Le déficit budgétaire de l'Etat français s'est établi à 25,6 milliards d'euros à fin février, en hausse de 2,2 milliards d'euros par rapport à son niveau de l'an dernier, a annoncé vendredi le ministère des Finances. Cette augmentation résulte principalement d'une "avance exceptionnelle de 5,4 milliards octroyée à l'Agence de services et de paiement (ASP) qui sera remboursée dans le courant de l'année", selon des chiffres publiés dans un communiqué. A fin février, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) ont reculé de 3,6 milliards à 60,6 milliards en raison de "l'évolution des prélèvements sur recettes (PSR) en cohérence avec les prévisions inscrites en loi de finances initiale", a précisé Bercy. Les recettes du budget général se sont établies à 48,4 milliards d'euros contre 47,9 milliards à fin février 2015. A fin février, les recettes non fiscales ont progressé de 1,1 milliard d'euros en raison notamment "d'une hausse des amendes prononcées par l'Autorité de la concurrence". Les recettes fiscales nettes, en revanche, ont reculé de 100 millions d'euros, mais Bercy qualifie cette évolution de "peu significative en début de gestion".
La BdF relève sa prévision de croissance La Banque de France a révisé de nouveau vendredi sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre en France, la relevant à 0,4%. Il s'agit de sa troisième et dernière estimation pour cette période. Lors de sa première estimation en février, l'institution avait déjà pronostiqué une hausse de 0,4% du PIB, mais elle avait revu ce chiffre en baisse de 0,1 point en mars, faisant alors état dans le secteur de l'industrie d'une pause dans la production et les livraisons. Celles-ci sont depuis reparties à la hausse, selon la Banque de France qui se base sur son enquête mensuelle auprès des entreprises. Les commandes se sont par ailleurs intensifiées, surtout en provenance de l'étranger. Le secteur des services "poursuit sa progression, soutenue par l'information-communication, le travail temporaire et dans une moindre mesure le transport", indique par ailleurs la Banque centrale. En revanche, "l'hébergement-restauration ne reprend que légèrement". Dans le secteur du bâtiment, l'activité reste "stable", avec une progression du gros œuvre mais un tassement du second œuvre. Dans ces trois secteurs, les chefs d'entreprises anticipent une progression de l'activité. Avec cette nouvelle estimation, la Banque de France rejoint l'Insee qui anticipe aussi une croissance de 0,4% au premier trimestre, après une hausse de 0,3% du PIB au quatrième trimestre 2015. Le gouvernement vise une croissance de 1,5% sur l'ensemble de 2016, après 1,2% l'an dernier.