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Grande conférence de presse de Vladimir Poutine: Les meilleurs passages
Publié dans Le Maghreb le 25 - 12 - 2016

La traditionnelle conférence de presse annuelle du président russe Vladimir Poutine "est probablement impérissable", soulignait le Kremlin en 2015.
Cette année encore, l'événement a attiré un nombre record de journalistes: plus de 1 400 reporters sont venus assister à l'événement dans l'espoir de poser une question au chef de l'état.
Le président russe Vladimir Poutine a tenu sa 12e grande conférence de presse annuelle ce vendredi à Moscou. Il a répondu aux questions des journalistes russes et étrangers, un nombre record. La tradition des grandes conférences de presse annuelles du chef d'état russe se poursuit depuis 2001.
Pendant la conférence, Vladimir Poutine a évoqué la situation économique et politique en Russie, ainsi que plusieurs dossiers internationaux dont la crise syrienne, la situation en Ukraine et la présidentielle américaine, de nombreux journalistes américains et ukrainiens ayant été accrédités pour la conférence du 23 décembre. La conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine, la 12ème du genre, a duré 3 heures et 50 minutes. Sans battre de record de durée, elle a constitué l'une des plus denses pour le nombre de thèmes abordés. Le chef de l'Etat est parvenu à répondre à 62 questions.
Son sauna avec le chancelier allemand, sa fortune, ses "galères", et bien d'autres sujets encore… Alors que Vladimir Poutine se prépare à répondre aux questions des journalistes lors de sa grande conférence de presse de fin d'année vendredi, Sputnik revient sur les meilleurs moments des "grands oraux" précédents.
Lors de ses grandes conférences de presse, Vladimir Poutine se retrouve régulièrement confronté aux questions plutôt épineuses des journalistes. Pourtant, le dirigeant russe sait répondre aux questions les plus provocatrices des médias avec pas mal d'humour et une bonne dose d'habileté.
Sur l' " ingérence russe " dans les élections américaines
" L'administration américaine actuelle et les dirigeants du Parti démocrate tentent d'expliquer tous leurs échecs par des facteurs extérieurs… Cela soulève en moi des questions et des théories. On sait que les démocrates ont perdu non seulement la présidentielle, mais aussi les législatives au Sénat et au Congrès, où les républicains détiennent la majorité. Est-ce que cela est aussi dû à nos actions, à mes actions? Et quand nous voyons un festin organisé sur les ruines d'une chapelle du XVIIe siècle… C'est nous aussi qui avons détruit cette chapelle? "
Sur la victoire de Donald Trump
" Je ne sais pas qui se serait retourné dans sa tombe en apprenant l'élection de Donald Trump. Reagan se serait certainement réjoui de la victoire totale des représentants de son parti. Il aurait été heureux pour le président élu, qui avait ressenti de manière très fine les humeurs de la société. Ce dernier travaillait justement dans ce sens. Il est allé jusqu'au bout. Alors que personne - sauf nous les Russes - ne croyait en sa victoire ".
Sur la force et les agresseurs
"Pourquoi des responsables de l'administration américaine actuelle ont-ils soudainement commencé à affirmer qu'ils étaient les plus forts et les plus puissants? Ils ont sans doute plus de missiles, de sous-marins et de porte-avions. Nous ne le discutons pas.
Mais nous soulignons tout simplement que nous sommes plus forts que n'importe quel agresseur ".
Sur les relations avec l'Ukraine et la construction du pont vers la Crimée
" Je suis sûr que nous lancerons tôt ou tard la normalisation des relations avec l'Ukraine. Ce sera très utile pour le développement des futurs liens russo-ukrainiens dans le domaine commercial et humain, car il s'agit d'un élément d'infrastructure très demandé ".
Il faut parvenir à ce que les militaires de l'armée ukrainienne ne soient pas considérés comme des envahisseurs dans le Donbass, a souhaité Vladimir Poutine, abordant le sujet ukrainien.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu'il serait bon que dans le Donbass personne ne considère les militaires de l'armée ukrainienne comme des envahisseurs.
Un journaliste ukrainien a interrogé M. Poutine lors de son grand oral annuel au sujet de la situation en Ukraine. " Vous rendez-vous compte que les Russes seront perçus en Ukraine comme des occupants même après votre retraite? ", a déploré le journaliste. Le chef de l'état russe n'a pas mâché ses mots et a su donner une réponse brève et complète à la question du journaliste. " Il serait bon de faire en sorte que les soldats de l'armée ukrainienne ne soient pas considérés dans le Donbass comme des envahisseurs dans leur propre pays, voilà à quoi vous devriez penser", a expliqué le président.
