"Nous voulons continuer à renforcer les programmes de coopération qui nous lient avec l'Algérie et qui sont à même de contribuer à l'approfondissement des relations entre les peuples algérien et américain", a annoncé le sous-secrétaire adjoint au département d'Etat américain, M. Kent Patton. Lors d'une table-ronde organisée, mardi passé, à l'ambassade des Etats-Unis à Alger, le même responsable a exprimé le souhait de son pays de "renforcer davantage" les programmes de coopération existants avec l'Algérie, à l'instar de l'initiative de partenariat au Moyen-Orient (MEPI). Il a ajouté que la coopération avec l'Algérie, dans le cadre du MEPI, est parmi les meilleures dans toute la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Par ailleurs, M. Patton, qui était accompagné du directeur régional du MEPI, M. Peter Mulrean, a indiqué que ses rencontres avec des responsables de plusieurs ministères, de partis politiques et des parlementaires ainsi que des représentants de la société civile, durant son séjour en Algérie, lui ont été très bénéfiques. "Ces rencontres m'ont permis surtout d'écouter les besoins exprimés par les Algériens", a-t-il dit, ajoutant que des domaines de coopération ont été identifiés, comme la formation dans le domaine des TIC et la spécialisation des magistrats. Concernant le programme MEPI, lancé en 2002 par les Etats-Unis, le même responsable a souligné que " cette initiative n'est pas là pour apporter des solutions américaines aux problèmes des Algériens mais juste pour aider les Algériens à satisfaire certains besoins exprimés dans des domaines précis". "Les solutions aux problèmes algériens se trouvent en Algérie et nullement ailleurs", a-t-il dit. A propos des doutes évoqués par certains sur les objectifs du MEPI, M. Patton a fait remarquer que maintenant, et 5 ans après son lancement, il y a moins de doutes, les gens commencent à croire en ce programme et les objectifs pour lesquels il a été crée peuvent se réaliser. Cependant, il a assuré que, quelle que soit l'issue des prochaines élections présidentielles aux Etats-Unis, le programme de MEPI, au même titre que les autres programmes de coopération, ne s'arrêtera pas. Rappelons qu'un large débat s'est installé ces derniers jours à propos de la présence militaire sur le sol algérien, sous l'égide d'Africom. Un programme, qui selon les explications de Mme Yates, adjointe au commandement chargé des affaires militaires et civiles, n'est que la concentration autour d'un seul commandement (seul responsable devant le Sénat) de plusieurs actions sécuritaires et humanitaires, gérées auparavant par d'autres commandements. Pour montrer que le volet militaire est très infime, elle précise que " sur les 9 milliards de dollars d'aides à l'Afrique, seuls 250 millions de dollars étaient consacrés aux dépenses militaires ". Elle ajoute aussi que " les programmes de coopération militaire, notamment la formation, qui étaient effectués dans le cadre du commandement Europe, vont être gérés par l'Africom ".