La dépouille de l'un des pères fondateurs de la presse algérienne après l'indépendance, Noureddine Naït Mazi, a été rapatriée hier à Alger. Drapé de l'emblème national, le cercueil du défunt, a été déposé au salon d'honneur de l'aéroport international Houari Boumediene où une prière a été récitée en pré- sence notamment des ministres de la Communication, Hamid Grine, des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, et des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, ainsi que d'anciens membres du gouvernement et ses proches. La dépouille a été transportée, par la suite, au siège du journal El Moudjahid dont le défunt a occupé le poste de directeur général, pour permettre à ses collègues et amis de lui rendre un dernier hommage. Noureddine Naït Mazi, décédé des suites d'une longue maladie, a été inhumé hier au cimetière d'El- Alia à Alger après la prière du Dohr. Né le 18 janvier 1935 à Paris en France, ce fils d'un fellah émigré, originaire de la wilaya de Tizi- Ouzou, a rejoint très jeune le mouvement national au sein du PPA-MTLD. Le défunt a également travaillé, entre 1954 et 1956, au journal Libre Algérie à Paris. Après l'indépendance, il rentre en Algérie et intègre, en tant que rédacteur, le journal "Le Peuple", créé à l'automne 1962 par le FLN, il en devient chef de rubrique puis rédacteur en chefadjoint en 1964. En 1967, il est nommé rédacteur en chef du quotidien national El Moudjahid, poste qu'il occupa jusqu'en 1971 où il est nommé par décret présidentiel directeur général. Dix ans plus tard, en 1980, il cesse ses fonctions, à sa demande, pour devenir conseiller au cabinet du ministre de l'Information. En septembre 1983, il est rappelé aux fonctions de directeur d'El Moudjahid, puis directeur général de l'Entreprise nationale de Presse El Moudjahid qui édite également le quotidien du soir Horizons fondé en 1985. De 1998 à 2001, il est consultant en communication du président du Conseil de la Nation et depuis cette date il vivait à Alger, retiré de toute activité professionnelle. DE NOMBREUSES PERSONNALITES ET DES JOURNALISTES LUI ONT RENDU UN DERNIER HOMMAGE La dépouille du défunt, décédé jeudi à l'âge de 81 ans, a été expos ée dans la salle du centre de presse Mohamed-Abderrahmani au siège du quotidien El Moudjahid où un grand nombre de ses ex-collègues étaient rassembl és. Des amis, des membres de la famille et des collègues ont ensuite accompagné le défunt à sa dernière demeure dans un convoi funéraire qui s'est dirigé vers le cimetière d'El Alia. Un détachement de la Protection civile lui a rendu les honneurs. "LA PERTE DE CET HOMME LAISSE UN GRAND VIDE DANS LE MONDE DE LA PRESSE" Des personnalités politiques, dont anciens ministres de la communication, ont tenu à jeter un dernier regard sur la dépouille mortelle. Des responsables lui ont succédé à la tête du quotidien El Moudjahid étaient aussi pré- sents lors de cet hommage, à côté d'autres responsables d'institutions sous tutelle. Lors de prises de parole, des responsables d'organes de presse et autres collègues du défunt ont souligné que "la perte de cet homme laisse un grand vide dans le monde de la presse". Ils ont ajouté que Noureddine Naït Mazi était "un responsable de grande envergure". Pour sa part, le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah a adressé vendredi un message de condol éances à la famille de Noureddine Naït Mazi, dans lequel il a affirmé que le défunt "était un grand journaliste professionnel intègre". "Le défunt comptait parmi les journalistes ayant accompli leur noble mission au lendemain de l'indépendance avec dévouement et professionnalisme", écrit M. Bensalah dans son message. Noureddine Naït Mazi qui "fut l'un des pères fondateurs de la presse algérienne après l'indé- pendance et qui a assumé des responsabilités au sein de plusieurs institutions médiatiques était un homme respecté et respectable", a-t-il souligné. M. Bensalah a adressé "ses sincè- res condoléances à la famille du défunt, priant Dieu le tout puissant de lui accorder sa sainte miséricorde et de l'accueillir dans son vaste paradis et d'assister les siens en cette pénible épreuve".