Les Algériens et les Burkinabés sont déterminés à renforcer leurs liens d'amitié et de coopération. Une volonté réaffirmée pour une énième fois, à l'occasion de l'ouverture, jeudi, à Ouagadougou (la capitale du Burkina Faso), de la 5e session de la commission mixte algéro-burkinabée.Présent sur place, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a indiqué que la tenue de cette réunion constitue un témoignage "fort" de la volonté des deux pays d'inscrire leur coopération bilatérale dans la durée tout en œuvrant à sa densification et à sa diversification. M. Messahel a mis en avant "le caractère tout particulier de cette nouvelle session de la commission mixte car elle reflète un net regain de vitalité dans les relations d'amitié et de coopération tissées entre les deux pays à travers l'histoire, et surtout de l'intérêt qu'attachent les chefs d'Etat des deux pays au raffermissement des relations bilatérales". Dans une allocation prononcée, lors de la cérémonie d'ouverture des travaux de la commission susmentionnée, le ministre a invité les experts des deux pays à unifier leurs progrès et à travailler comme "une seule équipe" à la réalisation des deux objectifs essentiels assignés à la réunion. Il s'agit, d'abord, de renforcer la base juridique de la coopération bilatérale et son adaptation aux réalités économiques de chacun des deux pays. Puis, la mise en place d'une dynamique nécessaire à l'accroissement substantiel des échanges entre les deux pays dans les différents secteurs d'intérêt commun. Et pour ce faire, le ministre algérien exhorte les services concernés à présenter des projets concrets. Des projets ayant vocation d'exploiter les complémentarités et les opportunités que recèlent les deux pays dans des domaines aussi variés que l'agriculture, l'énergie et les mines, le médicament, et a réitéré l'importance que revêt le développement et la diversification des échanges commerciaux entre les deux pays et d'en augmenter, de façon substantielle, le volume.M. Messahel appelle, en ce sens, les opérateurs économiques des deux pays à "institutionnaliser" leurs contacts, à "approfondir" leur concertation et à "densifier" leurs échanges. Une démarche qui nécessite l'implication de nombreuses parties, telles que les universités. Celles-ci sont appelées, selon M. Messahel, à faire preuve d'initiative pour susciter et promouvoir leurs échanges et leur coopération, notamment dans le domaine de la recherche scientifique. Intervenant à son tour, le ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale a d'abord tenu à renouveler la solidarité du gouvernement et du peuple burkinabés à l'endroit de l'Algérie suite aux attentats terroristes du 11 décembre dernier et a réitéré la "ferme" condamnation de ces "actes cruels" qui, a-t-il souligné, "rien ne s'aurait justifier". A noter, enfin, qu'au cours de son séjour au Burkina Faso, M. Messahel a été reçu par le président de la République du Burkina Faso, le président de l'Assemblée nationale ainsi que par le Premier ministre.