Plus de 60 millions de voyageurs et de 17 millions de tonnes de marchandises/an seront transportés par les lignes du réseau ferroviaire national à l'horizon 2021/2022, a annoncé dimanche à partir de Boumerdès, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane. La consécration de cet objectif a nécessité la mobilisation de tous les moyens en vue de la réhabilitation de 202 locomotives, actuellement en cours d'installation sur le réseau ferroviaire national qui a également bénéficié de travaux de maintenance, outre l'acquisition et la mise en service de 22 locomotives de type Coradia, a indiqué le ministre en marge d'une visite d'inspection dans la wilaya de Boumerdès. Abdelghani Zaâlane a également fait part, dans la même perspective, de la programmation d'une extension du réseau ferroviaire national grâce à la réalisation, en cours, de 2 300 km de lignes à l'échelle nationale, lesquelles s'ajouteront aux 4 200 km déjà opérationnelles. La réalisation de cette extension portera la longueur du réseau ferroviaire national à 6 300 km à l'horizon 2030. Le ministre a insisté, à ce propos, sur l'impérative amélioration des prestations offertes aux voyageurs au niveau des gares ferroviaires, notamment en ce qui concerne l'hygiène, tout en recommandant l'entretien des équipements et des commodités en leur sein, préoccupation, a-t-il dit, qui doit être surmontée car le bien-être des citoyens est "au cœur des stratégies" actuellement en cours sur le terrain. En inspectant la gare ferroviaire de la ville de Boumerdès, ayant fait l'objet de travaux de réaménagement, M. Zaâlane a réitéré l'impératif d'y assurer diverses prestations et offrir des commodités aux voyageurs, dont notamment l'ouverture d'agences bancaires et d'assurances et des locaux commerciaux. Il a, en outre, appelé à faire de cette gare, au même titre que les autres gares du pays, un "trait d'union" entre différents modes de transport (bus de transport de voyageurs et taxis). "Il ne suffit pas de réaliser rapidement des commodités, quand il existe un déficit dans la culture d'entretien et d'hygiène", a-t-il, par ailleurs, observé. Sur place, un exposé sur l'état des lieux du secteur des transports et des travaux publics à Boumerdès a été présenté au ministre qui a plaidé pour la nécessaire "ouverture du secteur aux opérateurs privés, tout en les encourageant à investir les domaines du transport public, de l'entretien et de la réalisation de gares de transport, ceci d'autant plus que la wilaya accuse un déficit en la matière", a-t-il relevé. Le ministre a souligné, à cet effet, l'existence, à travers le pays, de "modèles réussis d'investisseurs privés dans ce domaine", et qui plus est "respectent le cahier des charges et les maquettes élaborés par le secteur".
Retards dans la réalisation de projets publics Le ministre a, par ailleurs, affirmé, que son département avait recensé 500 à 600 mises en demeures adressées à des entreprises accusant un retard dans la réalisation de projets publics et différentes opérations de développement à travers le territoire national. S'exprimant en marge d'une visite d'inspection dans la wilaya de Boumerdès, le ministre a fait savoir que les mises en demeure adressées concernaîent un nombre important de projets à travers des communes, daïras et wilayas du pays, en sus de projets de développement public centralisé. Soulignant que les mises en demeures adressées aux entreprises défaillantes et leurs sanctions sont prévues dans les dispositions du Code des marchés publics et le décret présidentiel relatif à l'organisation des Marchés publics, le ministre a estimé que le contenu de ces marchés doit être scrupuleusement appliqué. "Nous ne devons pas fermer les yeux sur les retards dans la réalisation des opérations de développements" a lancé le ministre, expliquant que ces retards causaient "un grand préjudice à l'Etat sur plusieurs aspects, notamment le retardement de l'entrée en exploitation des investissements en question, les pertes supportées par le Trésor en raison de la réévaluation des projets, le gel des fonds débloqués pour le financement". Concernant les points de péage au niveau de l'autoroute Est-Ouest, M. Zaâlane a indiqué que leur entrée en exploitation se fera dès achèvement de l'opération de réalisation qui a atteint actuellement près de 71%, relevant que l'inauguration de ces points se fera en 2019 (sans plus de précisions). Affirmant que les tarifs de péage n'avaient pas encore été fixés, le ministre a fait savoir que les fonds collectés ainsi seront destiné à l'entretien et à la préservation de l'autoroute Est-Ouest.