Sur le régime sans visas entre l'Ukraine et l'UE, Poutine a déclaré : " Si les citoyens ukrainiens obtenaient le droit d'aller en Europe sans visa, ce serait à mon avis un pas dans la bonne direction. Mais, à ma connaissance, il s'agit pour l'instant de visas sans droit de travailler. Fera-t-on donc face à une augmentation de l'afflux de main-d'œuvre ukrainienne vers l'Europe? Oui, certainement. Selon des estimations préliminaires, 3 millions d'Ukrainiens travaillent déjà chez nous, en Russie ".
Vladimir Poutine a également évoqué l'échange d'otages entre Moscou et Kiev. " Nous faisons tout notre possible pour que les personnes retenues en otages des deux parties soient libérés.
Plus complet sera cet échange, mieux ce sera. à l'époque, M. Porochenko a parlé d'échanger " tous pour tous " et je partage entièrement cette idée. Il s'est pourtant plus tard avéré que cette formule " tous pour tous " cachait certains détails qui vont à l'encontre de la volonté des représentants du Donbass ", a expliqué Vladimir Poutine. Il a en outre ajouté que ces détails consistaient en ce que " toutes les personnes détenues dans le Donbass par les autorités ukrainiennes sont considérées comme des détenus illégaux ". " Il y a pourtant certaines personnes se trouvant dans des prisons en Ukraine et qui sont considérées par les autorités ukrainiennes comme reconnues coupables légalement. Les autorités ukrainiennes ne veulent pas notamment les inscrire sur la liste pour les échanger. Voilà le problème ", a commenté M. Poutine. Le conflit militaire dans le Donbass a commencé au printemps 2014 suite à la tentative des autorités de Kiev de réprimer par la force les contestations dans les régions de Donetsk et de Lougansk. Les deux parties ont plus d'une fois annoncé des trêves mais les hostilités n'ont jamais été complètement arrêtées. Selon les dernières données de l'Onu, le conflit a déjà tué plus de 9 500 personnes. Le règlement de la crise fait l'objet de rencontres qui se tiennent dans le cadre du Groupe de contact de Minsk. Depuis septembre 2014, ce groupe a adopté trois documents axés sur la désescalade du conflit.
Sur la fermeture de banques russes
" Personne n'estime que la Banque centrale russe se trompe en assainissant le système bancaire du pays. Personne. Il s'agit d'un travail visant à assurer, notamment, les intérêts des épargnants. Il serait nuisible que des établissements qui ne sont pas des organisations financières mais des blanchisseries d'argent restent sur notre marché financier. Les épargnants souffriront".
Sur les prix du pétrole
" L'évolution du cours du baril? Personne n'est en mesure de le prédire. C'est une question très compliquée qui dépend de nombreux facteurs indéfinis. Il est donc pratiquement impossible de le prédire.
Le ministère de l'énergie a déjà présenté ses prévisions. Nous estimons qu'au deuxième semestre 2017 le marché ne fera plus face à un surplus de pétrole et que les prix se stabiliseront - nous espérons au niveau actuel ".
Sur la faute d'Oulioukaïev
" Je n'ai pas parlé à Alexeï Oulioukaïev. A mon avis, les preuves présentées par la justice étaient assez substantielles pour le faire démissionner de son poste en raison de la perte de confiance entraînée par l'affaire dans laquelle il était impliqué. Quant aux suites, nous verrons les résultats de l'examen de cette affaire au tribunal. Avant cela, il est inutile - voire contreproductif - de tirer des conclusions hâtives".
La course aux armements, ce n'est pas la Russie qui la déclenche
La Turquie, le Royaume-Uni et les Pays-Bas connaissent une substitution des armes tactiques des ?tats-Unis, a déclaré le président Vladimir Poutine.
" Si bien que si quelqu'un accélère la course aux armements, ce n'est pas nous ", a déclaré le président, répondant à une question d'un journaliste de la chaîne BBC. Et de souligner que la Russie ne se laisserait jamais entrainer dans une course aux armements pour dépenser plus de moyens qu'elle ne pourrait en allouer. Le président a fait remarquer que lorsque les états-Unis sont sortis d'une manière unilatérale du Traité de réduction des armes stratégiques et ont annoncé leur intention de créer un " parapluie nucléaire ", la Russie s'est alors retrouvée devant deux choix.
