La protestation anti gaz de schiste qui a ébranlé la ville de In Salah depuis plus deux mois, a connu, au cours de ces dernières 24 heures, une baisse d'intensité, c'est au tour de la wilaya de Ouargla de rejoindre ce mouvement de protestation. En effet, des milliers de personnes sont rassemblées hier sur la place jouxtant le siège de la commune d'Ouargla, pour protester contre le projet de gaz de schiste. La manifestation a rassemblé entre 8 000 et 11 000 personnes selon la police, tandis que les organisateurs parlent eux de 15 000 manifestants. Lors de cette action de protestation, à laquelle ont pris part des responsables et représentants de partis politiques membres de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) et de l'Instance de coordination et de suivi de l'opposition (ICSO), les protestataires ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et contre l'exploitation du gaz de schiste. Parmi ces slogans, " Non au gaz de schiste ", " Samidoune, Samidoune, Lil Ghaz Essakhri Raffidoune " (nous restons toujours opposés au projet de gaz de schiste), " La Chamal, La Djanoub, El-Djazair Fil Kouloub " (ni Nord, ni Sud, l'Algérie dans le cœur de tous), et " El-Wihda Oua Essiyada, Li-Ikkaf El- Ghaz Essakhri " (Unité et souveraineté, pour stopper le projet de gaz de schiste). Les manifestants se sont dispersés dans le calme, juste après des prises de parole pour réclamer " l'arrêt immédiat " des opérations d'exploration du gaz de schiste et dénoncer l'entêtement des pouvoirs publics à poursuivre ce projet. Tahar Belabbas, du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) a indiqué que la bataille contre ce projet sera très longue et pénible dans la mesure où le pouvoir considère la renonciation comme un échec.