Vladimír Spidla, commissaire européen à l'Emploi, aux affaires sociales et à l'égalité des chances, rappelle que, depuis cinquante ans, le Fonds social européen a œuvré pour l'emploi. Et, pour la période 2007-2013, plus de 70 milliards d'euros d'aide seront consacrés à de nouveaux projets en faveur de l'emploi, dont 4,5 milliards environ en France. Célébrer le cinquantième anniversaire du Fonds social européen (FSE), au moment où le chômage diminue et où l'emploi enregistre une hausse, nous procure un immense sentiment de satisfaction. On estime qu'entre 2006 et 2008, l'Union européenne créera 9 millions d'emplois, dont 6 millions dans la zone euro. Nombre de ces emplois seront créés ici, en France, où la Commission prévoit une croissance économique en hausse dans les années à venir et où des travailleurs seront nécessaires pour la soutenir. Le FSE encouragera cette croissance. Pour la période 2007-2013, plus de 70 milliards d'euros d'aide seront consacrés à des projets en faveur de l'emploi, dont 4,5 milliards environ en France métropolitaine. Depuis maintenant plus d'un demi-siècle, la Commission et les Etats membres travaillent de concert afin de permettre aux citoyens d'améliorer leurs perspectives d'emploi. Ce partenariat a permis à de nombreux citoyens de se préparer à l'emploi, d'obtenir un travail et d'y progresser. Le Fonds est devenu un élément permanent de la stratégie européenne pour l'emploi, passant de 1% du budget communautaire en 1970 à 10% aujourd'hui. Il y a cinquante ans, le FSE aidait les citoyens à acquérir les compétences leur permettant de traverser les frontières pour s'établir là où il était possible de trouver un travail. Il a ensuite pris de l'ampleur pour lutter contre le chômage des jeunes et soutenir l'emploi dans les régions. Un demi-siècle plus tard, il remplit toujours toutes ces fonctions mais en a embrassé bien d'autres. Le projet novateur Creactive constitue un bon exemple du travail réalisé par le Fonds en France. Ce projet a dopé les capacités d'entreprendre de chômeurs de longue durée là où le besoin d'emplois est le plus pressant. Il stimule l'emploi en développant la connaissance d'un métier. Il permet également d'emprunter de faibles sommes d'argent afin de démarrer une activité. Il s'agit là d'actions pratiques qui ont un effet concret et positif sur la vie des citoyens. Une des réussites du Fonds social européen est aussi d'avoir permis à des femmes de décrocher leur premier emploi ou de reprendre une activité après une interruption de carrière tout en obtenant un statut égal à celui des hommes sur le lieu de travail. En 1970, un peu moins d'un tiers des emplois était occupé par des femmes. Aujourd'hui, elles représentent près de la moitié des personnes employées. L'Union européenne est confrontée à une série de défis qui vont de la mondialisation aux nouvelles technologies en passant par le vieillissement de la population ainsi que la recherche et l'innovation. Une population active hautement qualifiée est nécessaire afin de relever ces défis et le FSE en est la clé de voûte. Par exemple, en apportant son soutien au constructeur néerlandais de véhicules qui a mis en place des possibilités de formation pour l'ensemble de ses 2.300 employés ou en soutenant le projet flamand qui s'est rendu dans les universités et les établissements d'enseignement secondaire pour stimuler l'esprit d'entreprise chez les étudiants et les encourager à créer leur propre entreprise dans la région. Le Fonds se concentre sur les citoyens et sur l'aide à leur apporter afin qu'ils puissent s'adapter aux nouvelles exigences d'un marché de l'emploi en mutation. Chacun doit avoir la possibilité d'apporter sa pierre à l'édifice d'une Union européenne prospère: femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, personnes d'origines et de groupes ethniques différents, personnes handicapées et autres groupes défavorisés. Le Fonds soutient des projets pour tous, qui offrent aux groupes défavorisés davantage de possibilités de contribuer à une main-d'oeuvre nécessaire à une économie française prospère, aujourd'hui comme demain. Enfin, le Fonds ne se limite pas à l'emploi. Il concerne également tout ce qui en découle: rendre les citoyens fiers de leurs efforts, améliorer la compétitivité et la prospérité des entreprises européennes et promouvoir la croissance économique. Voilà ce que signifie pour nous l'investissement dans les ressources humaines. Le FSE multiplie les capacités et le talent de chacun en ouvrant des portes vers l'emploi. Cinquante ans plus tard, la Commission européenne va poursuivre son partenariat avec les États membres afin de garantir la croissance et l'emploi à l'ensemble de l'UE et le Fonds social européen continuera d'investir dans les ressources humaines.