Apple a vendu plus de 10 millions d'exemplaires dans le monde de son nouvel iPhone, l'iPhone 6, lors du premier week-end de lancement, un record, et espère contester la suprématie de son grand rival sud-coréen Samsung. C'est un "record", s'est réjoui la firme à la pomme, qui écoule ainsi plus d'un million de téléphones de plus que lors du lancement des modèles précédents (5S et 5C). Neuf millions d'exemplaires avaient ainsi été vendus l'an dernier sur les trois premiers jours. "Les ventes de l'iPhone 6 et de l'iPhone 6 Plus (doté d'un grand écran de 5,5 pouces) ont dépassé nos attentes pour le week-end de lancement, nous ne pouvons en être plus fiers", s'est réjoui le directeur général Tim Cook. Il a indiqué que Apple aurait pu en vendre davantage s'il avait eu un plus gros stock disponible. "Nous faisons au mieux pour satisfaire les commandes le plus rapidement possible", a dit M. Cook. Apple n'a en revanche pas donné de décompte distinct pour chacun des modèles. Ces chiffres sont supérieurs à la moyenne des attentes des analystes qui prévoyaient des ventes de 7 à 10 millions d'exemplaires. Les précommandes avaient déjà annoncé la couleur: Apple avait reçu en 24 heures plus de 4 millions de précommandes de l'iPhone 6 et l'iPhone 6 Plus (sa "phablet", appareil à mi-chemin entre le téléphone et la tablette dont Samsung est le pionnier). Pendant tout le week-end, la firme à la pomme a fait état de files d'attente ininterrompues devant ses boutiques. Les deux modèles du nouvel iPhone ont été lancés vendredi dans une dizaine de pays à travers le monde: Etats-Unis, France, Canada, Allemagne, Singapour, Japon, Australie, Hong Kong, Puerto-Rico et Royaume-Uni. Ils devraient être commercialisés dans plus d'une centaine de pays d'ici la fin de l'année. Aux Etats-Unis, les prix varient, selon Apple, de 199 à 499 dollars en fonction de la capacité, du modèle et en tenant compte des réductions consenties par les opérateurs pour des abonnements de deux ans. Certains opérateurs et distributeurs proposent toutefois des tarifs bien plus élevés. Si des problèmes techniques majeurs propres à l'iPhone 6 n'ont pas pour l'instant été signalés, c'est la nouvelle version du système d'exploitation d'Apple, l'iOS 8, équipant automatiquement cet appareil qui s'avère un casse-tête. Des clients qui ont essayé de télécharger iOS 8 sur leurs anciens modèles d'iPhone comme le 4S se sont retrouvés avec des téléphones ne fonctionnant plus ou considérablement ralentis.
Tenir à distance les chinois Pour Apple, l'iPhone 6 est une aubaine pour refaire son retard sur Samsung qui se taille toujours la part du lion dans le marché très lucratif des téléphones multifonctions. Le groupe sud-coréen a conforté au deuxième trimestre sa place de numéro un mondial des Smartphones même si sa part de marché a fortement diminué, selon le cabinet de recherche IDC. Samsung a vendu 74,3 millions d'unités (-3,9% sur un an) entre avril, mai et juin mais a vu sa part de marché tomber à 25,2% (-7,1% en un an). Mais il va lancer mi-octobre ses nouveaux téléphones mobiles à écran géant Galaxy Note 4, selon le cabinet IDC. Apple reste deuxième avec 35,1 millions d'unités sur la période, en hausse de 12,4%, selon IDC. Sa part de marché s'est érodée légèrement, passant de 13% à 11,9%. Le groupe de Cupertino doit aussi tenir à distance la concurrence chinoise, qui n'a cessé de grignoter du terrain sur les deux géants ces dernières années. Le fabricant de téléphones chinois Huawei est devenu en très peu de temps le troisième gros vendeur de Smartphones, avec 20,3 millions d'exemplaires vendus au deuxième trimestre pour une part de marché de 6,9%, contre 4,3% il y a un an selon IDC. Son compatriote Lenovo n'est pas très loin, avec 15,8 millions d'unités écoulés, soit une part de marché de 5,4% de part de marché. Malgré une foultitude de modèles, le marché mondial des Smartphones continue de progresser: +23,1% au deuxième trimestre avec 295,3 millions d'unités écoulées, un record, d'après IDC.
Ne fermera pas le site de musique en streaming Beats Le géant informatique Apple a démenti des informations selon lesquelles il souhaite fermer le site d'écoute de musique en streaming Beats, acquis plus tôt cette année avec les casques d'écoute éponymes, a indiqué le site spécialisé Re/code. Citant des sources à Apple et à Beats, TechCrunch, un autre site spécialisé, avait indiqué plus tôt lundi que des ingénieurs de Beats ont été mutés sur d'autres projets au sein d'Apple, y compris celui de la banque musicale iTunes. Des informations jugées erronées par Apple, qui les a démenties auprès de Re/code et d'autres sites couvrant le secteur technologique, sans vouloir élaborer davantage. Apple s'est refusé à tout commentaire. Le groupe à la pomme n'a, par ailleurs, pas évoqué l'hypothèse de l'abandon du nom Beats pour adopter celui, bien plus connu et bien plus puissant, d'iTunes, pour son service d'écoute de musique en réseau. Selon Techcrunch, aucune date n'avait encore été fixée pour la fermeture du site. Le fait qu'aucun lien vers Beats ne figure sur les nouveaux iPhone 6 et 6 Plus mis en vente depuis quelques jours par Apple était interprété comme un signe précurseur de cette décision. Apple avait payé en mai 3 milliards de dollars pour Beats, un groupe californien créé par le rappeur Dr Dree et connu pour ses casques d'écoute particulièrement voyants et prisés par une audience jeune.