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En Syrie : Le long chemin de la Russie vers la victoire sur Daech
Publié dans Le Maghreb le 01 - 01 - 2018

Après la défaite infligée à Daech, l'opération russe en Syrie s'est achevée et les premiers militaires qui y ont participé sont déjà revenus en Russie. Rappelons-nous des évènements et des dates clés de cette opération. Le 11 décembre dernier, Vladimir Poutine a visité la base aérienne russe de Hmeimim où il a proclamé la fin de l'opération militaire en Syrie et le début du retrait des troupes russes de ce pays. À l'heure actuelle, une brigade de démineurs est revenue en Russie et des bombardiers Tu-22M3 ont été redéployés sur leurs bases permanentes.
Rappelons-nous le chemin qui a mené la Russie vers l'écrasement de Daech.

Les prémices de l'opération
Au début de l'automne 2015, la guerre civile en Syrie dure déjà depuis quatre ans. L'armée syrienne et les groupes armés fidèles au Président Bachar el-Assad contrôlent alors moins de la moitié du territoire du pays. Daech et d'autres groupes terroristes ont avancé sur tous les fronts, bousculant des troupes gouvernementales démoralisées.
Depuis le début du conflit syrien en 2011, Moscou a soutenu Damas par des moyens diplomatiques et par des livraisons d'armes, munitions et équipements pour l'armée syrienne, mais en 2015, il est devenu clair que ces efforts ne seront pas suffisants pour mettre un terme au conflit. Les préoccupations russes ont été renforcées non seulement par la situation critique de l'armée et du gouvernement syrien, mais aussi par le fait que des milliers de citoyens russes se ont rejoint les rangs de Daech et ou d'autres groupes terroristes pour se battre. Le 26 août 2015, Moscou et Damas ont conclu l'accord sur le déploiement des Forces aérospatiales russes sur le territoire syrien, selon lequel des troupes russes opéreront en Syrie à la demande des autorités de ce pays et sans limite de temps. Au mois septembre, le Conseil de la Fédération a approuvé le déploiement de troupes russes en Syrie en réponse à la demande de Président de ce pays. Le 30 septembre, la partie russe a officiellement confirmé la présence d'un groupe de ses Forces aérospatiales en Syrie.

La phase initiale de l'opération
Selon le ministère russe de la Défense, au début de l'opération, Moscou a envoyé plus de 50 avions et hélicoptères en Syrie, et notamment 12 bombardiers Su-24M, 12 avions d'assaut Su-25SM, 4 avions de chasse Su-30SM, 6 bombardiers Su-34, ainsi que des hélicoptères Mil Mi-8 et Mi-24.
Dès le premier jour de leur présence en Syrie, les avions russes ont effectué vingt frappes contre des troupes et des infrastructures de Daech.
Le 17 novembre 2015, Vladimir Poutine a demandé d'intensifier les frappes contre les terroristes en Syrie en réponse à l'attentat revendiqué par la branche égyptienne de Daech contre un avion de ligne russe en Egypte.
"Le travail de notre aviation en Syrie ne doit pas simplement être poursuivi. Il doit être renforcé de telle façon que les criminels comprennent que le châtiment est inévitable", a déclaré le Président russe.
Ce jour-là, les terroristes avaient été frappés par des bombardiers stratégiques Tupolev Tu-160, Tu-95MS, Tu-22M, ces derniers ayant ciblé et touché des infrastructures de Daech en 14 points critiques.

Le renforcement du groupe russe
Le 24 novembre 2015, un bombardier Su-24M a été abattu par des F-16 turcs sous prétexte de la violation de l'espace aérien de la Turquie. Après cet incident, la partie russe a décidé de renforcer son groupe aérien en Syrie, en particulier dans le domaine de la lutte antiaérienne.
La protection de la base aérienne russe Hmeimim a été organisée par quatre échelons de lutte antiaérienne représentés respectivement par des systèmes de missile sol-air de moyenne à haute altitude S-400 et S-200, par un complexe de la lutte antiaérienne Buk-M2, par des systèmes antiaérien de court porté 9K33 OSA et S-125 Pechora, et par un complexe de missile Pantsir S-1.
Des navires du groupe naval russe en Méditerranée ont eux aussi participé à la lutte antiaérienne en Syrie.
Dans le contexte de l'aggravation des menaces pesant sur les avions basés à Hmeimim, le rôle de l'aviation à long rayon d'action et des Forces navales capables d'agir depuis des positions hors d'atteinte de l'adversaire a augmenté.
Dès le mois de mars 2016, au milieu des succès de l'armée syrienne soutenue par l'aviation russe, la diminution graduelle du groupe russe a commencer à être effectuée. En même temps, les hélicoptères les plus modernes Mi-28 et Ka-52 ont été déployés en Syrie. En mai 2017, la moitié des avions russes déployés initialement a été retirée de la Syrie.
À ce moment-là, les avions russes avaient effectué plus de 20.000 vols, éliminé plus de 30.000 djihadistes et détruits des milliers de sites de leurs infrastructures militaires, y compris des postes de commandement, des entrepôts de munitions et des moyens de communication.