Le premier " est de créer un parapluie similaire ", a expliqué le président. " Nous ne sommes pas sûrs qu'il faille le faire, au moins pour le moment ", l'efficacité d'une telle mesure étant " douteuse ", a-t-il souligné. La deuxième solution est la mise en place d'un système efficace capable de percer le bouclier antimissile. La Russie s'en occupe d'une " manière efficace " et a " progressé dans ce sens ", a fait remarquer Vladimir Poutine, tout en soulignant que ceci étant dit la Russie honorait tous les accords internationaux, y compris le Traité START-3. " Ce n'est pas nous qui l'avons inventé (le bouclier antimissile). Nous sommes contraints de répondre à ce défi ", a poursuivi M. Poutine.
La Russie et les états-Unis ont signé trois Traités de réduction des armes stratégiques offensives (START) en 1991, en 1993 et en 2010. En 2002, les états-Unis se sont retirés du Traité ABM de 1972, en l'absence duquel le Traité START-2 perdait tout son sens.
"L'armée US est puissante, mais la Russie est plus forte que tout agresseur"
La Russie agit en stricte conformité avec les ententes internationales, a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine. " Nous avons parachevé un grand travail dans le domaine de la modernisation des arsenaux nucléaires. (…) Nous agissons en stricte conformité avec les accords internationaux lors du développement du potentiel nucléaire ", a expliqué le président. Il s'est en outre dit étonné de la manière dont les états-Unis avaient réagi face à son assertion que la Russie était plus forte que les agresseurs potentiels.
Selon le président, la Russie ne nie pas que les forces armées américaines soient puissantes, toutefois, les russes sont plus fortes que tout agresseur potentiel. " J'ai été étonné par les propos tenus par les représentants de l'administration (américaine) actuelle qui ont commencé à prouver que les Forces armées américaines étaient les plus puissantes au monde. Nul ne le nie ", a souligné le leader russe.
Courriels de Clinton: Poutine évoque "ses" hackers et la manipulation des Américains
Les hackers qui ont piraté les serveurs du Parti démocrate américain ont dévoilé la manipulation dont était victime le peuple américain, estime Vladimir Poutine.
Les pirates qui ont hacké les courriels du Parti démocrate américain ont rendu publiques les preuves de la manipulation de l'opinion publique aux états-Unis, estime le président russe Vladimir Poutine.
" Le perdant recherche toujours à désigner des coupables dans un autre camp. Ils auraient cependant mieux fait de chercher ces problèmes en eux-mêmes. On oublie toujours l'essentiel, mais qu'est-ce qui est essentiel ? Des hackers ont piraté les mails des dirigeants du Parti démocrate américain. Comme l'a justement dit le président américain élu, qui peut savoir quels pirates c'étaient, peut-être qu'ils se trouvaient dans un autre pays et non pas en Russie ", a commenté M. Poutine lors de sa conférence de presse annuelle ce vendredi à Moscou.
Le président russe a également souligné que le piratage du Parti démocrate avait dévoilé la manipulation de l'opinion publique aux états-Unis.
" L'essentiel, c'est l'information que les pirates ont donné à l'opinion publique. Ont-ils compilé quelque chose ou changé les faits ? Non, la meilleure preuve que les hackers ont donné une information crédible est le fait que suite à la démonstration de la manipulation de l'opinion publique au sein du Parti démocrate - de l'un des candidats contre un autre, contre Sanders -, le chef du Comité national du Parti démocrate a démissionné. Cela signifie que le parti a reconnu que les pirates ont dévoilé la vérité ", a conclu M. Poutine.
Rappelons que le gouvernement américain a, sans jamais fournir la moindre preuve, formellement accusé la Russie en octobre d'avoir conduit des attaques informatiques contre les organisations politiques américaines avant l'élection du 8 novembre. Le président russe Vladimir Poutine a toutefois nié toute implication de la Russie.
