La Bourse suisse a ouvert sur une note peu changée vendredi. Les indications préalables étaient plutôt négatives après le jour férié de l'Ascension. Aux Etats-Unis, où Wall Street était ouverte jeudi, les principaux indices ont terminé sur une note peu changée. En Asie ce vendredi, les marchés sont un peu sous pression. A Tokyo, le Nikkei a perdu un peu de terrain pour la sixième séance d'affilée et après trois jours fériés La première partie de séance devrait être plutôt calme, car nombre de courtiers et investisseurs font le pont de l'Ascension. Les regards resteront braqués vers les USA où on attend la publication des statistiques officielles de l'emploi en mars. Comme d'habitude, on tentera de lire dans les chiffres pour savoir s'il faut ou non s'attendre à une prochaine hausse de taux par la Réserve fédérale (Fed). Après les nets reculs de mardi et mercredi, le SMI se dirige vers une semaine négative (-2,7% jusqu'ici). Comparé au dernier sommet, il y a deux bonnes semaines à 8190, le SMI a lâché 5%. En plus des craintes autour de l'économie mondiale hésitante, les doutes sur l'efficacité des politiques monétaires menées par les principales banques centrales pèsent sur l'ambiance. La remontée du prix du pétrole a par ailleurs perdu de la dynamique. Le SMI reculait de 0,12% à 7743,34 points, le SLI de 0,23% à 1192,28 points et le SI de 0,02% à 8375,40 points. Sur les trente blue chips, gagnants et perdants s'équilibraient. Le front des nouvelles d'entreprises est calme et les variations de cours restaient donc contenues. Les valeurs sensibles à la conjoncture tendaient à reculer le plus, à l'image de LafargeHolcim (-2,4%) et Richemont (-1,3%). Ce dernier souffrait de commentaires d'analystes négatifs. Les récents chiffres publiés par des concurrents ont montré que la demande mondiale de produits de luxe a faibli sur le court terme. Kühne+Nagel cédait 3,0%, hors dividende. Les bancaires continuaient de retenir l'attention. Credit Suisse (-1,3%) publiera ses chiffres trimestriels mardi prochain, des données attendues avec impatience. Selon "Business Insider", la banque a licencié 130 collaborateurs environ à Londres. UBS (-0,1%) a perdu près de 9% mardi et mercredi après ses chiffres trimestriels, décevants. Les autres perdants étaient notamment Julius Bär (-1,0%), Swisscom (-0,6%) et Sonova (-0,5%). Ce dernier subissait des prises de bénéfices après l'annonce mercredi d'une grosse acquisition. Dans le camp des gagnants, Sika et le bon Schindler gagnaient chacun 0,9% et Geberit 0,7%. BlackRock a augmenté sa participation dans Lonza (+0,6%) à un bon 10%. Les poids lourds Nestlé (+0,4%), Novartis (-0,1%) et Roche (-0,3%) évoluaient diversement. Sur le marché élargi, Datacolor (pas traité) a publié ses résultats semestriels. Mercredi soir, Georg Fischer (+0,7%) avait annoncé une petite acquisition en Indonésie. Comet prenait 1,9% après que Haldor Foundation a annoncé détenir un bon 10%.
Tokyo pour une 6e séance négative La Bourse de Tokyo, qui rouvrait vendredi après trois jours fériés, a fini en petit repli, signant sa sixième séance négative d'affilée dans un climat attentiste avant la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé à la clôture 0,25% (-40,66 points), à 16.106,72 points. Il a lâché 3,36% au cours d'une semaine écourtée à deux jours, après un précédent recul hebdomadaire de plus de 5%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part perdu 0,13% (-1,64 point) à 1.298,32 points. Sur le volet des changes, le dollar s'affichait au même moment à 107,22 yens, en progression par rapport à son cours à la fermeture de la place tokyoïte lundi. L'euro se situait en léger retrait à 122,22 yens. L'heure était à la prudence avant la publication des chiffres mensuels sur l'emploi américain, toujours très surveillés. La Bourse de Tokyo a cependant limité ses pertes "grâce au léger affaiblissement du yen au cours des deux derniers jours", a souligné pour l'agence Bloomberg Angus Nicholson, analyste chez IG. "Si nous avons de solides chiffres (de l'emploi), le dollar évoluera probablement dans la bonne direction et les marchés japonais en profiteront", a-t-il ajouté. Sur le front des valeurs, l'équipementier automobile Takata s'est encore illustré par un plongeon de 8,57% à 341 yens, après l'annonce de 35 à 40 millions de rappels supplémentaires d'airbags aux Etats-Unis et de deux nouveaux décès en Malaisie. Ce scandale, qui n'a cessé de prendre de l'ampleur au cours des deux dernières années, menaçant la survie de l'entreprise, a fait plonger sur la période l'action Takata de plus de 80%.
