La question lancinante du pouvoir d'achat fait l'actualité de ce début de l'année. Les pouvoirs publics ont font même une priorité, car l'inflation a touché plusieurs produits de première nécessité. Le ministère du Commerce se penche sur cette question et prépare des propositions concrètes. Par la voix de son directeur général de la régulation des activités, le ministère du Commerce a finalisé un nouveau projet pour atténuer les répercussions de la flambée des prix sur le consommateur. M. a annoncé, hier, sur les ondes de la radio Chaîne III de la Radio nationale que le département du commerce propose la création d'un fonds de stabilisation des prix. Un projet qui vise essentiellement à faire face "lorsqu'il y a emballements des prix sur le marché intérieur". Ainsi, les pouvoirs publics "pourront répondre en temps réel et contenir des situations de dérapage des prix". Une enveloppe conséquente devrait être dégagée si le projet est retenu par le gouvernement. M. Ouali Yahiaoui parle de 200 à 300 milliards de dinars. Cette enveloppe englobe les sommes consacrées au soutien des produits tels "la semoule, la farine, le lait". Rien que pour ces trois produits "l'Etat a dégagé 170 milliards de dinars". Mais le soutien n'est pas une solution, même si elle soulage un tant soit, peu le citoyen. "Il faut encourager la production nationale" a-t-il déclaré. Une production qui ne répond pas aux besoins croissants de la demande interne comme c'est le cas pour les céréales. "L'Algérie ne produit que 20 millions de quintaux de céréales alors que les besoins sont estimés à 65 millions". Un écart important ajouter à cela la hausse des prix sur le marché international. Partant de là, l'Algérie importe à hauteur de 75% des produits de large consommation. La facture alimentaire ne cesse d'augmenter. "En 2007 elle a atteint 4 milliards de dollars contre moins de 3 milliards en 2006 " a fait savoir M. Ouali Yahiaoui. Le ministère du Commerce compte également faire d'autres propositions, dont "l'exonération de taxes" pour faire face à la situation. Abordant le prix du pain, le directeur de la régulation au ministère du commerce est formel "pas d'augmentation du prix qui reste administré en référence aux prix fixés depuis 1996". L'invité de la radio souligne également que les pertes évoquées par les boulangers ne touchent pas toute la corporation qui compte quelque 14 000 boulangers. Il citera ceux des grands pôles urbains dont "l'activité est diversifiée avec notamment les produits de pâtisserie".A propos de la rencontre qui a réuni, lundi dernier, le ministère du Commerce et les représentants des boulangers affiliés à l'UGCAA, Oulai Yahiaoui a précisé que cette organisation est divisée, puisque "deux courants s'affrontent et la question de l'augmentation du prix n'a pas été évoquée". Le souci de la tutelle est d'arriver à trouver des mécanismes pour une meilleure organisation de la profession en "privilégiant le dialogue avec l'UGCAA". Autre dossier la gestion des marchés de gros et de détail. "Un cadre réglementaire verra le jour pour un bon fonctionnement". Le projet de réalisation de "50 marchés de gros est envisagé en plus d'augmenter le nombre de marchés de détail dont le nombre avoisine actuellement les 800, soit moins d'un marché par commune".