Poutine évoque sa soi-disant "toute-puissance"
Comme les médias mainstream ne cessent d'accuser la Russie de manipuler de nombreux processus politiques dans le monde, Vladimir Poutine a plaisanté au sujet de sa soi-disant " toute-puissance ". " A quoi ressemblera le nouveau monde globalisé ", a demandé à Vladimir Poutine un journaliste, évoquant le Brexit et la victoire de Trump. " Comment vous sentez-vous dans le fauteuil de l'homme le plus puissant du monde ", a répondu de manière ironique le président russe. M. Poutine a en outre commenté le fait que de nombreux Américains le soutenaient. " Le fait qu'une partie significative des électeurs américains soutienne le président russe, c'est une chose que je mets à mon crédit ", a-t-il souligné. M. Poutine a ajouté que M. Trump avait senti l'état d'esprit de la société et était allé jusqu'au bout dans la campagne électorale, " alors que personne ne croyait qu'il vaincrait, à part nous. " "La conception du monde d'une grande partie du peuple américain correspond aux valeurs traditionnelles de la Russie", selon M. Poutine. " L'administration américaine en exercice ainsi que le Parti démocrate des états-Unis cherchent des facteurs externes à leurs échecs. Le Parti démocrate a perdu les élections au Sénat, au Congrès, où les Républicains ont une majorité. Et la chapelle, c'est nous aussi qui l'avons détruite?", a ajouté le président en allusion à un passage du célèbre film soviétique la prisonnière du Caucase. Le président russe Vladimir Poutine tient sa 12e grande conférence de presse annuelle ce vendredi à Moscou. Il répondra aux questions de 1430 journalistes russes et étrangers, un nombre record. La tradition des grandes conférences de presse annuelles du chef d'état russe se poursuit depuis 2001.
Il n'y a pas de dopage d'état en Russie
Lors de sa 12e grande conférence de presse, Vladimir Poutine a souligné que le problème du dopage existait en Russie, comme partout ailleurs. Mais de l'existence d'un système gouvernemental de dopage, il ne saurait être question, selon le président russe. " La Russie n'a jamais créé de système d'état de dopage, c'est tout simplement impossible, et nous allons tout faire pour que cela ne soit jamais le cas, aucun système d'état de dopage et de soutien du dopage ", a indiqué M. Poutine en réponse à une question relative à la lutte contre le dopage et aux scandales sportifs. " Comme dans n'importe quel pays, nous avons des problèmes liés au dopage. Nous devons coopérer avec l'AMA (Agence mondiale antidopage, ndlr) pour les résoudre ", a-t-il ajouté. Le président russe a appelé à coopérer avec les organisations internationales. Il a ajouté que le Comité d'enquête russe et le Parquet suivaient de près ces dossiers. " Comme tous les autres pays, nous avons des problèmes de dopage. Nous devons travailler en étroite collaboration avec le Comité olympique et l'AMA. La Russie étudiera tout ce qui est lié à l'utilisation du dopage et, bien sûr, mènera cela jusqu'à sa conclusion logique ", a ajouté le président. L'activité de l'AMA doit être claire et transparente, et les résultats de ses travaux devraient être rendus publics, a souligné Vladimir Poutine. Cette annonce intervient dans le contexte du rapport McLaren, annoncé comme indépendant et commandé par l'Agence mondiale antidopage, qui avait déclenché un énorme scandale autour de l'équipe russe et avait remis en cause sa participation aux JO de Rio. L'équipe paralympique russe à son tour s'est vue refuser la participation aux Jeux paralympiques. Moscou a fermement démenti toutes les accusations de l'AMA.
De nouveaux records en perspective?
La dernière conférence de presse s'est déroulée au Centre du commerce international (World Trade Center Moscow). Vladimir Poutine avait parlé avec les médias pendant 3 heures et 7 minutes et répondu à 47 questions posées par 32 journalistes - 27 russes et 5 étrangers.
En 2014, la conférence avait duré 3 heures 10 minutes - le temps de répondre à 53 questions de 38 journalistes (30 russes et 8 étrangers). L'un de ses propos les plus mémorables fut la comparaison de la Russie à un ours que l'Occident tentait d'enchaîner: "Une pensée arrive parfois dans ma tête: il vaut peut-être mieux que notre ours se calme et mange des baies et du miel au lieu de chasser des porcelets et des cochons dans la taïga. Pour qu'ils le laissent tranquille. Mais ils ne le feront jamais. Ils arracheront ses dents et ses griffes s'ils arrivent un jour à l'enchaîner. Et après, il sera tout simplement inutile. Ils l'empailleront. Et c'est tout". En 2012 la conférence de presse du président Vladimir Poutine avait duré 4 heures et 30 minutes. "Une conférence de presse est comme une rénovation. On ne peut pas l'achever, mais seulement l'arrêter", avait-il conclu. Le record revient à la conférence de 2008: Vladimir Poutine avait répondu à 106 questions pendant 4 heures 40 minutes. Ses propos les plus mémorables portaient sur le fait qu'il travaillait depuis huit ans comme un "esclave dans les galères". Le nombre de participants aux grandes conférences de presse de Vladimir Poutine augmente d'année en année. Ainsi, le premier événement a réuni en 2001 plus de 500 journalistes, alors qu'il s'agissait déjà de plus de 700 personnes en 2002 et 2003, de 750 en 2004, de 1132 en 2007, de 1364 en 2008, de 1327 en 2013, de 1259 en 2014 et de 1392 en 2015. Nous vous présentons les moments les plus marquants de ses précédents " tête-à-tête " avec les journalistes lors des précédentes conférences de presse.
