La prochaine rencontre du groupe des "amis de la Syrie" aura lieu en avril à Istanbul, ont annoncé hier les médias turcs. Le quotidien Aksam rapporte, citant des sources diplomatiques, que l'entente concernant cette rencontre est intervenue la veille lors des négociations entre le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, et le secrétaire d'Etat américain John Kerry en visite à Istanbul dans le cadre de sa tournée en Europe et au Proche-Orient. Selon le journal, M. Davutoglu, a déclaré à son homologue américain qu'en mars, la violence en Syrie avait atteint son paroxysme et que l'inaction de la communauté internationale "redonnait du courage au régime de Bachar el-Assad et du parti Baas". Dans ce contexte, le ministre turc a proposé de réunir dans les plus brefs délais à Istanbul les représentants des principaux membres du groupe des "amis du peuple syrien" pour trouver une solution à la crise en Syrie. L'initiative turque étant soutenue, les chefs de diplomatie des deux pays ont décidé de réunir en avril les représentants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Allemagne, de l'Union européenne et de la Ligue arabe, souligne Aksam. Selon le journal, les participants évoqueront la levée de l'embargo sur les livraisons d'armes à l'opposition syrienne. Le ministère turc des Affaires étrangères n'a pas confirmé cette information pour le moment. Poutine appelle à suspendre les livraisons d'armes à toutes les parties en conflit La Russie appelle à suspendre les livraisons d'armes à l'ensemble des parties impliquées dans le conflit syrien, a déclaré hier à Hanovre le président russe Vladimir Poutine. "A mon avis, il faut suspendre la livraison d'armes en Syrie, mais d'une manière qui concernera toutes les parties en conflit", a estimé le dirigeant russe lors de négociations avec la chancelière allemande Angela Merkel. "Lorsqu'on dit que la Russie livre des armes, il s'agit en fin de compte de livraisons destinées à un régime légitime. Il n'y a aucune décision internationale l'interdisant. Mais nous sommes prêts à nous réunir avec les autres pour étudier ensemble les moyens de mettre fin à ce bain de sang", a expliqué le chef du Kremlin. Plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis et la France, reprochent à la Russie d'armer le régime du président syrien Bachar el-Assad, confronté depuis plus de deux ans à une confrontation populaire meurtrière.