Les Bourses européennes sont restées hésitantes et attentistes lundi avant de connaître mardi soir les priorités législatives, notamment en matière économique, du président américain Donald Trump, qui doit les détailler devant le Congrès. Alors que les investisseurs attendent le discours de Trump devant le Congrès, ses déclarations à la Maison-Blanche devant les journalistes lors d'une rencontre lundi avec des gouverneurs ont créé un peu de volatilité. "A la veille de son discours devant le Congrès, le président américain a brouillé un peu les cartes" peu avant la clôture des places européennes, avec des déclarations qui créent "une phase de flottement où chacun essaie d'interpréter ce qu'il veut dire", a souligné Alexandre Baradez, un analyste de IG France. M. Trump a proposé lundi "une hausse historique" des dépenses militaires dans le prochain budget fédéral - 54 milliards de dollars, selon un responsable de l'administration- tout en annonçant une "importante réduction" de l'aide internationale.
L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,16% La Bourse de Paris a commencé la semaine sans prendre aucun risque (0%). L'indice CAC 40 a perdu 0,06 point à 4.845,18 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,7 milliards d'euros. Vendredi, le marché parisien avait reculé de 0,94%. Sopra Steria a pris 5,63% à 119,20 euros. TechnipFMC a gagné 0,89% à 30,65 euros. Euronext a perdu 2,16% à 39,99 euros. Total a cédé 1,04% à 47,24 euros. Faurecia a reculé de 1,32% à 41,65 euros. Ipsos a perdu 2,95% à 29,33 euros. Technicolor a remonté de 5,01% à 3,90 euros. La Bourse de Londres a terminé en hausse de 0,13%, lors d'une séance marquée par la faiblesse de la livre et du secteur financier. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 9,30 points pour terminer à 7.243,70 points. "Les craintes d'un deuxième référendum d'indépendance sur l'Ecosse ont déprécié la livre, ce qui a aidé un certain nombre d'actions d'entreprises cotées au FTSE tournées vers l'international", a expliqué Joshua Mahony, analyste chez IG. Compass a gagné 0,68% à 1.477,00 pence. Pearson est monté de 0,38% à 659,50 pence. Bunzl a bondi de 3,41% à 2.245,00 pence. BP a pris 0,98% à 451,50 pence. Royal Dutch Shell (action "B") a progressé de 0,30% à 2.172,50 pence. BHP Billiton a avancé de 1,34% à 1.325,50 pence. Anglo American a pris 1,28% à 1.268,50 pence. Rio Tinto a gagné 0,75% à 3.340,50 pence. London Stock Exchange a perdu 1,12% à 3.090,00 pence. La Bourse de Francfort a terminé la première séance de la semaine dans le vert malgré les déboires de l'action de Deutsche Börse, dont la fusion avec l'opérateur boursier londonien LSE est compromise. L'indice vedette Dax a clôturé en hausse de 0,16% à 11.822,76 points et le MDax des valeurs moyennes a avancé de 0,08% à 23.362,63 points. Le Dax est resté en dessous du seuil symbolique des 12.000 points abandonné vendredi. Sur le Dax, l'équipementier sportif Adidas a engrangé 3,88% à 157,80 euros. Eon a pris 2,48% à 7,32 euros. RWE a gagné 1,06% à 13,36 euros. Le groupe automobile Volkswagen a au contraire perdu du terrain (-0,88% à 140 euros) après avoir dévoilé par avance vendredi soir ses résultats annuels. Il a dégagé un bénéfice net de 5,1 milliards d'euros l'an passé, après une perte inédite de 1,6 milliard d'euros en 2015 dans le sillage du scandale du diesel. Deutsche Börse a baissé de 2,35% à 79,71 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,02% à 494,81 points. Le nouveau géant néerlando-belge de la distribution Ahold Delhaize a perdu 0,82% à 20,06 euros. Arcelor Mittal a grimpé 1,33% à 8,41 euros. La Bourse de Bruxelles est restée stable (-0,01%), l'indice Bel-20 des principales valeurs s'affichant en clôture à 3.575,46 points. L'indice a été tiré vers le haut par le groupe énergétique Engie, qui a gagné 2,49% à 11,51 euros. Le groupe de télécommunications Proximus a perdu 1,84% à 27,84 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 1,71% à 18.914 points. Banco BPM a bondi de 6,11% à 2,294 euros. Intesa Sanpaolo a pris 5,49% à 2,19 euros, après avoir annoncé vendredi soir renoncer à un éventuel rapprochement avec l'assureur Generali. La Bourse de Madrid a été en hausse de 0,11%. L'indice Ibex 35 des valeurs vedettes s'établissait à 9.464,30 points en fin de séance, sauvé par une hausse de l'action Acerinox qui a pris 1,78% à 13,41 euros, également à la veille de la présentation de ses résultats. Ferrovial a enregistré une hausse de 1,27% à 17,17 euros. Le groupe a finalement fait état d'une chute de son bénéfice net de 47,77% à 376 millions d'euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en très légère baisse, l'indice PSI 20 cédant 0,01% à 4.618,94 points, dans le sillage de la banque BCP qui a perdu 0,68% à 15 centimes d'euro.
