Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé hier sur son compte officiel Twitter qu'il avait nommé l'actuel ministre de la Défense Philip Hammond comme nouveau ministre des Affaires étrangères, en remplacement de William Hague. Philip Hammond est le nouveau ministre des Affaires étrangères, a-t-il twitté. Il s'agit de la première nomination effectuée par David Cameron après l'annonce lundi soir d'une série de démissions dans le cadre d'un remaniement ministériel à dix mois des élections générales de mai 2015. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, poids lourd du parti conservateur, a provoqué avant-hier la surprise en démissionnant de son poste à dix mois des élections législatives. Il doit reprendre le poste de Leader de la chambre des communes. Le Premier ministre David Cameron a rendu un hommage appuyé au chef de la diplomatie sans indiquer immédiatement le nom de son successeur. Mais selon la BBC, le poste reviendrait au ministre de la Défense Philip Hammond, plus eurosceptique encore que M. Hague qui s'est pourtant illustré sur ce front. William Hague, 53 ans, qui a servi pendant 20 ans dans divers gouvernements conservateurs, a été député pendant 26 ans. Il dirigeait depuis quatre ans le Foreign Office.
Référendum sur l'UE La relève aux Affaires étrangères intervient à un moment particulièrement critique de la relation de Londres avec l'UE. M. Cameron a promis aux Britanniques d'obtenir des réformes de l'UE et du lien de leur pays avec l'UE, avant de convoquer un référendum en 2017 sur le maintien du Royaume-Uni au sein du club des 28. William Hague restera cependant quelques mois encore au gouvernement, en tant que Leader de la chambre des communes (la chambre basse du Parlement), afin de mener la bataille législative de 2015 pour le compte du parti. Il a précisé que lui-même ne briguerait pas un nouveau mandat de député.
"Massacre des modérés" Le 10 Downing street a annoncé lundi soir que le Premier ministre avait aussi accepté la démission du ministre aux universités, du ministre à l'énergie et au changement climatique, du ministre à l'Irlande du Nord et du ministre au Pays de Galles. Un porte-parole de l'opposition conservatrice a vu dans le remaniement, "un massacre des modérés". C'est une preuve supplémentaire que les Tories souhaitent "battre la retraite en Europe".