Après une période d'arrêt des investissements industriels, vite assimilée à une désindustrialisation, le processus d'industrialisation va reprendre sous une nouvelle forme. Il est admis que toute industrialisation doit aboutir à relancer la production car c'est là justement le préalable au développement. Dans cette nouvelle stratégie industrielle, certainement qu'il sera tenu compte que dans le cadre des privatisations par le moyen de la vente des actions en Bourse, il faudrait éviter que des spéculations se portent sur nos industries, dans la mesure où beaucoup d'argent tourne dans le monde, et chez nous en dinar, et que cet argent cherche à se placer à travers ce qu'on appelle des placements de spéculation. Non pas qu'il s'agisse d'argent à blanchir, mais seulement d'opérations dites hostiles pour notre industrie L'entreprise industrielle est achetée telle quelle puis revendue après son morcellement, ce qui revient à dire qu'elle est démantelée et qu'elle perd ce qui fait sa force et son origine, principalement son caractère productif. La stratégie industrielle ne consiste pas seulement à mettre en place les conditions d'une industrialisation, mais également à protéger le caractère industriel des entreprises existantes ou à mettre en place grâce à cette nouvelle stratégie. On se rappelle un discours du président de la République par lequel il insistait sur le caractère productif des investissements nouveaux, notamment étrangers, en disant que l'Algérie a besoin d'entreprises de production, ce qui est bien sûr pris en compte par les pouvoirs publics. S'il y a bien une difficulté à concevoir qu'il y des entreprises sans usines, notamment chez nous où nous sommes habitués à dire que l'emploi est créé par des usines, et seulement par des usines, il n'en demeure pas moins que le développement est représenté par les secteurs de production.