Wall Street termine la séance en hausse timide Wall Street a terminé la séance de lundi en très légère hausse à la veille du premier discours du président Donald Trump devant le Congrès, très attendu par les investisseurs qui se demandent de quelle manière il compte assurer la réalisation de son programme de stimulation de la croissance. Donald Trump doit prononcer mardi soir devant le Congrès un discours dans lequel il pourrait détailler ses projets budgétaires, fiscaux et réglementaires. L'indice Dow Jones a gagné 15,68 points (0,08%) à 20.837,44 points. Le Standard & Poor's 500 a pris 2,39 points (0,1%) à 2.369,73 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 16,59 points (0,28%) à 5.861,9 points. Le Dow a ainsi accumulé 12 records de clôture d'affilée, une série inédite depuis 1987. En 1987, il avait réalisé un gain de 9,2% contre 3,9% seulement cette fois-ci. Le président américain a évoqué lundi un projet de loi de Finances favorisant la Défense, avec 54 milliards de dollars de crédits supplémentaires pour le Pentagone censés être compensés par des économies dans d'autres domaines. Le secteur de la défense y a bien réagi: Lockheed Martin a gagné 2%, Boeing 1,1%, Raytheon 0,9% et Northrop Grumman 1,45%. L'action Lockheed est en hausse de 12,2% depuis l'élection de Trump le 8 novembre dernier et l'action Boeing de 25,7%. Donald Trump a enfin promis une "grosse" annonce sur les infrastructures, après s'être engagé, voici quelques semaines, à faire une annonce "phénoménale" sur la fiscalité, ce qui n'avait pas peu contribué à relancer un rally post-élection un moment interrompu et qui a permis aux indices de Wall Street d'inscrire de nouveaux records. Certains investisseurs ont toutefois surtout retenu des propos récents de Donald Trump et de Stephen Mnuchin, son secrétaire au Trésor, que la réforme fiscale risque d'attendre le second semestre et que le rythme de croissance de 3% évoqué par le président pourrait n'être atteint que fin 2018. Ce nouvel accès de prudence s'est traduit par des fluctuations étroites aujourd'hui à Wall Street. "Ça évolue du côté de Trump. On en saura plus après mardi soir, ce qui pourrait déclencher soit des achats, soit des ventes", a dit Bucky Hellwig (BB&T Wealth Management). Aux valeurs, le constructeur de voitures électriques Tesla a cédé 4,2%, Goldman Sachs étant passé de "neutre" à "vendre" et ayant abaissé son objectif de cours. Tout au contraire, le laboratoire La Jolla Pharmaceutical a bondi de près de 77%, son traitement de l'hypotension ayant réussi un important test clinique. Time Warner finit sur un gain de 0,9% et AT&T recule de 1,3%. Le président de la Commisson fédérale des communications (FCC) des Etats-Unis ne pense pas qu'il examinera l'OPA de 85,4 milliards de dollars (80,7 milliards d'euros) d'AT&T sur Time Warner, a dit un porte-parole de l'organisme lundi. L'inaction était encore plus perceptible sur le marché des changes où le dollar a fini stable face à un panier de devises de référence. Dans la mesure où les répercussions éventuelles de la politique de Trump ne seront sans doute pas pour tout de suite, les investisseurs se demandent si la croissance actuelle est suffisante pour justifier un relèvement des taux de la part de la Réserve fédérale. Sur le marché des Treasuries, les rendements ont monté, dans l'attente là aussi du discours de Trump, jugé a priori apte à motiver une hausse des taux d'intérêt. Le marché obligataire a aussi réagi aux propos de Robert Kaplan, le président de la Fed de Dallas, qui estime qu'il serait prudent de relever rapidement les taux d'intérêt, une telle décision ne devant, à son sens, en rien altérer le caractère de soutien à l'économie de la politique monétaire de la banque centrale. L'emprunt à 10 ans a perdu 13/32, donnant un rendement de 2,363% contre 2,317% vendredi soir. L'indice mondial de MSCI est stable, après son record à la hausse de jeudi. En Europe, les Bourses ont marqué le pas, la prudence avant des discours très attendus de Donald Trump mardi puis de Janet Yellen vendredi et de mauvaises nouvelles sur le front des fusions-acquisitions ayant découragé toute velléité de hausse.