Le groupe informatique américain Apple a dévoilé mardi son premier nouveau type d'appareil depuis quatre ans, une montre connectée baptisée "Apple Watch", en plus de deux nouveaux modèles d'iPhone et d'un système de paiements mobiles. "C'est le prochain chapitre dans l'histoire d'Apple", a affirmé le directeur général du groupe, Tim Cook, en présentant l'appareil lors d'un événement très attendu organisé en Californie. Tim Cook devait en effet y prouver que la marque à la pomme n'avait pas perdu sa capacité à innover en même temps que son prédécesseur, l'emblématique patron-fondateur Steve Jobs décédé en 2011. En un clin d'oeil à Steve Jobs, Tim Cook a repris sa formule devenue légendaire, "encore une chose", pour introduire la montre, décrite comme "l'appareil le plus personnel que nous ayons jamais créé". Elle sera disponible en trois collections, avec deux tailles d'écrans tactiles et toute une série de bracelets interchangeables. Divers capteurs pour surveiller le pouls ou les déplacements lui permettront de surveiller l'état de forme de celui qui la porte. Tim Cook s'est dit persuadé que l'Apple Watch serait "un produit révolutionnaire", la comparant à quatre autres produits emblématiques du groupe, l'ordinateur Mac, le lecteur de musique iPod, le smartphone iPhone et la tablette iPad. "Le lancement de l'iWatch sera l'un des plus importants et les plus à même de renforcer la marque (Apple) depuis des années", avait prédit dès lundi James McQuivey, un analyste du cabinet de recherche Forrester, dans un rapport montrant lundi qu'un quart des adultes américains sont prêts à acheter un accessoire vestimentaire électronique dans l'année à venir. Le poignet est pour 42% d'entre eux l'endroit idéal pour le porter. Disponible début 2015 Les accessoires électroniques "prêt-à-porter" sont considérés par les experts du secteur technologique comme le prochain grand moteur de croissance après les smartphones et les tablettes. Certains, comme le groupe internet Google, parient sur les lunettes, mais une série d'autres groupes (Samsung, LG, Motorola, Sony...) ont tenté de couper l'herbe sous le pied d'Apple en présentant d'autres montres ces derniers jours. Ils disposent encore de quelques mois de répit: l'Apple Watch ne sera disponible que début 2015, pour un prix d'entrée annoncé à 349 dollars. Mais pour les analystes, cela ne devrait pas empêcher le groupe à la pomme d'en vendre "des millions" et ainsi de donner le vrai coup de pouce nécessaire à l'essor du marché. Avec sa montre, Apple vise à "faire de 2014 l'année zéro pour les accessoires vestimentaires électroniques, tout comme 2007 est devenu le début du vrai marché des smartphones grâce à l'iPhone", estiment ainsi les experts du cabinet IHS.
Un iPhone "plus" grand format Toute cette agitation ferait presque oublier l'iPhone qui, sept ans après sa sortie, reste la première source de bénéfices d'Apple, et dont Apple a dévoilé mardi deux nouveaux modèles, dont un très grand avec un l'écran de 5,5 pouces de diagonale (14 centimètres). C'est la première "phablette" d'Apple, un type de Smartphone presque aussi grand qu'une tablette qui plait de plus en plus aux consommateurs. De nombreux concurrents d'Apple se sont déjà positionnés sur ce créneau. L'iPhone 6 et le plus grand l'iPhone 6 Plus sortiront le 19 septembre sur 10 marchés, dont les Etats-Unis, la France et le Canada, avec des précommandes ouvertes dès demain. Le groupe américain se lance également sur un autre marché potentiellement très lucratif, celui des services de paiements avec un système de porte-monnaie électronique baptisé Apple Pay. Il ne sera disponible dans un premier temps qu'aux Etats-Unis, à partir d'octobre, mais Apple assure "travailler dur" pour l'étendre à d'autres pays. Intégré aux nouveaux iPhone dont il utilise le lecteur d'empreintes digitale, ainsi qu'à l'Apple Watch, ApplePay utilise la technologie de communication de proximité NFC. Cette dernière existe depuis plusieurs années, mais son adoption par Apple pourrait là encore être le coup de pouce qui lui manquait pour vraiment décoller. En cadeau bonus, Apple a enfin annoncé la mise à disposition immédiate et gratuite dans sa boutique en ligne iTunes d'un nouvel album du groupe de rock U2. Après avoir pris plus de 5% juste après l'annonce de l'Apple Watch, l'action Apple a annulé ses gains et s'effritait de 0,24% à 98,12 dollars peu avant la clôture de Wall Street.