Les Bourses européennes ont terminé, avant-hier, en ordre dispersé dans une séance plutôt calme avant une semaine qui s'annonce agitée avec de nombreux résultats trimestriels et des indicateurs macro-économiques. C'est "un début de semaine plutôt calme sans vraiment d'éléments" attendus "avant mercredi d'un point de vue macroéconomique", a noté Andrea Tuéni, analyste à Saxo Banque. "Les traders ont commencé cette semaine agitée avec une séance très prudente", "aujourd'hui étant seulement le calme avant la tempête", a commenté Chris Beauchamp, analyste chez IG. Aujourd'hui verra en effet se terminer la réunion, commencée hier, de la Réserve fédérale américaine. Elle sera suivie demain par celles de la Banque centrale européenne et de la Banque d'Angleterre. Le marché suivra aussi cette semaine une série d'indicateurs très attendus aux Etats-Unis avec la première estimation officielle du PIB américain pour le deuxième trimestre mercredi et les chiffres de l'emploi après demain.
L'Eurostoxx a terminé proche de l'équilibre (-0,01%) La Bourse de Paris a terminé à l'équilibre, l'indice CAC 40 gagnant 0,07% à 3 968,91 points, dans un volume d'échanges de 2,8 milliards d'euros. L'événement a été la réouverture de Publicis qui a démarré un peu plus tard pour débuter sa cotation en même temps qu'Omnicom à New York, après l'annonce de leur fusion. Publicis a fini à l'équilibre 0,08% à 59,4 euros, après un bond de près de 6% à l'ouverture .Dans le même secteur, Havas qui pourrait profiter de la fusion en récupérant des clients, a gagné 4,68% à 5,66 euros. Essilor a pris la tête du CAC 40, bondissant de 6,18% à 85,62 euros et Danone a aussi nettement progressé (+3,15% à 59,27 euros). Eramet a lourdement chuté (-8,39% à 65,50 euros) tout comme Groupe Steria a aussi décroché (-9,69% à 10,63 euros). A la Bourse de Londres, l'indice FTSE-100 a clôturé en modeste hausse de 0,08%, à 6 560,25 points. Le marché londonien a été freiné par Barclays, en baisse de 3,47% à 309,05 pence après avoir fait état d'une éventuelle augmentation de capital et reconnu qu'elle était engagée dans des "discussions avec l'Autorité de régulation prudentielle au sujet de ses plans de gestion financière et du capital". Standard Chartered (-1,10% à 1 485,5 pence) et Royal Bank of Scotland (RBS) (-0,73% à 325,6 pence) ont reculé dans son sillage. Du côté des gagnants, le secteur minier a progressé, comme Randgold Resources (+3,77% à 4 839 pence), Fresnillo (+2,44% à 1 051 pence) ou encore Anglo American (+2,23% à 1 422 pence). A la Bourse de Francfort, le Dax a fini en légère hausse de 0,17% à 8 259,03 points et le MDax des valeurs moyennes de 0,41% à 14 266,42 points. En tête d'indice, Deutsche Börse a pris 2,52% à 53,75 euros, et Fresenius a fini parmi les plus fortes progressions (+1,36% à 98,79 euros). Siemens a lâché 0,28% à 79,46 euros tandis que BASF a pris 0,99% à 66,52 euros après l'annonce de la construction d'une usine à Shanghai. En queue du Dax, Commerzbank (-1,13% à 6,57 euros) a souffert de rumeurs sur la nécessité pour les banques allemandes de déprécier des crédits maritimes. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a terminé stable à 368,33 points. Le groupe des services techniques Imtech a perdu 4,96% à 1,80 euros alors que l'opérateur de télécommunications KPN a gagné 4,59% à 1,98 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en baisse de 0,15% à 5 752,59 points, plombé par le secteur financier. BCP, qui doit annoncer des résultats en forte baisse après la clôture, a reculé de 1,05%. BPI a perdu 2,15% et BES 1,50%. Le FTSE Mib, indice vedette de la Bourse de Milan, a perdu 0,89% à 16 276 points. Le constructeur Fiat a terminé sur une hausse de 3,11% à 6,3 euros dans l'attente de ses résultats semestriels mardi, ainsi que d'éventuelles annonces sur sa fusion avec Chrysler. A l'inverse la banque BMPS a plongé de 4,64% à 0,2096 euro suite à des indiscrétions dans le Finance Times faisant état d'exigences de la Commission européenne pour la validation de son plan de sauvetage par l'Etat italien. La Bourse de Bruxelles a cédé 0,57% , avant-hier, à 2 624,05 points, enregistrant sa troisième séance de repli d'affilée. La séance a été marquée par le recul de KBC (-2,00% à 29,95 euros) et celui de GDF Suez (-1,98% à 15,82 euros). A l'inverse, le câblo-opérateur Telenet a gagné 1,14% à 36,50 euros, la plus forte progression de l'indice Bel-20, et l'opérateur historique Belgacom 0,82% à 18,49 euros. A la Bourse suisse, l'indice SMI a pris 0,22% à 7 814,11 points. SGS, le spécialiste de l'inspection et de la certification de produits, a affiché la plus forte progression de l'indice, gagnant 1,10% à 2 110 francs. La Bourse de Madrid a terminé en légère hausse de 0,27% à 8376,1 points. La séance a été marquée par la hausse de 5,75% à 10,87 euros du groupe de BTP et de services FCC, qui vient de remporter, avec un consortium dont il a pris la tête, un contrat pour trois lignes du métro de Ryad, pour 6,07 milliards d'euros. Le groupe de distribution hard discount Dia, a également progressé, de 2,84% à 5,933 euros, après avoir publié un bénéfice net en baisse de 5,1% au deuxième trimestre, à 33,4 millions d'euros.
