La relance du moteur économique algérien nécessite un combat sans merci contre l'économie informelle et la bureaucratie, a fait savoir le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) Boualem M'Rakach; ce dernier considère que le marché reste " pénalisé " par un tissu industriel encore incapable de répondre aux besoins du pays. Entre outre, M. Boualem M'Rakach propose dans ce sens une reformation des ressources humaines et une réévaluation de nos diplômes scolaires, et soutenir les grandes réformes que mène l'Algérie dans le secteur de l'Education nationale. Venu présenter quelques-unes des propositions qu'il compte soumettre aux travaux de la 20ème Tripartite, M. Boualem M'Rakach président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), reçu, hier, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, estime que le développement économique et social du pays ne saurait se concevoir sans une démarche commune impliquant le gouvernement, les opérateurs économiques et le syndicat, " particulièrement, dit-il, dans le contexte actuel ". Rappelant les centaines de propositions avancées par le passé, lors des multiples rencontres organisées entre ses partenaires, M. M'Rakach s'inquiète de savoir pourquoi nombre parmi elles n'ont pas été prises en compte, jugeant que si l'on en est arrivé à ce stade, c'est en raison, selon lui, de " la spéculation, de la bureaucratie et l'économie informelle ". A propos de ce dernier aspect, il affirme que près de la moitié de l'économie de l'Algérie reste encore détenue par le circuit de l'informel, " une situation de non-retour ", constate-t-il. Selon lui, cette présence bloque tout investissement, ce qui à ses yeux, nécessite de réactiver sa proposition de création d'une structure chargée de mener la lutte contre ce phénomène, dont il assure qu'il génère un pactole de 35 milliards de dollars, " soit la moitié du budget de l'Algérie ". Au titre de la nouvelle démarche de croissance économique prônée par le gouvernement, M. M'Rakach appelle, par ailleurs, à faire table rase des anciennes méthodes de gestion mais à prendre désormais en compte, les propositions chaque fois formulées par les partenaires sociaux pour remédier aux erreurs du passé.