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Pas d'accord en vue : Les Etats-Unis s'enfoncent dans le "shutdown"
Publié dans Le Maghreb le 29 - 12 - 2018

Les négociations entre démocrates et républicains ont échoué jeudi à mettre fin au "shutdown" aux Etats-Unis. La paralysie partielle des administrations fédérales, qui a mis des centaines de milliers de fonctionnaires au chômage forcé, va donc se prolonger, au moins jusqu'à la semaine prochaine.

Au cœur du blocage depuis six jours: le mur voulu par Donald Trump à la frontière avec le Mexique pour lutter contre l'immigration clandestine.
Le président républicain exige cinq milliards de dollars pour le construire. Les démocrates refusent de le financer, mais ont proposé une enveloppe de plus d'un milliard pour d'autres mesures de sécurité à la frontière.
Résultat: une impasse budgétaire. Et tant que les deux partis ne se mettront pas d'accord, les financements de 25% des ministères et administrations fédérales resteront suspendus. Or, personne ne semble prêt à céder. Faute d'accord de compromis et dans un hémicycle quasi désert, le Sénat américain a donc décidé jeudi à l'unanimité d'ajourner la séance jusqu'à lundi 10H00 (15H00 GMT) et de ne reprendre l'examen d'une loi budgétaire que mercredi 2 janvier, à partir de 16h00 (21H00 GMT). Les républicains sont majoritaires au Congrès, mais avec 51 sièges au Sénat, ils ont besoin de soutiens démocrates pour atteindre les 60 voix sur 100 nécessaires afin d'approuver le Budget. "Ils ont peut-être les 10 votes au Sénat, mais nous avons le thème, la sécurité aux frontières. 2020!", a réagi Donald Trump après l'ajournement, en référence aux prochaines élections présidentielle et parlementaires américaines. Lui qui avait axé une grande partie de sa campagne en 2016 sur la lutte contre l'immigration accuse les démocrates de vouloir des "frontières ouvertes". L'opposition affirme qu'il a plongé le pays "dans le chaos" pour ce projet de mur, qui n'a pour seul but selon eux de satisfaire les ultra-conservateurs. Et chaque camp accuse l'autre de refuser de négocier.

Pistes de sortie?
Or, à chaque jour qui passe, la position des démocrates se renforce. Ils prendront le contrôle de la Chambre des représentants dès le 3 janvier, tandis que les républicains auront une majorité renforcée au Sénat (53).
La sortie de crise pourrait au final passer par des nuances de langage et/ou un accord sur une somme moins élevée.
Le gouvernement restera paralysé jusqu'à "ce que nous ayons un mur, une barrière, peu importe comment ils veulent l'appeler", a ainsi déclaré Donald Trump le 25 décembre.
Le sort de plusieurs centaines de milliers de sans-papiers arrivés aux Etats-Unis alors qu'ils étaient encore mineurs, les "Dreamers", pourrait aussi entrer dans la balance.
Jeudi, le président républicain a ainsi évoqué un grand accord budgétaire qui avait capoté au dernier moment en février, et incluait la régularisation de 1,8 million de "Dreamers". Le signe qu'il pourrait être prêt à envisager un accord similaire en échange de son mur?
Ce "shutdown" est le troisième de l'année, après janvier (trois jours) et février (quelques heures). Le précédent, en octobre 2013, avait duré 16 jours, loin du record de 21 jours de 1995-96.

Privés de mariages
Même s'il n'est cette fois que partiel, les conséquences se font sentir. Depuis vendredi minuit, de grands ministères comme la Sécurité intérieure --qui gère justement la sécurité aux frontières--, la police fédérale (FBI), les Transports, le Trésor ou l'Intérieur, qui supervise les parcs nationaux, sont affectés.
Soit quelque 800.000 employés fédéraux, dont la moitié est obligée de travailler pour des services jugés essentiels sans être pour l'instant payée, tandis que l'autre est au chômage forcé. Même s'ils sont presque certains d'être payés rétroactivement, les employés fédéraux font face dès maintenant à une fin de mois très difficile. Sans parler des contractuels qui, eux, ne récupéreront pas les fonds perdus ces jours-ci.
Plusieurs monuments et parcs sont fermés, des services d'information non essentiels ont été suspendus et des affaires judiciaires impliquant l'Etat fédéral sont perturbées.
Dans la capitale, Washington, où vivent et travaillent de nombreux employés fédéraux, la ville déjà assoupie pour les fêtes de fin d'année marche au ralenti.
Les tribunaux restent ouverts pour les procès, mais mauvaise nouvelle pour les amoureux: tous les mariages civils prévus à Washington ont été suspendus.

