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Méga contrat gazier sino-russe : Fin de la pression occidentale sur la Russie
Publié dans Le Maghreb le 22 - 05 - 2014

En signant avec la Chine un important contrat gazier, la Russie prive l'Europe d'un levier de pression politique, estime Alexandre Loukine, vice-recteur de l'Académie diplomatique du Ministère russe des Affaires étrangères.
D'après Alexandre Loukine, la Russie avait déjà besoin de diversifier ses marchés d'écoulement avant la crise ukrainienne, pour ne pas dépendre exclusivement de l'Europe. "Cette diversification est d'autant plus importante dans les circonstances actuelles, étant donné que l'Europe menace de réduire ses importations de gaz et sa dépendance envers la Russie à cause de la crise ukrainienne", a déclaré Alexandre Loukine à RIA Novosti.
Il souligne que le contrat chinois représente un tiers du gaz livré en Europe. "Mais l'Europe ne fermera pas le robinet complètement. Si elle réduisait progressivement ses importations, la Russie lui montrerait qu'elle a d'autres clients. Dans le cas présent, la Russie prive l'Europe d'un levier de pression politique. Et même plus: elle montre une alternative, qu'elle peut s'orienter davantage vers les marchés asiatiques", estime l'expert.
Mikhaïl Marguelov, chef de la commission des affaires étrangères au Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), cite plusieurs experts qui, suite à la visite du président russe Vladimir Poutine en Chine, évoquent une réorientation de la Russie au profit de l'Asie.
"Je pense qu'il s'agit plutôt d'une diversification de notre géo économie, visant les marchés de l'Extrême-Orient et de l'Asie-Pacifique dans l'ensemble. Cet objectif a été annoncé par les autorités russes bien avant les événements en Ukraine. Quant à la réduction significative de notre marché occidental, la question reste en suspens car après tous nos relations économiques avec l'UE sont bénéfiques pour les deux parties", a-t-il déclaré à RIA Novosti.
Les discussions sur une éventuelle réduction des importations d'hydrocarbures russes ont commencé après la détérioration de la situation en Ukraine et le rattachement de la Crimée à la Russie.
Selon Mikhaïl Marguelov, la visite de Poutine en Chine pourrait "modifier considérablement le format des relations internationales". "Bien que la Russie et la Chine ne comptent pas créer un bloc militaro-politique, certains pensent que cette visite est un grand pas vers un partenariat stratégique entre les deux pays", a-t-il déclaré.
En effet, hier le président russe, Vladimir Poutine, a conclu avec son homologue chinois, Xi Jinping, un énorme contrat d'approvisionnement gazier à la Chine, évalué à 400 milliards de dollars, à l'heure où l'Europe s'inquiète des livraisons de Moscou sur fond de crise ukrainienne. Les deux chefs d'Etat ont signé à Shanghai ce méga-contrat entre le géant énergétique chinois CNPC et le russe Gazprom, finalisé après une décennie de pourparlers et devant prendre effet à partir de 2018, pour 30 ans. Le volume livré à la Chine augmentera progressivement, jusqu'à 38 milliards de m3 par an, a précisé CNPC dans un communiqué.
La signature de cet accord intervient quelques heures après que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé Vladimir Poutine à respecter son engagement de poursuivre les livraisons de gaz à l'Europe. Moscou menace de couper les approvisionnements de gaz à l'Ukraine le 3 juin en raison des impayés de Kiev.
L'accord russo-chinois porte sur un montant de 400 milliards de dollars, ce qui correspond à un prix de 350 dollars le millier de mètres cubes, ont précisé les médias publics russes, citant le patron de Gazprom, Alexeï Miller.
Nous avons consacré beaucoup de temps et d'efforts à la signature de ce contrat (...) qui sera bénéfique pour les deux parties (et) a été signé à des conditions économiquement bénéfiques à la partie russe et à Gazprom, a assuré M. Miller à la télévision russe.
C'est un nouvel accomplissement majeur dans la coopération énergétique stratégique entre les deux pays, s'est félicité CNPC.
Pékin, soucieux de garantir ses sources d'approvisionnement énergétique, avait engagé depuis plus de dix ans des négociations avec Moscou, qui était quant à lui désireux de s'assurer pour Gazprom des débouchés sur le gigantesque marché chinois.
Selon des chiffres officiels, la Chine - premier pays consommateur d'énergie du monde - a importé l'an dernier 53 milliards de m3 de gaz naturel, soit un bond de 25% sur un an.
Mais les discussions ont longtemps achoppé sur le prix du gaz. Aucune confirmation officielle des montants avancés par les médias russes n'était disponible mercredi.
En outre, les termes d'un accord-cadre signé en 2009 prévoyaient que le volume de gaz livré par la Russie pourrait s'élever à terme jusqu'à près de 70 milliards de m3, un chiffre réduit de moitié dans l'accord final. C'est un beau succès pour Poutine, qui pourra se targuer en rentrant à Moscou d'avoir réussi à conclure des négociations qui traînaient depuis plus de dix ans, a commenté Raffaello Pantucci, chercheur du Royal United Services Institute for Defence and Security Studies (RUSI), un institut britannique.
Au milieu des vives tensions avec les Occidentaux à propos de l'Ukraine, les Russes en particulier voulaient se sortir de ces discussions en Chine et prouver qu'ils avaient d'autres alternatives substantielles hors d'Europe pour écouler leur gaz, a expliqué M. Pantucci.
La menace russe d'interrompre ses livraisons à l'Ukraine inquiète l'Union européenne, qui importe le quart de son gaz de Russie et dont près de la moitié transite par l'Ukraine.
Tant que se poursuivent les discussions à trois, entre la Russie, l'Ukraine et l'UE, les livraisons de gaz ne devraient pas être interrompues. Je compte sur la Russie pour maintenir cet engagement, a écrit M. Barroso dans un courrier à M. Poutine rendu public mercredi par la Commission européenne.
Si on envisage le pire, de manière purement théorique, le gaz qui ne serait pas livré en Europe peut être envoyé (...) en Chine, avait déclaré le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, dans un entretien à l'agence Bloomberg, selon un extrait publié mardi sur le site du gouvernement russe.
Washington et Bruxelles ont déjà adopté des sanctions diplomatiques et économiques sans précédent contre des sociétés russes et des dizaines de personnalités russes dans le bras de fer diplomatique le plus intense entre Occidentaux et Russes depuis la chute de l'URSS.
Vladimir Poutine participait cette semaine à Shanghai à la quatrième édition de la Conférence pour l'interaction et les mesures de confiance en Asie (Cica), un forum de sécurité régionale, mais profitait également de sa venue pour mener des discussions sur le partenariat stratégique sino-russe.
Les deux pays, détenteurs d'un siège permanent et d'un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies, ont souvent agi de concert et esquissé des rapprochements stratégiques face aux Occidentaux ces dernières années.


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