Le soutien naval
La marine russe a participé à l'opération syrienne dès ses premières heures. Le 7 octobre 2015, les navires de la flottille de la Caspienne avaient commencé à frapper les terroristes au moyen de missiles de croisière Kalibr. Ils ont soutenu le groupe russe en Syrie pendant toute la campagne.
Parallèlement, le groupe naval russe en Méditerranée composé par rotation de navires des Flottes de la mer Noire, de la Baltique, du Nord et du Pacifique a effectué de nombreuses missions Des navires tels que les croiseurs Moskva et Varyag, la frégate de la classe la plus moderne Amiral Grigorovich et le sous-marin Rostov-sur-le-Don ont été affectés au sein du groupe à différentes étapes de l'opération.
Fin 2016, le port- avions Amiral Kouznetsov a croisé au large des côtes syriennes, et les appareils à son bord ont effectué 450 vols et détruit près d'un millier de cibles.

Bilan des opérations
À l'issue de l'opération russe en Syrie, plus de 32.000 terroristes, 394 chars, plus de 12.000 unités d'armes et de moyens techniques divers avaient été anéantis, selon Sergey Surovikin, commandant des Forces aériennes russes.
"Plus de 67.000 kilomètres carrés du territoire syrien, près d'une millier de localités et 78 gisements de pétrole et de gaz ont été libérés", a précisé M. Surovikin.
Toutefois, les succès russes sont contestés par Washington, les USA s'arrogeant la victoire sur Daech. Récemment, Donald Trump a déclaré que c'étaient les Etats-Unis qui avaient remporté la victoire sur Daech en Syrie et en Irak tandis que, selon le Pentagone, Moscou et Damas "n'ont pas eu d'approche déterminante dans la défaite de Daech. Ils n'ont fait que réaliser quelques opérations contre les terroristes de Daech", quand la coalition sous l'égide de Washington a libéré la plus grande partie du territoire de ces pays.
Le ministère russe de la Défense n'a pas laissé de telles déclarations sans réponse. Il a en effet indiqué que le nombre de frappes de la "Coalition" en un mois correspondait au nombre de frappes effectuées en une journée par l'aviation russe. "Ce dernier mois, la coalition internationale a mené entre trois et cinq raids par jour contre Daech dans l'est de la Syrie et ses frappes ont détruit des cibles isolées situées loin des postes de commandement des terroristes. Pendant cette période, les Forces aérospatiales russes ont effectué 672 sorties de combat", a noté le ministère.

L'opération s'achève, mais la présence russe demeure
Bien que Vladimir Poutine ait proclamé la fin de l'opération et le retrait des militaires russes de Syrie, il a annoncé que Moscou garderait sa base à Hmeimim et son installation navale à Tartous. Cette dernière serait même modernisée pour devenir une base navale à part entière.
"Si les terroristes osent lever la tête en Syrie, nous porterons sur eux des frappes telles qu'ils n'en ont encore jamais essuyées", a prévenu le chef de l'Etat russe.
Selon des experts, la présence militaire russe en Syrie permettrait de garantir l'accomplissement de ces taches tactiques et stratégiques.
La base Hmeimim est capable d'accueillir tous les types d'avions, non seulement des avions de chasse, mais aussi des bombardiers stratégiques et à long rayon d'action, estime Igor Korotchenko, rédacteur en chef de la revue la Défense nationale.
"D'un côté, nous prenons sous contrôle tout le Proche-Orient, de l'autre, nous nous prémunissons contre des menaces qui pourraient survenir sur les flancs sud de l'Otan", ajoute l'expert.
Cela étant, la présence militaire en Syrie permettrait de régler des questions autant militaires que géopolitiques, selon le directeur du Centre de prévision militaire, Anatoly Tsyganok.
"Ils [militaires russes, ndlr] assureront le développement de la coopération entre la Russie et la Syrie. Premièrement, nos soldats et officiers aideront le gouvernement du pays avec le déminage. Deuxièmement, ils apprendront et entraîneront les militaires syriens, les aideront à maîtriser des armes de fabrication russe et des techniques militaires", explique l'expert.


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