Les prix excessifs du poisson, "inaccessibles" à une large couche des consommateurs, sont dus au net déséquilibre entre l'offre et la demande, a déclaré le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum, mercredi lors d'une rencontre avec les professionnels du secteur. Selon le ministre, la production nationale annuelle en ressources halieutiques est de 100.000 tonnes, alors que la demande est estimée à 200.000 tonnes/an. Par ailleurs, M. Chelghoum a fait savoir que "les réserves des ressources halieutiques dans le bassin méditerranéen sont limitées, et ses 1,2 million de tonnes de ressources sont partagées par 23 pays méditerranéens". Dans ce sens, il a considéré que cette situation n'est que "motivante" pour faire en sorte que se développe la filière d'aquaculture dans les zones internes du pays.
L'aquaculture comme solution Le ministre a indiqué que 122 projets d'investissements répartis sur le territoire national étaient finalisés et validés par les commissions techniques relevant du secteur. Ces projets ont pour but de renforcer non seulement les capacités de production dans la filière halieutique (maritime) mais aussi d'investir davantage dans le domaine de l'aquaculture dans les régions internes. Pour sa part, le directeur général de la pêche et de l'aquaculture, Taha Hamouche, a affirmé que quelque 2.500 microprojets étaient en phase de finalisation pour les lancer à travers plusieurs wilayas.
La pêche au thon lancée en mai Abordant le quota de pêche de thon rouge de l'Algérie pour 2017, qui a été augmenté à 1.046 tonnes, le ministre a indiqué que la campagne de pêche de ce poisson débuterait en mai prochain. Selon lui, 17 opérateurs nationaux disposent des moyens pour investir dans ce créneau et qu'un appel à manifestation d'intérêt sera lancé dans ce sens par la commission nationale de pêche du thon rouge pour postuler à la campagne de pêche de la saison 2017.