Les Algériens n'ont pas été surpris par l'augmentation des prix dès le 1er janvier de l'année en cours, après la campagne médiatique évoquant depuis des mois cette hausse coïncidant avec la baisse des prix du pétrole. Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a d'ailleurs réaffirmé, mercredi dernier, lors du Conseil des ministres, l'engagement de l'Etat et sa détermination à préserver la souveraineté de l'économie nationale.
A cette occasion, le Chef de l'Etat a invité les membres de son Exécutif , notamment de lancer l'application du crédit à la consommation destiné exclusivement à la production nationale tout en les chargeant de prendre les dispositions requises pour atténuer l'effet de l'augmentation des prix des carburants sur le transport et les activités agricoles et halieutiques. En vertu de la loi de Finances 2016, les prix du gasoil vont augmenter de 10% à partir de janvier prochain. Dans ce contexte, le Chef de l'Etat a notamment assuré le maintien du gouvernement de sa politique sociale visant à préserver le pouvoir d'achat des citoyens ainsi que la poursuite de sa politique de diversification économique, et ce, malgré la baisse des prix du pétrole. Ainsi donc les automobilistes ont constaté dès les premières minutes de l'année 2016 que le gasoil est ainsi passé de 13,70 DA à 18,76 DA (+5,06 DA), le super à 31,42 DA contre 23 DA (+8,42 DA) et le super sans plomb à 31,02 DA contre 22,60 DA (+8,42). Il est vrai que ces hausses avaient été prévues par la loi de finances 2016, mais selon les déclarations du ministre des finances, elles ne devaient pas dépasser les 5 DA par litre. Mais force est de constater qu'en réalité c'est le réajustement de la TVA sur les carburants qui est à l'origine de cette hausse. Sur un autre volet, le PLF 2016 propose d'ajuster le taux de la TVA pour passer de 7% à 17% sur la vente de gasoil, la consommation du gaz naturel dépassant 2.500 thermie/trimestre et sur la consommation d'électricité dépassant les 250 kilowatt-heure/trimestre. Pour les auteurs de ce texte, il s'agit de limiter le gaspillage de gasoil qui est un carburant importé, de réduire le différentiel prix de cession/consommation et de mettre fin au mouvement important de sa contrebande. Ceci s'inscrit aussi dans le souci d'atténuer le différentiel prix de cession/consommation pour le gaz et l'électricité. En outre, le même projet de loi propose de réaménager la taxe sur les produits pétroliers ou assimilés (Tpp) importés ou obtenus en Algérie. "Dans le contexte actuel et dans le souci de sauvegarder les équilibres budgétaires tout en diminuant le différentiel sans cesse croissant entre les coûts des carburants et le prix de cession aux usagers (prix à la marge), il est jugé indispensable d'ajuster les niveaux actuels des TPP", note le texte qui prévoit d'autres augmentations ultérieurement en fonction de la situation économique et financière du pays. Les avis des automobilistes sont partagés : ^pour certains, " C'est normal au vu de la conjoncture. Disent-ils comme c'est le cas de ce cadre qui précise que " moi, Dieu merci, je peux me permettre de faire le plein à ma voiture d'autant que ma situation financière me le permet ", mais remarque t-il " Je pense à d'autres qui ne pourront le faire ". Et c'est justement e cas de ce chauffeur qui dira que " je ne eux me permettre de faire le plein car le prix est vraiment trop élevé par rapport à mon bulletin de paie. Je dois donc bien réduire mes déplacements au strict minimum. Or, cette augmentation se répercute également sur les citoyens d'une manière indirecte. Car, tous les transports vont augmenter du que le carburant a augmenté. Les taxieurs, les chauffeurs de transport privé, toutes catégories confondues doivent le faire aussi. Nécessité oblige. Et le citoyen dans tous ça doit aussi fait payer sa place sinon, il ne pourrait bouger. Et il faudrait aussi s'attendre à d'autres augmentations telles celles prévues toujours par la loi de finances 2016 qui révise en fait à la hausse le taux de la TVA autant de l'électricité que des carburants, y compris le gasoil de 7% à 17%, ainsi qu'une hausse des tarifs de la TPP (Taxe sur les produits pétroliers) à hauteur de 2,91 dinars par litre pour l'essence et de l'ordre de 2,66 dinars le litre pour le gasoil. De plus, approuvé récemment par le Conseil des ministres, le projet de ce texte (PLF 2016) révise le montant de la vignette automobile en l'augmentant en fonction du type du véhicule, de son âge et de sa puissance, dans une fourchette allant entre 16 et 40%. L'affectation du produit de cette vignette a été revue de façon que 45% seront destinés au profit de la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales, 35% au Fonds national routier et autoroutier et 20% au budget de l'Etat. Néanmoins, le projet de loi propose d'exempter de la vignette automobile les véhicules roulant au Gaz de pétrole liquéfié-carburant (GPL/C) ou au Gaz naturel comprimé (GNC), et ce, pour promouvoir l'utilisation des carburants propres.