Le président François Hollande a déploré, avant-hier, l'impasse actuelle autour de la Syrie, regrettant que les Russes ne convainquent pas Bachar al-Assad de se mettre à l'écart pour permettre une transition politique. J'essaierai de convaincre l'opposition syrienne que discuter avec d'autres que Bachar al-Assad est possible. Mais faut-il encore que les Russes parviennent à convaincre Bachar al-Assad de se mettre à l'écart, a relevé le président français lors d'une conférence de presse. Pour l'instant, nous n'en sommes pas encore là, a-t-il ajouté en précisant que la France avait mené récemment des consultations avec différents partenaires, dont les Etats-Unis, pour que cette idée d'une médiation qui viendrait de Syrie même puisse prospérer. François Hollande a rappelé que lors de son récent déplacement à Moscou, il avait proposé qu'il puisse y avoir une ou plusieurs personnalités choisies pour assurer les discussions permettant (une) transition politique et qui puissent être acceptées par le régime et par l'opposition. Nous voyons bien que cela ne peut plus passer par Bachar al-Assad, a-t-il souligné. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est dit convaincu que le président syrien, Bachar al-Assad, n'allait pas quitter le pouvoir, répétant que Moscou n'avait absolument pas l'intention de le lui demander, dans une interview à la BBC diffusée vendredi. Dans un communiqué publié dans l'après-midi, l'Elysée a indiqué que François Hollande s'était félicité, lors d'une conversation téléphonique avec Ahmed Moaz al-Khatib, le président de la Coalition nationale syrienne, de la décision de la Ligue des Etats Arabes désignant la Coalition comme seul représentant légitime du peuple syrien et l'appelant à former une instance exécutive en vue d'occuper le siège de la Syrie. La Ligue arabe a pris cette décision mercredi François Hollande a soutenu l'initiative de M. Al-Khatib de proposer un dialogue politique et a réitéré la position constante de la France selon laquelle la transition implique le départ de Bachar Al-Assad, ajoute le communiqué. Le président français a enfin souhaité que les partenaires européens augmentent leur assistance technique à la Coalition en vue de mieux protéger les civils, selon le même texte. Alors que le conflit a fait en deux ans plus de 70.000 morts, un million de réfugiés et des millions de déplacés selon l'ONU, aucune issue au conflit ne semble en vue, en raison en partie de la division de la communauté internationale.