Par Med wali Dans une interview accordée à la chaîne russe Russia Today (RT arabic), le président de la République Abdelmadjid Tebboune a fait le tour de la toile pour analyser un nombre de dossiers concernant plusieurs secteurs. A cette occasion, le chef de l'Etat a évoqué notamment la position de l'Algérie sur diverses questions internationales en général, et celles des pays voisins en particulier.
S'agissant des relations avec les pays voisins, le président a d'emblée abordé la crise libyenne en disant " le moins que l'on puisse faire pour la Libye est de rendre à son peuple le bien sur sa position, par rapport, à la révolution de libération algérienne. " Pour ce qui est de la fermeture des frontières avec le Maroc, Abdelmadjid Tebboune dira que " c'est une réaction, et nous sommes persuadés que l'extension de l'Algérie est le Maroc ", affirmant que " les problèmes et les conflits ne seront pas résolus par des manœuvres et l'isolement de l'autre. Par contre, l'espoir existe pour que les choses reprennent leurs cours correctement ", a-t-il dit. Commentant les relations bilatérales algéro-russes, le président de la République a indiqué, au microphone de notre consœur, Yassmine Moussouss que " la Russie est un pays très proche de l'Algérie. En plus de l'entente politique, la coopération entre les deux pays continueront de se raffermir et de s'élargir." " J'ai reçu une invitation de la part du président russe, Vladimir Poutine pour visiter Moscou, et je l'accepterai cette invitation avec fierté. Pour cause d'un calendrier très chargé, cette visite n'a pas eu encore lieu ", s'est-il expliqué. Avant de se projeter sur la cause palestinienne, le président souligne que " l'Algérie a un crédit diplomatique enviable et la question palestinienne pour nous est une question cruciale ", ajoutant " l'accord du siècle ne passera pas, et l'Etat palestinien existera inévitablement. Il existe un consensus sur le rejet de l'accord du siècle et nous espérons que l'Etat de Palestine sera établi aux frontières de 1967. " Et de poursuivre d'évoquer les relations diplomatiques avec divers pays arabes, " j'étais sur le point de visiter l'Arabie saoudite, mais la visite a été reportée en raison de l'encombrement de mon programme ", enchaînant " la Syrie est un pays fondateur de la Ligue arabe et sa faiblesse internationale est due à son statut de pays de première ligne. " Avant que le président Tebboune ne revienne sur les questions nationales, il a assuré que " le Hirak a préservé le pays d'un effondrement total, l'Etat national a failli s'effondrer totalement comme ce fut le cas dans certains pays. Il y a eu des dérapages, des drames politiques… ",a-t-il dénoncé avant d'affirmer que " c'est le Hirak qui a stoppé tout ça ". Sur les manifestations du Hirak qui se poursuivent, le chef de l'Etat a assuré que les Algériens ont le droit de continuer à manifester. " C'est leur droit, la démocratie l'exige, mais un équilibre doit être trouvé entre le fonctionnement des institutions, afin de ne pas glisser dans le jugement individuel. " Interrogé sur les réformes qu'il a promises, le président affirme que " la priorité demeure dans la préparation de la nouvelle constitution, avant de passer aux élections législatives, il faut qu'on finalise la nouvelle constitution et la loi des élections avant la fin de l'année courante. Nous travaillerons à bâtir une économie diversifiée qui profite à tous les Algériens. " Dans le même cadre économique, Abdelmadjid Tebboune a précisé qu'" en Algérie, il y a un trésor de richesse et le développement de l'économie nationale est important ", expliquant " il n'est pas facile de passer d'une économie minoritaire à une économie nationale, nous souhaitons construire une économie transparente basée sur une véritable industrie, libre de tout changement politique. Il n'y a aucune objection à ce que le tourisme soutienne l'économie locale, avant que ce secteur soit mieux réorganisé. "