C'est vrai qu'elle fait comme la plupart des chanteuses haouzi dans les reprises, mais çà donne quelque chose d'exceptionnel. Naïma Dziria qui a bouclé à présent un quart de siècle de carrière, chante avec un cœur pur et une voix qui surfe dans les profondeurs de l'être. Si vous proposez à Naïma Dziria une quelconque chanson du répertoire algérois, elle la malaxe jusqu'à la rendre mielleuse. C'est là où réside à la fois sa force et sa particularité. Car les chanteurs et chanteuses de variétés il y en a plein, à commencer par Naïma Abbabsa, Latifa Benakouche etc… Comme la plupart des chanteurs et chanteuses de variétés, Naïma Dziria signe régulièrement des albums, -en moyenne un par un- tirés bien sûr du répertoire classique algérien. C'est que tous font du neuf avec du vieux, et ce qui plait c'est l'accord d'une voix particulière avec des textes aussi connus que reconnus. D'ailleurs, cette année Naïma Dziria a signé deux albums live. Les deux existent dans les bacs donc commercialisés sur le marché et le second est paru sous le titre Echebbecka. La chanteuse précise que ce titre est un hommage au regretté El Hachemi Guerouabi, décédé il y a une année des suites d'une longue maladie. Que çà soit pendant l'été ou les fêtes de mariage pullulent et autres ou alors pendant le mois sacré de Ramadhan, l'agenda de Naïma Dziria est toujours plein. Tout au long de ce mois sacré, elle sera à l'affiche à la salle de spectacle de la ville de Tlemcen avant de s'envoler pour la capitale parisienne, où elle doit animer deux autres concerts. Comme cette chanteuse ne fait pas trop dans les surprises, elle décide cette fois-ci de s'essayer au duo, et compte ainsi incessamment le réaliser avec le chanteur malouf, le Bonois “Bébé ”. Considéré comme une véritable star du genre haouzi, Naïma Dziria est aveugle de naissance. Çà ne l'empêche pas de faire des déplacements à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, toujours accompagnée de sa jeune sœur qui lui tient la main. Teint blanc, cheveux miel, lunettes noires fixées, Naïma Dziria a une élégance de quelqu'un qui sait voir tant ses décolletés lui procurent de “ la gueule ”. Tout le monde vous dira que les portes du succès se sont ouvertes à elle, une à une, grâce à sa voix très exceptionnelle. La première fois qu'elle est repérée, c'est en 1983 dans une émission télévisée de la même année. Depuis, elle ne cesse de chanter dans les styles hawzi et chaâbi et de monter sur différents podiums. Au fil du temps, elle réussira même à percer dans le show-music chaabi et algérois, dotée d'une voix sincère et touchante qui affecte toutes les sensibilités artistiques. Naïma Dziria est, sans conteste, depuis qu'elle a fait ses premières apparitions publiques, une des plus grandes voix du genre algérois (Acimi).