L'Algérie connaît un boom en matière de création d'écoles de gestion, de marketing, de management, autant par le secteur privé national que par un partenariat entre le privé national et les écoles étrangères de renommée. Cela s'avère être une nécessité fondée, d'autant que le calcul économique est désormais de rigueur dans une économie de concurrence où il va falloir "serrer" les coûts et ne pas se retrouver en dessous du seuil de rentabilité. Mais, il y a apparemment le recours à la facilité dans la mesure où il n'existe aucune tendance actuellement à l'ouverture d'écoles privées dans le domaine de l'enseignement de pointe, dans le domaine des sciences de l'ingénieur. Il y a par exemple de grandes écoles en France telles que l'école polytechnique, les arts et métiers, l'école supérieure d'électricité, école supérieure des télécommunications, etc., et il ne semble pas qu'il y ait eu le recours à celles-ci dans le cadre du partenariat. On parle beaucoup de formation diplômante en équivalent "MBA", en partenariat avec HEC, mais on ne parle pas du tout de partenariat avec les grandes écoles techniques. Serait-ce parce que les formations en gestion seraient plus faciles à enseigner, moins coûteuses en termes d'investissements, et plus gratifiantes en termes d'accès à des fonctions de dirigeants, qu'elles sont les plus demandées, les plus offertes, faisant des techniques de pointe en matière de formation le parent pauvre des investissements privés dans la formation? Et pourtant, la nouvelle stratégie industrielle dont on parle souvent devrait certainement exprimer de grands besoins de formation en sciences et technologies. Les pays étrangers qui pratiquent une immigration discriminatoire dite discrimination positive accordent plus d'intérêt aux formations scientifiques et technologiques par rapport aux formations commerciales et de gestion. Comment alors assurer le développement et la compétitivité industrielle du pays dans la mesure où la priorité n'est pas accordée aux filières techniques ? Peut-être est il estimé que les filières du niveau "recherche", telles les mathématiques, la physique, la chimie n'offrent pas d'emplois immédiats et n'attireraient donc pas une demande forte.