Wall Street entame la semaine sur une note négative Wall Street a entamé la semaine avec prudence une semaine riche en indicateurs, résultats et d'une réunion de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones a cédé 0,24% et le Nasdaq 0,39%. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a lâché 36,86 points à 15 521,97 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 14,02 points, à 3 599,14 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a perdu 0,37% (-6,32 points) à 1 685,33 points. Sur le front des valeurs, le marché a digéré plusieurs grandes opérations de fusions-acquisitions. Le numéro deux mondial de la publicité, Omnicom, a cédé 0,55% à 64,75 dollars à la Bourse de New York après l'annonce de sa fusion avec le groupe français Publicis, numéro trois du secteur. La société irlandaise de biotechnologie Elan a pour sa part grimpé de 3,55% à 15,46 dollars. Après des mois de bataille acharnée contre l'offre hostile de Royalty Pharma, Elan a finalement annoncé son rachat par le groupe pharmaceutique américain Perrigo (-6,75% à 125,17 dollars) pour 8,6 milliards de dollars. Les grands magasins de luxe Saks, qui vont se faire racheter par le groupe canadien de distribution Hudson's Bay Company (HBC) contre 2,9 milliards de dollars, ont pris 4,18% à 15,95 dollars. Le groupe PPG Industries s'est adjugé 2,58% à 161,17 dollars. La société va céder au Français Essilor, numéro un mondial des verres ophtalmiques, les 51% de parts qu'il détient dans l'Américain Transitions Optical (fourniture de verres photochromiques pour les producteurs de l'industrie optique) plus celle d'Intercast (verres solaires) pour 1,85 milliard de dollars. Le distributeur en ligne Amazon, qui a annoncé l'embauche de 5000 salariés dans ses centres de traitement des commandes et de 2000 personnes à temps plein ou partiel dans le service à la clientèle, a lâché 1,89% à 306,10 dollars. Les investisseurs ont par ailleurs accueilli fraîchement les résultats du groupe de location de voitures Hertz (-2,45% à 26,23 dollars). Le numéro un mondial de la pharmacie Pfizer, qui a annoncé qu'il se restructurait en trois grandes unités, a progressé de 0,58% à 29,54 dollars. Facebook a de son côté continué à profiter des bons chiffres trimestriels publiés la semaine dernière, grimpant de 4,18% à 35,43 dollars, soit son plus haut niveau depuis le premier jour de son entrée en Bourse. Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,585% contre 2,561% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,656% contre 3,618% en fin de semaine dernière.
Tokyo perd 3,3% en clôture à cause d'un regain du yen La Bourse de Tokyo a chuté de 3,3%, plombée par un regain du yen face au dollar et à l'euro, les investisseurs préférant en outre se délester de titres avant une vague d'annonces de résultats financiers. L'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes, qui avait déjà perdu 2,97% vendredi dernier, a encore cédé avant-hier 468,85 points (-3,32%) pour tomber à 13 661,13 points, tandis que l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a lâché 3,31%, soit 38,61 points, à 1 128,45 points. La séance a été moyennement active avec 2,56 milliards de titres échangés sur le premier marché. Le dollar s'échangeait au moment de la fermeture du marché tokyoïte aux environs de 97,90 yens et l'euro vers 129,95 yens, des niveaux nettement plus bas qu'aux premières heures de la matinée. Presque toutes les valeurs-vedettes ont fini dans le rouge, à l'exception de l'action du fabricant d'appareils photo Nikon qui a gagné 0,19% et de celle du constructeur de robots industriels Fanuc (+2,12%). Dans le secteur-phare des voitures, l'action du premier constructeur, Toyota, a fléchi de 4,07% à 5 900 yens, quand celles de ses concurrents Nissan et Honda ont respectivement abandonné 5,01% à 1042 yens et 3,03% à 3 675 yens. Le titre de Mitsubishi Motors a pour sa part dégringolé de 9,93% à 1 324 yens. Le constructeur avait fait part la semaine dernière du rappel de plus de 650 000 voitures au Japon, à cause d'un risque de départ de feu lié à un composant qui pourrait tomber et surchauffer à proximité du moteur. Du côté des valeurs technologiques, le titre Sony, très sensible aux fluctuations des monnaies, a cédé 3,56% à 2 057 yens et Panasonic a perdu 2,42% à 845 yens. L'action Sharp a pour sa part reculé de 6,03% à 421 yens. A noter aussi le fort repli de l'action du groupe de télécommunications SoftBank, de 4,29% à 6 240 yens. Autre plongeon, celui du titre de la compagnie d'électricité Kansai Electric Power dont des réacteurs nucléaires risquent fort de ne pas être relancés aussi rapidement que le souhaiterait le fournisseur de courant de l'ouest de l'archipel. Le titre a encore chuté de 7,08% à 1 221 yens.