2015 : " Je suis en forme sans me doper "
Vladimir Poutine sait mieux que quiconque recevoir les compliments. " Vous êtes dans une forme sportive parfaite ", a plaisanté un journaliste. " Et sans dopage, je le souligne ", a répondu le président un sourire aux lèvres. Interrogé sur la situation économique en Russie, M. Poutine a raconté une histoire drôle sur les périodes bonnes et difficiles. Il a notamment souligné que l'économie russe avait franchi l'apogée de la crise. " Tu m'as dit la dernière fois qu'on s'est vus que tu traversais une période difficile. - En fait, je viens de comprendre que c'était une bonne période ! ". " Nous ne serons pas plus syriens que les Syriens ", a lancé l'homme fort du Kremlin expliquant aux journalistes que son pays poursuivrait l'opération aérienne et soutiendrait l'offensive de l'armée syrienne, tout en maintenant des contacts avec l'opposition syrienne combattant Daech. Vladimir Poutine a en outre souligné à l'époque que la Russie comptait développer les relations avec les USA, quel que soit le prochain président. A la fin de la conférence de presse de 2015, Vladimir Poutine a raconté une histoire drôle sur son expérience de banya (sauna russe) avec l'ancien chancelier fédéral Gerhard Schröder. L'homme politique allemand s'était rendu en visite dans la résidence de M. Poutine. Ils ont décidé de faire un banya, mais un incendie s'est déclaré dans le bâtiment. M. Poutine a dit à M. Schröder, qui venait d'entamer une bière, qu'il était le temps de partir. " Je finis ma bière et on y va ", a plaisanté l'ancien chancelier fédéral.
2014 : " La Russie est un ours de la Taïga à qui on tente d'arracher les griffes et les dents avant de l'empailler "
Se voyant proposer de reconnaître que la Russie avait été frappée par les sanctions à cause de la Crimée, et rien d'autre, le président a fourni une réponse plutôt éloquente, comparant la Russie à un ours de la Taïga qu'il vaut mieux ne pas agacer. D'après M. Poutine, les hommes politiques occidentaux cherchaient à enchaîner cet ours " pour lui arracher les griffes et les dents avant de l'empailler ". Cette année-là, une femme portant le micro aux participants a attiré l'attention des téléspectateurs et a fait le buzz sur Internet. De nombreux utilisateurs des réseaux sociaux ont blagué sur l'expression de son visage " parfaitement heureux et bienveillant".
2013 : Poutine, bon pour la vie sentimentale
Une journaliste ayant posé une question à Vladimir Poutine lors de la conférence de presse a confié qu'après sa rencontre avec le président, elle avait trouvé l'homme de sa vie et s'était mariée. " Pas avec vous, je vous aime de façon platonique, Vladimir Vladimirovitch." "Pendant ces huit ans, j'ai bossé comme un esclave dans une galère ", a plaisanté Vladimir Poutine répondant à la question d'une journaliste concernant ses deux mandats présidentiels. Il a également parlé de son patrimoine: " Je suis l'homme le plus riche non seulement d'Europe mais également du monde. Je collectionne les émotions ". Vladimir Poutine a en outre gracié Mikhaïl Khodorkovski, l'ex-PDG du groupe Ioukos, en direct lors de cette conférence. " Mikhaïl Khodorkovski aurait dû, conformément à la loi, écrire un papier approprié - un recours en grâce. Il ne l'a pas fait pendant longtemps. Pourtant, il a récemment rédigé un tel papier et m'a demandé de lui accorder la grâce ", a expliqué M. Poutine qui a ensuite satisfait cette demande. Vladimir Poutine s'est aussi exprimé sur Barack Obama et le lanceur d'alertes Edward Snowden: " Ce que je pense de M. Obama après les révélations de M. Snowden ? Je l'envie car il peut faire ce genre de choses et rester impuni. " En 2007 il a expliqué sa façon de diriger la Russie. " Je ne gouverne pas, je travaille ".


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