Dans son intervention devant le Conseil de sécurité, au cours du débat public sur le Moyen-Orient, et plus particulièrement sur la question palestinienne, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, M. Youcef Yousfi, a appelé la communauté internationale à prouver davantage leur volonté à travailler en cohérence et à mettre tout en œuvre dans le but de voir le processus de paix remis sur les rails et obliger ainsi l'Etat d'Israël à abandonner son intransigeance et sa politique du fait accompli. Ceci, selon le représentant algérien au sein des Nations unies, ne peut se concrétiser qu'avec une résignation d'Israël à engager de sérieuses négociations avec ses voisins arabes. M. Yousfi insiste et signale encore que le processus de paix, qui constitue le vœu de toute la communauté internationale, se voit menacé dans ses fondements comme dans sa portée, et cela revient au fait des tentatives sempiternelles allant dans le sens de détourner la marche du temps de sa trajectoire originelle afin de maintenir le statu quo. L'ambassadeur algérien indique que ses propos s'expliquent par l'acharnement et l'obstination d'Israël à continuer, en utilisant tous les moyens, de saper toute velléité d'édification institutionnelle d'une Autorité palestinienne en la présentant comme la cause du blocage du processus de paix, si ce n'est par sa volonté, non démentie, de reporter aux calendes grecques toute configuration d'un futur accord sur le statut final d'un futur Etat palestinien. Pour que cette paix soit effective et durable, elle devrait également être recherchée au tréfonds de l'examen des moyens susceptibles de mettre un terme à la crise résultant de l'occupation de l'Irak dans le respect de sa souveraineté, de son intégrité territoriale et de son unité, a estimé M. Yousfi pour ajouter, toujours dans ce contexte, que la proposition du gouvernement américain ne peut qu'être saluée du fait qu'elle a pour objectif de remettre en marche le processus de paix israélo-arabe en convoquant une conférence internationale sur la paix au Moyen-Orient dans une tentative d'examiner dans leur ensemble les facteurs de blocage. Cette proposition, estime-t-il, semble non seulement être en elle-même une sage approche, pour peu qu'elle ne se transforme pas en tribunal jugeant la capacité ou la non-capacité des autorités palestiniennes à mettre en place des institutions démocratiques, mais aussi elle pose en termes clairs, les contours d'une solution finale à ce conflit qui n'a que trop duré. Le représentant algérien auprès des Nations unies a rappelé que pour l'Algérie, cette disposition gagnerait encore plus de crédibilité surtout si elle associait toutes les parties directement concernées et s'accompagnait bien évidemment d'un engagement ferme de la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement d'Israël pour le faire décider à coopérer activement pour réaliser et faire régner la paix dans le Moyen-Orient. En rappelant que dans ce conflit, la position de l'Algérie reste claire et demeure solidaire avec le peuple palestinien frère dans sa lutte pour le recouvrement de ses droits historiques, inaliénables et fondamentaux, notamment le retour des réfugiés, M. Yousfi a souligné que "sans paix, il ne peut y avoir de sécurité et qu'il n'y a pas de paix sous la colonisation".