Les stocks de pétrole brut ont plongé bien plus qu'attendu la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) publiés mercredi. Les réserves de brut ont dégringolé de 10,3 millions de barils à 383,8 millions lors de la semaine achevée le 28 juin, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires anticipaient un recul de 2,3 millions de barils seulement. Ces stocks étaient restés stables la semaine précédente. Ils se maintiennent au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en hausse de 0,2% par rapport à leur niveau d'il y a un an, a précisé le DoE. Les réserves de produits distillés se sont quant à elles repliées de 2,4 millions de barils, à 120,8 millions de barils, déjouant les attentes des analystes qui prévoyaient une hausse de 900 000 barils. Ces stocks sont en hausse de 2,5% sur un an mais sont proches de la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année. Les réserves d'essence, très surveillées alors que la saison estivale des grands déplacements en voiture bat son plein, ont pour leur part reculé de 1,7 million de barils, à 223,7 millions de barils, alors que les experts misaient sur une progression de 600 000 barils. Elles restent bien au-dessus de la partie supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en hausse de 9,1% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère. Surveillées de près par les courtiers, les réserves de brut à Cushing (Oklahoma), où le pétrole qui sert de référence au WTI s'est accumulé ces derniers mois, ont progressé de 400 000 barils, à 49,7 millions de barils. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont plongé de 14,7 millions de barils. Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 18,9 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 1,3% de moins qu'à la même période de l'année dernière. La demande de produits distillés s'est appréciée de 10,6% par rapport à la même période en 2012, et celle d'essence est restée stable. Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 92,2% de leur capacité contre 90,2% la semaine précédente.