“La gestion immobilière est un sérieux problème qu'il faut prendre en charge dès maintenant, si on veut léguer le riche parc immobilier que possède l'Algérie”, a annoncé le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Nouredine Moussa, hier, au siège de l'AADL, lors de la table ronde, sur la problématique de la gestion immobilière. M. Nouredine Moussa, qui a inauguré les travaux de cette séance plénière, a réitéré l'engagement de son département à réussir son projet de gestion du parc immobilier national, en adaptant un cadre juridique adéquat à la réalité du secteur. Il estime que la problématique de gestion des cités et de la copropriété est une problématique réelle en Algérie. "Il ne suffit pas de construire des bâtiment, mais il faut aussi mettre en place les dispositifs pour les gérer correctement", a-t-il déclaré. En outre, la gestion immobilière que propose l'AADL connaît des carences. L'Agence de l'amélioration et du développement du logement n'a pas tenu toutes ses promesses en matière de gestion et de maintenance des espaces communs. Beaucoup de bénéficiaires de ce projet entamé en 2001, se plaignent de la mauvaise gestion des parties communes des immeubles et des cités en générale. Les "résidences Bounafaâ", comme aimait les appeler l'ex-directeur général de l'AADL, ne sont plus aujourd'hui que des tours qui connaissent un dysfonctionnement sur plusieurs niveaux. Pour répondre aux questions des bénéficiaires des logements AADL, le directeur générale de l'agence, M. Kheiredine El Walid, a réuni les différents acteurs de la gestion immobilière afin d'élargir le débat au maximum. Des ateliers ont été organisés, à cet effet. M. Kheiredine El Walid, a annoncé que "ces ateliers ne devraient pas être statiques, c'est pour cela, que l'ensemble des participants sont mis à contribution pour définir les quatre thèmes majeurs devant faire l'objet de quatre ateliers différents selon un planning". Il a ajouté que l'expérience de l'AADL en matière de gestion immobilière, lui a fait prendre conscience de l'importance sans cesse croissante de cet aspect qui est véritablement un métier en perpétuelle évolution. Par ailleurs, la responsabilité des bénéficiaires de logements dans les cités AADL a été mise en exergue par cette agence. Les locataires ne sont pas organisés pour assurer en partie la gestion des parties communes, comme ça se passe dans les pays où la copropriété est soumise à un cadre juridique et à des règles de gestion précises. "L'administration se substitue pour le moment à l'association et aux comités de quartier, mais cela reste insuffisant pour assurer la bonne gestion des immeubles" a annoncé M. Nouredine Moussa. Enfin, le manque d'association et de comité de quartiers pour s'occuper de la copropriété démontre en réalité le manque de citoyenneté.