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Ils se détériorent de jour en jour
BOUMERDES, Les villages agricoles socialistes
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 02 - 2010

Que reste-t-il des Villages agricoles socialistes (VAS) construits dans la wilaya de Boumerdès au milieu des années 70 ? Une question qui mérite un intérêt particulier du point de vue historique et surtout vu le rôle de ces habitations dans le développement de notre pays.
Que reste-t-il des Villages agricoles socialistes (VAS) construits dans la wilaya de Boumerdès au milieu des années 70 ? Une question qui mérite un intérêt particulier du point de vue historique et surtout vu le rôle de ces habitations dans le développement de notre pays.
Il existe plus d'une dizaine de villages agricoles dans la wilaya de Boumerdès, répartis à travers plusieurs localités, notamment celles rurales et semi-rurales. L'état dans lequel se trouvent ces cantonnements est le moins que l'on puisse dire lamentable. Un décor hideux, des constructions anarchiques et un manque en tous genres, tel est leur état actuellement. Depuis des années, l'on assiste impuissant à la disparition de ces cités qui ont fait la grandeur de tout un pays. En tout cas, les exemples ne manquent pas. Au contraire, en sillonnant les localités de cette wilaya, on a constaté la décadence de ces villes typiquement historiques.
Dans la commune des Issers, le VSA appelé communément Lâabid est frappé d'une léthargie qui ne dit pas son non. Pour le commun des habitants, ce village a perdu grandement son image d'antan. «Tout ce qui reste du patrimoine immobilier est un hammam qui a été restauré par un particulier du village», nous dira un habitant dudit village. L'aménagement urbain est des plus souffrant. Absence de trottoirs, absence de systèmes de drainage des eaux pluviales, les routes des quartiers sont quasiment impraticables et les espaces verts ont disparu. En matière d'infrastructures de base, jadis, ledit village était bien loti. Actuellement, tous les édifices publics sont soit fermés soit squattés ou démolis. L'antenne administrative qui y existait a été squattée par un particulier pour les besoins d'une habitation. Concernant la bibliothèque, l'unique édifice culturel du village, elle a été transformée en brigade pour les gardes communaux durant la décennie noire.
Pour le village agricole Ali-Boudhar, dans la commune de Si Mustapha, la situation dans laquelle vivotent les habitants n'est guère reluisante. Ceux-ci se plaignent de différentes carences qui ne font qu'envenimer leur quotidien déjà fragilisé par les aléas du temps. Parmi ses insuffisances, l'on peut citer celles relatives à l'absence du gaz naturel et aux soins médicaux. Le calvaire des habitants se fait ressentir particulièrement en périodes hivernales. «Comment se fait-il que notre village n'est pas raccordé au réseau principal du gaz naturel qui se trouve à quelques mètres seulement d'ici», s'interroge Ahmed, un habitant de ce village depuis 20 ans. Pour ce qui est du centre de soins, les 3 mille habitants dudit village se disent que ce dernier n'est pas en mesure de répondre à leurs besoins élémentaires. De ce fait, ils parcourent des kilomètres pour se faire soigner au niveau des centres hospitaliers de Thénia ou de Bordj Ménaïel. En outre, l'annexe de l'APC, transformée en logement d'astreinte, et le bureau de poste sont, depuis belle lurette, inopérants.
Plus loin, vers l'est de la wilaya, tous les édifices publics du village agricole n° 2, dans la localité de Naciria, sont pratiquement squattés par des familles qui en avaient fuit leurs localités natales en raison de la menace terroriste qui pesaient sur eux. Ni le hammam, ni l'annexe APC, ni encore la maison de jeunes ont été épargnés par le squat. Cette situation a pesé négativement sur les habitants de ce village, appelé habituellement Boudjlal El-Ghorf. A cela s'ajoute la dégradation avancée du réseau routier du village et la détérioration des trottoirs par les extensions des habitations. N'ayant pas trouvé d'endroit pour s'évader, les jeunes préfèrent se donner au commerce informel. Des baraques de fortune faites de tôle et de zinc poussent comme des champignons. Et le phénomène de la délinquance ne fait que de prendre une courbe ascendante et ce, dans l'absence totale d'endroits de divertissement. De même pour les habitants du village agricole de Chaâbet El-Ameur qui manque de tout. Mis à part d'un terrain matéco réalisé récemment, ce village souffre autant que ses habitants d'une multitude de problèmes : absence d'un bureau de poste, travaux d'une annexe APC à l'arrêt depuis plus de vingt ans et détérioration du réseau routier, notamment au niveau des quartiers se trouvant à l'ouest du village. En somme, les villages agricoles ne sont plus les endroits où il faisait bon d'y vivre.