Trump capricieux
Donald Trump a campé sur ses positions mardi sur le financement d'un mur à la frontière mexicaine, déclarant ne pas voir d'issue possible au "shutdown", la fermeture partielle des administrations, avant que sa promesse de campagne ne soit incluse dans une loi budgétaire.
"Je ne peux pas vous dire quand le gouvernement va rouvrir. Je peux vous dire qu'il ne rouvrira pas avant que nous ayons un mur, une barrière" à la frontière mexicaine, a déclaré aux journalistes à la Maison Blanche le président américain, après s'être entretenu avec les troupes américaines par téléconférence, à l'occasion de Noël.
Au quatrième jour du "shutdown", les positions semblaient toujours aussi irréconciliables.
Les démocrates s'opposent farouchement à ce mur promis par Donald Trump depuis sa campagne présidentielle et l'ont accusé lundi de plonger les Etats-Unis "dans le chaos".
De son côté, le locataire de la Maison Blanche a annoncé qu'il se rendrait au Texas "fin janvier pour le début de la construction" d'une portion de mur de 115 miles (185 km) à la frontière. M. Trump avait écrit sur Twitter lundi avoir approuvé cette construction, sans apporter plus d'explication. "C'est mon souhait d'avoir (un mur) achevé de 500-550 miles (804-885 km), de l'avoir soit rénové, soit flambant neuf au moment de l'élection" présidentielle de 2020, a-t-il poursuivi. La frontière entre les Etats-Unis et le Mexique est longue d'environ 3.200 kilomètres. Environ 1.100 km sont équipés d'obstacles, installés surtout en Californie, au Nouveau-Mexique et en Arizona. Depuis vendredi minuit, républicains et démocrates se rejettent la responsabilité de l'impasse budgétaire ou "shutdown", qui a provoqué la fermeture partielle des administrations. "Je préférerais ne pas faire de shutdown", a dit M. Trump. "J'adore la Maison Blanche mais je n'ai pas pu être avec ma famille", a-t-il précisé alors qu'il devait passer les fêtes de fin d'année dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.
Donald Trump est également revenu une énième fois sur son limogeage de James Comey, l'ancien directeur du FBI, en mai 2017. "Les démocrates le détestaient, a-t-il dit. Ils appelaient à sa démission, ils demandaient son renvoi" à cause d'une enquête de la police fédérale sur Hillary Clinton qui selon la candidate démocrate l'a privée de la victoire en 2016. "Et une fois que je l'ai viré, tout le monde a dit, +Oh pourquoi l'avez-vous renvoyé?", s'est exclamé le président américain. "Ce qu'il se passe dans notre pays est une honte", a dit M. Trump. "Mais sinon, je souhaite à tout le monde un très joyeux Noël."

