Lors d'une réunion préparatoire au sommet, les diplomates ont approuvé un projet de déclaration qui vise à rejeter fermement la décision de Washington de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le Golan. La Ligue arabe, qui se réunit aujourd' hui à Tunis, devrait montrer le rejet catégorique des pays de la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le Golan. C'est en tout cas ce qui est ressorti de la réunion préparatoire au sommet, qui s'est tenue le 29 mars entre les ministres des Affaires étrangères. «Nous travaillerons avec les autres pays et la communauté internationale pour limiter les répercussions attendues de cette décision dans les divers forums régionaux et internationaux», a dit le ministre tunisien des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui à ses homologues lors de cette réunion, dans des propos rapportés par Reuters. Le ministre tunisien a soutenu que les pays voulaient d'une part pousser Washington à revenir sur sa décision et d'autre part empêcher les autres pays de suivre ses traces. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a été encore plus ferme dans ses propos, estimant que le Golan était une terre de la Syrie. La majeure partie du Golan a été conquise par l'Etat hébreu lors de la guerre des Six Jours en 1967, avant d'être annexé en 1981. Une annexion qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. A l'issue de cette réunion, les diplomates ont approuvé un projet de déclaration sur le Golan qui sera présenté aux chefs d'Etat le 31 mars, en vue d'une annonce lors du sommet. Une telle déclaration ne manquera toutefois pas de souligner l'absence de la Syrie dans la Ligue arabe. Membre fondateur de l'organisation, Damas en a été expulsé en novembre 2011, au début des affrontements entre les forces gouvernementales et l'opposition armée.