La responsable du bureau de la protection de l'enfance à la Direction générale du la Sûreté nationale (DGSN), Kheira Messaoudene, a fait état hier à Alger d'une baisse sensible de la délinquance juvénile et des actes de violence juvénile. Avec 5906 personnes impliquées dans des affaires de criminalité et autres délits en 2014 contre 6836 enregistrés en 2013, la délinquance des mineurs a enregistré une baisse de 13 % l'année écoulée, a révélé, la Commissaire divisionnaire chargée du bureau national de la protection de l'enfance, Kheira Messaoudéne. Intervenant à l'occasion d'une rencontre sur "les avantages et dangers de l'Internent pour l'enfant", la représentante de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a expliqué ce recul par une meilleure "prise de conscience" des adultes qui signalent "de plus en plus" les cas de violence exercés sur la petite enfance. Sur les 5906 mineurs recensés dans le récent rapport du bureau adhoc, 214 sont des filles, a précisé Mme Messaoudéne, notant que 1985 mineurs ont été impliqués dans des affaires de vols tous types confondus, soit 33,61% de l'ensemble des mis en cause, tandis que 1542 autres ont été interpellés pour des cas de violence physique préméditée. 282 autres mineurs ont été associés à des délits d'atteinte à la pudeur et à l'ordre public alors que 16 autres, dont 3 filles, ont été incriminés pour assassinat prémédité, a ajouté la même responsable. Sur les 5906 mineurs impliqués en 2014, 2799 ont été libérés, 1979 autres remis à leurs parents et le reste aux autorités judiciaires, a précisé l'intervenante, soulignant le "souci" des services de sécurité de "réinsérer" l'enfant au sein de sa cellule familiale. C'est le cas, par ailleurs, pour 90 % des 735 enfants retrouvés en 2014 en "errance sans raison apparente sur la voie publique" et par conséquent, en situation de "danger moral", a-t-elle poursuivi. Idem pour les 2524 mineurs estimés en "danger de mort" et dont 1958 ont retrouvé le cocon familial après intervention des services de la DGSN. S'agissant de la tranche d'âge des enfants autres adolescents associés aux divers délits, Mme Messaoudéne a fait savoir que la plus concernée est celle se situant entre 13 et 16 ans (893), suivie de celle entre 16 et 18 (781), puis de celle de moins de 10 ans (430). Avec 362 cas, les mineurs âgés de 10 à 13 ans sont les moins présents dans le recensement de l'année écoulée. Interpellée sur les motivations originelles conduisant un mineur à l'extrême, elle a imputé en priorité cet état de fait à l'environnement familial "malsain" dans lequel évolue ce dernier, en sus d'autres considérations, dont la "démission parentale" pour d'autres. La responsable du bureau de la protection de l'enfance s'est, néanmoins, réjouie de la prochaine présentation au Parlement d'un projet de loi par le ministère de la Justice, allant dans le sens d'une meilleure protection de cette catégorie vulnérable de la population. Il s'agit, entre autres nouvelles dispositions contenues dans ce texte, de celle prévoyant la création de la fonction de délégué national chargé de veiller à la protection et la sécurité de l'enfant, a-t-elle précisé. 19 enfants victimes de cybercriminalité en 2014 Intervenant sur la thématique de la rencontre, Mme Messaoudéne a fait savoir que 19 enfants ont été victimes de cybercriminalité en 2014, à la suite de l'utilisation de l'Internet à des fins immorales, mettant en danger leur intégrité physique et morale. En dépit de cette baisse, le fléau inquiète toujours. En effet, ces dernières années, l'Algérie vit au rythme des crimes. Il ne se passe pas un jour sans lire dans les journaux un cas de délinquance juvénile. Mais à qui la faute ? Aux parents, ou bien à l'école ? Ou bien la nature de vie qui s'est métamorphosée ? Une chose est sûre, le seul perdant dans l'histoire est l'enfant qui ne trouve pas son chemin dans la vie !