La Russie et les Etats-Unis ont eu au moins deux " rencontres secrètes " consacrées aux zones de désescalade en Syrie, affirme le Wall Street Journal se référant à des sources proches du dossier. Selon le Wall Street Journal (WSJ), les pourparlers russo-américains sur la Syrie se sont déroulés en Jordanie avec la participation de responsables jordaniens. Une troisième rencontre devait avoir lieu à Amman la semaine dernière, mais les parties ne sont pas parvenues à s'entendre sur la date. Les sources du média affirment que la montée des tensions entre Washington et Damas menace la poursuite des contacts. Selon les mêmes sources, Washington espère pouvoir trouver un moyen de coopérer avec Moscou et de venir à bout du groupe terroriste Daech. Si les zones de désescalade prouvent leur efficacité, Washington et Moscou pourraient en mettre en place sur d'autres territoires. Le département d'Etat américain n'a fourni aucun détail sur les rencontres en question. L'ambassade de Russie aux Etats-Unis n'a, elle non plus, pas commenté la situation. Début mai, les représentants de la Russie, de l'Iran et de la Turquie, pays garants de la trêve en Syrie, ont signé un mémorandum sur la création de quatre zones de désescalade en Syrie, sur l'ensemble du territoire de la province d'Idlib, dans certaines parties des provinces de Lattaquié, de Hama, d'Alep, dans plusieurs régions au nord de Homs, dans la Ghouta-orientale ainsi que dans le sud de Syrie (provinces de Daraa et de Quneitra).Selon ce mémorandum, tous les affrontements entre les forces gouvernementales et les groupes armés ont dû prendre fin le 6 mai.
La guerre civile en Syrie de facto arrêtée Le chef du Commandement opérationnel principal de l'Etat-major russe Sergueï Roudskoï estime que les zones de désescalade ont permis d'arrêter, de facto, la guerre civile en Syrie. La guerre civile qui ravage la Syrie depuis le printemps 2011 est de fait arrêtée, juge le chef du Commandement opérationnel principal de l'Etat-major russe. La guerre civile en Syrie est de facto arrêtée, a déclaré vendredi le chef du Commandement opérationnel principal de l'Etat-major russe Sergueï Roudskoï. " La situation s'est radicalement améliorée après la signature le 4 mai 2017, à Astana, du mémorandum portant sur la création de zones de désescalade en République arabe syrienne. La guerre civile en Syrie est de facto arrêtée. En outre, l'entrée en vigueur du mémorandum a permis de lancer les travaux de réparation des villes démolies par la guerre et non occupées par des organisations terroristes ", a-t-il déclaré. M. Roudskoï a pointé que les civils retournaient dans les villes libérées, les infrastructures endommagées, notamment les réseaux de transports et l'alimentation des agglomérations en eau et en électricité, étaient progressivement rétablies. En mars, des délégations du gouvernement de Damas, de l'opposition syrienne et des pays médiateurs, à savoir la Russie, l'Iran et la Turquie, se sont encore réunies à Astana pour tenter de trouver une solution à la guerre qui a fait plus de 320 000 morts depuis 2011. Les participants aux discussions ont réussi à dresser une carte unique précisant le déploiement de combattants extrémistes en Syrie, notamment les positions des djihadistes de Daech. Les négociations ont également porté sur la mise en place de la commission constitutionnelle et d'un groupe de travail pour l'échange de prisonniers de guerre. Les succès des rencontres d'Astana ont permis d'établir un cessez-le-feu avec tous ceux qui ont accepté de rejoindre l'accord de trêve, ils ont ouvert la voie à la relance des pourparlers de Genève entre le gouvernement syrien et l'opposition. De l'aveu de Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, le rôle d'Astana a été réellement positif et même crucial, ce qui laisse entrevoir des possibilités d'une paix durable.