Un communiqué de la direction de surveillance du ministère russe de l'Agriculture vient d'annoncer qu'Alger et Moscou ont dernièrement adopté les textes de certificats permettant aux entreprises russes d'exporter les produits laitiers, la viande bovine et ses sous-produits vers l'Algérie. La même source indique que la Direction des services vétérinaires (DSV) du ministère algérien de l'Agriculture et Rosselkhoznadzor, la direction de surveillance du ministère russe de l'Agriculture, ont adopté à Paris les textes de certificats permettant aux entreprises russes d'exporter les produits laitiers, la viande de bœuf et ses sous-produits vers l'Algérie. La signature des textes de ces certificats a eu lieu en marge de la 87e session générale de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE). D'ailleurs, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari, a affirmé lundi dernier à Alger que les négociations en cours entre l'Algérie et la Russie autour de certificats sanitaires vétérinaires ont pour objectif de promouvoir les échanges commerciaux mutuels en produits agricoles entre les deux parties. "La Russie est un partenaire important pour l'Algérie et des discussions sur les certificats sanitaires avec ce pays sont toujours en cours afin de permettre à l'Algérie de diversifier ses fournisseurs en produits alimentaires et de placer ses produits agricoles sur le marché russe", a-t-il précisé dans une déclaration à la presse en marge d'une cérémonie de signature d'un accord avec la FAO. Par contre, la direction de surveillance du ministère russe de l'Agriculture, a bien précisé que "les livraisons de ces produits à l'Algérie pourront commencer immédiatement après la réception et la publication des certificats vétérinaires par Rosselkhoznadzor sur son site officiel, signés par la partie algérienne". "Seules les entreprises russes contrôlées par Rosselkhoznadzor et répondant aux exigences de qualité de l'Algérie seront autorisées à exporter", a précisé le communiqué de cette même direction russe. De son côté, le directeur de la DSV, Kadour Hachemi Karim, a indiqué dans une déclaration à l'APS que, durant les quatre premiers mois de l'année 2019, l'Algérie avait importé 28.000 tonnes de viande rouge, soit près de 70.000 têtes bovines. "Cette quantité vient compléter la production nationale de têtes ovines et bovines abattues à l'intérieur du pays et vendue au niveau des marchés pour répondre aux besoins des citoyens" notamment durant le mois de ramadan, a-t-il précisé.
D'autres pays également concernés Selon le responsable, la Direction générale des services vétérinaires a arrêté, aux opérateurs, la liste des pays à partir desquels l'importation est autorisée. M.Karim a expliqué que ladite liste avait été définie après une série de mesures et d'échange de documents officiels avec les services vétérinaires des pays concernés, qui affirment n'avoir enregistré aucun cas d'épidémie ou d'infection au milieu du cheptel bovin. Et c'est ce qui est bel et bien confirmé par le ministre M. Chérif Omari a bien, rappelé que l'Algérie a adopté plusieurs certificats sanitaires vétérinaires avec de nombreux pays et compte le faire avec d'autres pays asiatiques tels la Chine et le Vietnam.
Les deux certificats avec la Russie, non encore validés Les discussions sur l'état d'avancement des certificats sanitaires avec la Russie ont été relancées en mai dernier à Paris en marge des travaux de la 87e session générale des délégués de l'Organisation mondiale de la santé animale dont l'Algérie est membre fondateur. Et il se trouve qu'à une question sur la véracité d'une information sur l'importation de viande et de lait de Russie, annoncée par la direction de surveillance du ministère russe de l'agriculture et relayée par des médias nationaux, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari, a répondu que "Nous sommes en train de mettre le cadre officiel conforme aux standard international de travail de certification sanitaire et phytosanitaire pour promouvoir les échanges entre les deux pays à l'import comme à l'export", a-t-il insisté, en assurant que ces certificats sanitaires que l'Algérie a adoptés avec plusieurs pays, sont indispensables pour promouvoir les exportations et sécuriser les importations dans le cadre de la promotion des échanges. Et dans ce même ordre d'idée, le ministre a assuré que son département accompagne les opérateurs nationaux qui souhaiteraient placer leur produits sur les marchés internationaux où importer des produits de qualité répondant aux normes internationales. "Nous ciblons les pays asiatique qui représentent des marchés prometteurs pour les exportateurs nationaux", a-t-il encore affirmé, en assurant que son département travaillait en étroite collaboration avec le ministère du Commerce pour accompagner ces opérateurs économiques sur les marchés internationaux. Enfin, il est très important de rappeler également que les services vétérinaires algériens ont adopté plusieurs certificats sanitaires vétérinaires avec de nombreux pays, sans que cela se traduise systématiquement par des échanges. C'est justement ce qu'avait appris dimanche dernier l'APS auprès du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.