Les Etats-Unis plongés "dans le chaos"
Turbulences financières, paralysie d'une partie des administrations américaines, limogeage choc du ministre américain de la Défense: les démocrates ont accusé lundi Donald Trump d'avoir plongé les Etats-Unis dans "le chaos" à la veille de Noël, alors qu'aucune issue immédiate au "shutdown" ne se dessinait.
Depuis vendredi minuit, républicains et démocrates se rejettent la responsabilité de l'impasse budgétaire ou "shutdown", qui a provoqué la fermeture partielle des administrations.
La pierre d'achoppement: le financement d'un mur à la frontière mexicaine que promet Donald Trump depuis sa campagne présidentielle en 2016 et auquel s'opposent farouchement les démocrates. "C'est la veille de Noël et le président Trump plonge le pays dans le chaos", ont accusé Nancy Pelosi, chef des démocrates à la Chambre des représentants, et Chuck Schumer, son homologue au Sénat. "La Bourse plonge tandis que le président mène une guerre personnelle contre la Réserve fédérale, juste après avoir limogé son ministre de la Défense", ont-ils asséné dans un communiqué commun. Lundi soir, le président Trump a confirmé que rien n'avait pour l'heure changé concernant la paralysie partielle des administrations fédérales. "Rien de nouveau sur le shutdown. Nous avons besoin de davantage de sécurité à la frontière", a-t-il dit à la Maison Blanche. "Nous sommes déjà en train de construire et de rénover plusieurs kilomètres de mur, dont certains sont achevés. Les démocrates doivent mettre fin au shutdown et achever le financement!", avait-il plus tôt tonné sur Twitter. M. Trump a décidé à cause du "shutdown" de rester à Washington plutôt que de passer les fêtes comme prévu dans sa résidence ensoleillée de Floride, publiant une avalanche de tweets pour justifier sa politique.
Alors que l'incertitude pèse sur les perspectives de croissance de la première économie du monde et que Wall Street a encore chuté lundi, il a notamment épinglé la Banque centrale américaine (Fed), "seul problème" de l'économie des Etats-Unis, selon lui. Le président a également évoqué le départ de son ministre de la Défense, le général Jim Mattis, dont l'annonce en fin de semaine dernière, après celle du retrait prochain des troupes américaines en Syrie, a secoué les alliés des Etats-Unis.
"L'AMERIQUE EST DE NOUVEAU RESPECTEE", a proclamé Donald Trump.

"Guidé" par les ultra-conservateurs
En attendant son épouse Melania, qui a fini par le rejoindre pour Noël après être d'abord partie sans lui en Floride, Donald Trump a aussi ironisé sur les médias parlant de son isolement.
"Je suis tout seul (pauvre de moi) à la Maison Blanche en attendant que les démocrates reviennent et passent un accord sur la Sécurité à la Frontière dont on a désespérément besoin", a-t-il tweeté.
Les démocrates ont proposé de renouveler, dans le budget 2019, une enveloppe de plus d'un milliard de dollars pour financer des barrières et d'autres mesures de contrôle à la frontière avec le Mexique. Mais pas question d'allouer cinq milliards au "mur" uniquement voulu par Donald Trump pour satisfaire, affirment-ils, sa base. "Tant que le président est guidé" par les ultra-conservateurs, "il est dur de voir comment il pourrait présenter une solution qui pourrait passer à la fois la Chambre et le Sénat", ont souligné Nancy Pelosi et Chuck Schumer.
Les républicains détiennent jusqu'au 3 janvier la majorité au Congrès américain, mais ils ont besoin de 60 voix --et donc de votes démocrates-- au Sénat pour passer les lois budgétaires. Or tout compromis doit au final être validé par Donald Trump.
Face à l'impasse, les parlementaires sont partis fêter Noël dans leurs circonscriptions. Pour l'instant, aucun vote n'est prévu jeudi, lorsque les sénateurs doivent rentrer à Washington.
Depuis ses fenêtres, Donald Trump pouvait sans doute constater lundi les effets du "shutdown", qui affecte de nombreux ministères et quelque 800.000 fonctionnaires. Ce blocage touche la Sécurité intérieure --qui gère justement les frontières--, la police fédérale, les Transports, le Trésor mais aussi l'Intérieur, qui supervise les parcs nationaux. C'est le cas du Mall, grande étendue verte au cœur de Washington, où des poubelles débordaient lundi. L'enclos où s'élève, devant la Maison Blanche, le "sapin de Noël national", a été fermé ce week-end "pour cause d'interruption des budgets fédéraux", mais l'arbre pourra bientôt de nouveau scintiller grâce à des financements privés selon des médias américains. Lunettes aux couleurs du drapeau américain, Andrea Leoncini et son épouse Roberta sont venus de Rome pour leur lune de miel mais n'ont pas pu visiter certains monuments. "Nous partons ce soir pour New York (...) et espérons voir tout ce que nous avions prévu", confie Roberta. Bonne nouvelle pour eux: la Statue de la Liberté doit rester ouverte grâce au financement de l'Etat de New York.


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