En attendant la réunion de l'instance exécutive du FLN prévu pour le 29 de ce mois qui sera suivi probablement d'une réunion du conseil national .Un groupe militants exige la tenue d'un congrès extraordinaire dans les plus brefs délais afin de sortir le parti de " l'impasse " . Un congrès qui sera probablement marqué par des changements dans les différentes structures de ce parti et trouver des solutions à la crise qui secoue le Front depuis bien avant les législatives du 17 mai mais c'est après ces dernières et celles des élections locales du 29 novembre que les anti- de la politique de la direction actuelle augmentent la cadence et suggèrent un renouveau du parti même si le SG actuel de l'instance exécutive du parti continue à dire qu'il n' y a pas de crise au sein de son parti. D'ailleurs ce groupe constate que "la réalité électorale montre que la désaffection populaire vis-à-vis du parti se poursuit de manière inquiétante. Mais ce n'est pas une fatalité. Le sursaut salutaire est possible ". Dans ce cadre , ils soulignent que l'assiette électorale est " en dessous de la barre des 20% depuis les élections de 1990. S'agissant des élections législatives, le niveau le plus élevé, à savoir 14%, a été atteint en 2002 et le niveau le plus bas en 2007, soit 7,5%. Quant aux élections communales, le niveau le plus élevé, 17%, date de 1991 et le niveau le plus bas, 11% date de 2007 ". Dans une lettre parvenu à notre rédaction , ces militants recommandent d'éviter " de tomber dans le travers de la critique stérile, du danger de l'autosatisfaction et des illusions du triomphalisme et réduire la crise de notre parti à un simple mécontentement de militants déçus pour ne pas avoir été retenus dans des listes de candidatures aux élections relève de la myopie politique ou de la désinformation ". Ils souhaitent organiser " un débat constructif pour le renouveau du parti, un débat dépersonnalisé et placé au niveau des idées ". La réunion du conseil national " devrait être consacrée à la préparation d'un congrès pour le renouveau du parti. Le conseil national reste en session ouverte jusqu'à la tenue du congrès. Il tiendra obligatoirement une séance dès que la commission aura élaboré son projet de préparation du congrès et il tiendra une ultime séance à la veille de la tenue du congrès ". Ils justifient leur démarche par une série d'arguments, notamment, " le pays a encore besoin du FLN, d'un parti fort et uni qui rallie ceux qui œuvrent pour la libération politique, économique et sociale du peuple. Notre parti ne peut être réduit à un simple appareil destiné à préserver des positions personnelles et les intérêts de groupes restreints ". Le document en question souligne que sans ambiguïté aucune le parti " est en phase avec la politique menée par le président de la République. Les divergences se rapportent au devenir du parti, à son identité et aux méthodes de travail en son sein ". Les militants critiquent le discours actuel du parti qui est selon eux " un discours qui comporte des références nostalgiques au passé différemment perçues, une orientation nationaliste mal assumée, un contenu populaire étouffé et un penchant conservateur dissimulé. Il souffre de l'absence d'un projet politique de consensus et d'une crise de représentation avec de jeunes générations ignorées, des femmes reléguées au second plan, d'anciens cadres dirigeants victimes d'un ostracisme notable ". De plus la crise de représentativité, ce mouvement dénonce l'existence d'une " crise de fonctionnement " et aussi " la crise d'organisation et de confiance " qui est mentionnée due " aux contradictions entre le discours et le parcours de la direction. Il y a aussi une crise de stratégie en raison d'une implantation territoriale du parti calquée sur les divisions administratives de l'Etat au détriment d'un déploiement orienté sur l'implantation humaine et les catégories sociales les plus influentes au sein de la société ".