Tessdira, Tebek, salle des fêtes, cortège de voitures, diner, la dot …. sont toutes des dépenses auxquelles devront faire face les futurs mariés. En effet, entre traditions et nouveautés, les jeunes algériens ne savent plus à quelle tête se fier pour pouvoir assurer toutes ces dépenses. Avant de pouvoir se marier, les futurs époux doivent passer par plusieurs étapes traditionnelles… et dépenser de grosses sommes d'argent. D'abord, le garçon demande la main de la jeune fille, lors d'un rassemblement des deux familles au domicile de la future mariée ; les deux familles s'entendent sur le montant de la dot et sur les conditions de la mariée. Une fois ces véritables négociations commerciales terminées et les deux parties satisfaites, le jeune couple est considéré comme fiancé. Avant la fin des cérémonies du mariage, les deux familles auront soumis leurs finances à rude épreuve. L`amour est fou, dans les poches il fait d`énormes trous". C'est par cette formule, aussi lapidaire qu'ironique, que Yanis 29 ans résume la situation des futurs mariés en Algérie. "Le mariage coûte les yeux de la tête", affirme Maroua, une future mariée. Elle a déjà dépensé 700 000 dinars [environ 5 000 euros] pour son mariage. "J'ai fait de mon mieux pour limiter les dépenses et réduire les frais", ajoute-t-elle, "mais c'est impossible, la famille exerce une grande pression." Elle a dépensé 200 000 dinars pour la location de la salle des fêtes et 250 000 dinars pour l'achat de six tenues traditionnelles qu'elle portera le jour du mariage, plus les gâteaux et le repas pour deux cents personnes. Elle a également réservé une somme non négligeable pour son trousseau, qui contient des couvertures, des draps, des couvre-lits, des rideaux, des tapis, des lits, des pyjamas et de la lingerie. Traditionnellement, le trousseau était brodé par la future mariée elle-même, en signe d'engagement dans sa nouvelle vie. Aujourd'hui, il est plus facile de tout acheter. Toutefois, certes certaines personnes appliquent toujours les traditions mais elless sont, de plus en plus, rares à le faire. C'est pour cela que certains commençants profitent pour gagner plus d'argent. En effet, une salle des fêtes louée à 200 000 DA, c'est de l'arnaque. Si les frais de la salle et de la cérémonie d'un mariage en Algérie coûtent les yeux de la tête, une dépense assez particulière et ô combien indispensable, voire obligatoire, est prise en compte. Souvent et suivant les accords entre les familles des mariés, cette dépense est à la charge du marié. " La mariée se fait belle pour lui, c'est normal que ce soit lui qui débourse ", nous assure-t-on le plus souvent. Cette dépense concerne l'aspect esthétique qui permet toute une métamorphose de la mariée en reine d'un soir. Il est donc question de 20 000 à 30 000 DA que déboursera la future mariée pour se faire belle.