Sharp, Sony, Toshiba: plongeons en série Sharp a également dévissé de 8,51% à 129 yens sur des rumeurs de perte nette massive de 300 milliards de yens (2,4 milliards d'euros) pour l'exercice d'avril 2015 à mars 2016, soit près du double du montant projeté par le groupe. En grande difficulté financière, le pionnier japonais des écrans à cristaux liquides (LCD) est sur le point de passer sous la coupe du taïwanais Hon Hai/Foxconn. Autre dégringolade, celle du spécialiste des appareils photo et endoscopes Olympus (-4,63% à 4.010 yens): l'annonce lundi de profits records a été éclipsée par des prévisions jugées décevantes. Le cigarettier Japan Tobacco a en revanche résisté à la morosité (+0,31% à 4.481 yens) après avoir fait état en début de semaine d'un bond de 40% de son bénéfice net trimestriel. Les résultats de Suntory Beverage & Food, filiale de boissons non alcoolisées du géant Suntory Holdings, ont été applaudis, le titre s'envolant de 7,81% à 5.240 yens. Dans l'automobile, les constructeurs ont relevé la tête après plusieurs séances négatives: Toyota a avancé de 0,66% à 5.478 yens, Nissan de 2,29% à 972,3 yens et Honda de 2,69% à 2.951 yens. A l'inverse, le fleuron de l'électronique Sony a accentué ses pertes, lâchant 3,86% à 2.563,5 yens. Idem pour Toshiba (-3,41% à 214,7 yens), qui a annoncé après la clôture la nomination d'un nouveau PDG pour redresser le conglomérat, emporté l'an dernier par un vaste scandale financier. Enfin, la baisse des cours du pétrole a tiré vers le haut les actions des compagnies aériennes, gourmandes en carburant (ANA Holdings a gagné 3,38% à 326,4 yens et Japan Airlines 1,99% à 3.937 yens, tandis que les valeurs énergétiques ont fléchi (JX Holdings a décliné de 1,39% à 452,9 yens et Inpex de 2,83% à 830,6 yens).
Francfort peu téméraire avant l'emploi américain La Bourse de Francfort évoluait en repli vendredi, au seuil d'une séance à l'agenda vide, à l'exception du dernier rapport mensuel sur l'emploi américain attendu dans l'après-midi. L'indice vedette Dax perdait 0,20% à 9.831,86 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes abandonnait 0,31% à 19.996,29 points. L'essentiel de la journée devrait se dérouler dans le calme, beaucoup d'investisseurs ayant choisi d'utiliser "le jour férié de l'ascension jeudi et la magnifique météo estivale pour prendre un long week-end et ainsi se tenir loin des salles de marchés", relevait dans une note Werner Bader, analyste chez LBBW. La place Francfortoise pourrait par conséquent se laisser gagner par la torpeur, dans l'attente de la publication dans l'après-midi du rapport mensuel sur l'emploi américain, toujours très regardé par les investisseurs à la recherche d'indices sur les décisions à venir de la Réserve fédérale américaine (Fed). En attendant, la majorité de valeurs évoluaient en territoire négatif. Le titre Lufthansa faisait exception (+0,44% à 12,60 euros), suivi du fabricant de produits d'hygiène et de beauté Beiersdorf (+0,41% à 78,33 euros) et de la banque Commerzbank (+0,40% à 7,03 euros). Continental était lui en baisse de 0,08% à 182,85 euros. Dans une interview au quotidien allemand Börsen-Zeitung, le directeur financier du groupe, Wolfgang Schäfer, a affirmé qu'aucune grosse acquisition n'était prévue pour le moment. Mais "si une opportunité attractive s'ouvre, nous passerons, comme par le passé, à l'offensive", a ajouté M. Schäfer, précisant être prêt à mettre jusqu'à 3 milliards d'euros pour faire des emplettes. L'action SAP reculait de 0,25% à 67,41 euros. L'éditeur de logiciels professionnels a annoncé jeudi un partenariat avec le groupe informatique américain Apple qui poursuit ses efforts pour implanter davantage l'iPhone et l'iPad dans le monde du travail. Les plus forts replis étaient le fait de l'assureur Allianz (-0,82% à 138,80 euros), du groupe de BTP HeidelbergCement (-0,83% à 76,31 euros) et du constructeur automobile BMW (-0,85% à 74,89 euros).
