Le géant américain des semences et des produits agrochimiques Monsanto, qui est en cours de rachat par le groupe chimique allemand Bayer, a renoué avec les bénéfices au premier trimestre, grâce à l'Amérique du Sud. Les ventes de graines et de variétés de soja du groupe de St. Louis, dans le Missouri, connu entre autres pour son maïs et son soja génétiquement modifiés ainsi que pour son herbicide Roundup, ont bondi de 37%. Elles ont été soutenues notamment par la demande en Amérique du Sud de l'Intacta RR2 Pro, une semence de soja génétiquement modifiée. Le total des ventes de semences et de génomique s'est élevé à 1,848 milliards de dollars (1,771 milliard d'euros) contre 1,399 milliards de dollars l'an dernier. Le bénéfice net part du groupe de Monsanto s'est établi à 29 millions de dollars, soit 7 cents par action, au premier trimestre achevé le 30 novembre, contre une perte de 253 millions de dollars, soit 56 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, Monsanto a dégagé un bénéfice par action de 21 cents. Le chiffre d'affaires net sur la période a progressé de plus de 19% à 2,65 milliards de dollars. Les analystes attendaient en moyenne un chiffre d'affaires de 2,27 milliards de dollars, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S. Monsanto a dit être en bonne voie sur son programme de restructuration qui devrait lui permettre d'économiser environ 380 millions de dollars sur l'exercice 2017. L'action Monsanto avance de près de 1% dans les premiers échanges à Wall Street. Le titre Bayer progresse de 0,5% à la Bourse de Francfort. Le groupe allemand a annoncé en septembre avoir convaincu Monsanto d'accepter une offre d'achat de 66 milliards de dollars après plusieurs tentatives infructueuses. Si l'offre est approuvée par les autorités de tutelle, le nouvel ensemble contrôlera plus d'un quart du marché mondial des semences et des pesticides. Bayer et Monsanto se sont dits confiants sur l'issue de leur projet. Le groupe allemand s'est engagé à céder jusqu'à 1,6 milliard de dollars d'actifs pour obtenir le feu vert des autorités de régulation.