. Ainsi la loi des finances 2007 permettra d'exécuter des décisions et des programmes, dans le cadre du plan de soutien à la croissance économique. Il faut rappeler que l'essentiel de la loi des finances 2007 est consacré aux programmes de développement. Le budget d'équipement est supérieur au budget de fonctionnement. “ Nous sommes aujourd'hui en harmonie avec la loi des finances 2007, qui a pour objectif de boucler les engagements souscrits au titre du programme quinquennal , 2005-2009, programme des hauts-plateaux …etc. ” ajoute le premier argentier du pays Cette loi prévoit de financer, en priorité, pour la troisième année consécutive, la mise en oeuvre du Programme complémentaire de soutien à la croissance (Pcsc) pour la période 2005-2009. Ce vaste programme d'investissements publics dans les infrastructures et les projets à caractère socio-économique est doté d'une enveloppe budgétaire de plus de 100 milliards de dollars sur les cinq ans. Aussi, la loi des finances 2007 entrera en vigueur dès le 2 janvier 2007. Pour rappel, le projet de loi de finances 2007 a fait l'objet de débats, lors d'une session plénière, durant laquelle les parlementaires de la chambre basse du Parlement ont appelé le gouvernement et les responsables des collectivités locales à veiller au respect des délais impartis pour la réalisation de ces programmes et à être plus vigilants dans la lutte contre les détournements des fonds destinés au financement de ces gigantesques projets, et mis en garde sur les risques de la persistance de la forte dépendance des recettes fiscales de l'Etat et de la fiscalité pétrolière. Ils ont appelé à l'augmentation des aides de l'Etat pour les logements ruraux, l'entretien et la réhabilitation des vieux immeubles des grandes villes. Aussi, la loi des finances prévoit des programmes additionnels pour la réhabilitation des routes de wilayas et des routes communales pour une enveloppe financière de 55 milliards de dinars et pour les grandes villes comme Alger et Constantine pour qui, 90 milliards de dinars ont été mobilisés. Le ministre tiendra également à lever toute confusion pour ce qui est de la fiscalité ordinaire ou locale et dira, à ce propos, que celle-ci est basée essentiellement, sur les dépenses locales parce qu'on donne des ressources aux collectivités locales, donc c'est plus des finances locales que fiscalité locale . Et au ministre, d'ajouter, qu'il faut donc revoir le code des wilayas et le code des impôts. Le premier argentier du pays indiquera dans ce contexte que la réforme fiscale est en cours et qu'il faut attendre 4 à 5 ans pour atteindre le niveau international. En ce qui concerne la frilosité des banques et instituions financières à accorder des crédits à l'investissement, le ministre incite les banques à faciliter et à accélérer le processus d'octroi des crédits pour les projets du dispositif Ansej. Il estime néanmoins que pour les autres dossiers de crédits et qui peuvent porter sur des prêts consistants, la responsabilité est partagée entre le banquier et le client. Car le banquier est obligé de s'assurer de la solidité d'un dossier donné, de sa complémentarité et des garanties présentées. Il évoquera également le dossier des scandales financiers et du contrôle interne au sein des banques publiques et affirmera que des centaines de dossiers sont au niveau de l'IGF et que ceux-ci sont en cours de traitement au cas par cas. Enfin, pour ce qui est de la politique de désendettement, le ministre affirme que notre pays était lourdement endetté. Depuis 2005 un mouvement inverse a été amorcé par le président de la République pour liquider la dette. On a ramené la dette en 2005 et 2006 à moins de 4% du PIB .Le pays a économisé 2 milliards de dollars et c'est énorme, affirme M. Médelci. Enfin, le ministre à travers son intervention a insisté sur l'amélioration de la situation financière du pays grâce aux réserves de change s'élevant à 80 milliards de dollars, mais aussi à la modernisation des secteurs bancaires fiscal et budgétaire. Dans ce contexte, il affirmera qu'on est en passe de réformer la gestion des dépenses en gestion des programmes.