T. O.
Il existe plus d'une dizaine de villages agricoles dans la wilaya de Boumerdès, répartis à travers plusieurs localités, notamment celles rurales et semi-rurales. L'état dans lequel se trouvent ces cantonnements est le moins que l'on puisse dire lamentable. Un décor hideux, des constructions anarchiques et un manque en tous genres, tel est leur état actuellement. Depuis des années, l'on assiste impuissant à la disparition de ces cités qui ont fait la grandeur de tout un pays. En tout cas, les exemples ne manquent pas. Au contraire, en sillonnant les localités de cette wilaya, on a constaté la décadence de ces villes typiquement historiques.
Dans la commune des Issers, le VSA appelé communément Lâabid est frappé d'une léthargie qui ne dit pas son non. Pour le commun des habitants, ce village a perdu grandement son image d'antan. «Tout ce qui reste du patrimoine immobilier est un hammam qui a été restauré par un particulier du village», nous dira un habitant dudit village. L'aménagement urbain est des plus souffrant. Absence de trottoirs, absence de systèmes de drainage des eaux pluviales, les routes des quartiers sont quasiment impraticables et les espaces verts ont disparu. En matière d'infrastructures de base, jadis, ledit village était bien loti. Actuellement, tous les édifices publics sont soit fermés soit squattés ou démolis. L'antenne administrative qui y existait a été squattée par un particulier pour les besoins d'une habitation. Concernant la bibliothèque, l'unique édifice culturel du village, elle a été transformée en brigade pour les gardes communaux durant la décennie noire.
Pour le village agricole Ali-Boudhar, dans la commune de Si Mustapha, la situation dans laquelle vivotent les habitants n'est guère reluisante. Ceux-ci se plaignent de différentes carences qui ne font qu'envenimer leur quotidien déjà fragilisé par les aléas du temps. Parmi ses insuffisances, l'on peut citer celles relatives à l'absence du gaz naturel et aux soins médicaux. Le calvaire des habitants se fait ressentir particulièrement en périodes hivernales. «Comment se fait-il que notre village n'est pas raccordé au réseau principal du gaz naturel qui se trouve à quelques mètres seulement d'ici», s'interroge Ahmed, un habitant de ce village depuis 20 ans. Pour ce qui est du centre de soins, les 3 mille habitants dudit village se disent que ce dernier n'est pas en mesure de répondre à leurs besoins élémentaires. De ce fait, ils parcourent des kilomètres pour se faire soigner au niveau des centres hospitaliers de Thénia ou de Bordj Ménaïel. En outre, l'annexe de l'APC, transformée en logement d'astreinte, et le bureau de poste sont, depuis belle lurette, inopérants.
Plus loin, vers l'est de la wilaya, tous les édifices publics du village agricole n° 2, dans la localité de Naciria, sont pratiquement squattés par des familles qui en avaient fuit leurs localités natales en raison de la menace terroriste qui pesaient sur eux. Ni le hammam, ni l'annexe APC, ni encore la maison de jeunes ont été épargnés par le squat. Cette situation a pesé négativement sur les habitants de ce village, appelé habituellement Boudjlal El-Ghorf. A cela s'ajoute la dégradation avancée du réseau routier du village et la détérioration des trottoirs par les extensions des habitations. N'ayant pas trouvé d'endroit pour s'évader, les jeunes préfèrent se donner au commerce informel. Des baraques de fortune faites de tôle et de zinc poussent comme des champignons. Et le phénomène de la délinquance ne fait que de prendre une courbe ascendante et ce, dans l'absence totale d'endroits de divertissement. De même pour les habitants du village agricole de Chaâbet El-Ameur qui manque de tout. Mis à part d'un terrain matéco réalisé récemment, ce village souffre autant que ses habitants d'une multitude de problèmes : absence d'un bureau de poste, travaux d'une annexe APC à l'arrêt depuis plus de vingt ans et détérioration du réseau routier, notamment au niveau des quartiers se trouvant à l'ouest du village. En somme, les villages agricoles ne sont plus les endroits où il faisait bon d'y vivre.
T. O.


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