Après les tueries de masse de ce week-end, Donald Trump a été accusé par ses adversaires démocrates d'alimenter la montée de l'intolérance avec ses fréquentes déclarations au vitriol. Donald Trump a assuré dimanche 4 août que " la haine " n'avait pas sa place aux États-Unis après deux fusillades meurtrières qui ont fait 29 morts et relancé les critiques contre le ton incendiaire du président, accusé par ses détracteurs de nourrir les tensions dans le pays. " Il faut que ça s'arrête. Ça dure depuis des années ", a-t-il poursuivi en référence aux tueries de grande ampleur qui frappent régulièrement les États-Unis. L'organisation Gun archives violence a décompté plus de 250 fusillades ayant fait chacune quatre victimes ou plus (morts et blessés confondus) depuis le début de l'année.
" Un problème de maladie mentale " " Peut-être qu'on peut faire davantage " pour lutter contre cette épidémie, a reconnu le président, avant d'ajouter que les deux drames relevaient " d'un problème de maladie mentale ". Cet argument est régulièrement utilisé par les républicains pour contrer les demandes de ceux qui voudraient une meilleure régulation du marché des armes à feu. Après ce bain de sang, Donald Trump a été accusé par ses adversaires démocrates d'alimenter la montée de l'intolérance avec ses fréquentes déclarations au vitriol. " M. le président, arrêtez votre rhétorique raciste, haineuse et anti-immigrés ", a tweeté Bernie Sanders, l'un des favoris de la primaire démocrate. " Votre langage créé un climat qui encourage les extrémistes violents ", a-t-il ajouté. Donald Trump " encourage non seulement la rhétorique raciste mais aussi la violence qui suit ", a renchéri un autre candidat à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2020, BetoO'Rourke, originaire d'El Paso. La fille du président, Ivanka Trump, a tenté d'apaiser la situation. " La suprématie blanche, comme toute autre forme de terrorisme, est un fléau qui doit être détruit ", a-t-elle tweeté.
El Paso, Dayton : ce que l'on sait Un homme blanc de 21 ans a ouvert le feu samedi matin à El Paso, ville à majorité hispanique, faisant 20 morts, dont six Mexicains, dans un centre commercial bondé. Placé en garde à vue, il a été inculpé dimanche et encourt la peine de mort, a déclaré la police locale. La police examine la piste du racisme dans la tuerie d'El Paso, dont l'auteur est soupçonné d'avoir rédigé un manifeste anti-hispanique avant de passer à l'acte. L'affaire est traitée comme un cas de " terrorisme intérieur ", a annoncé la justice fédérale. Dans la nuit de samedi à dimanche, un autre jeune homme blanc, âgé de 24 ans, a abattu neuf personnes, dont sa propre sœur, dans un quartier animé de Dayton, dans l'Ohio, au nord-est. Le chef de la police locale, Richard Biehl, a refusé de spéculer sur les motivations du jeune homme. " Nous n'avons pas assez d'informations à ce stade pour répondre à la question que tout le monde se pose : pourquoi ? ".