Décidément, le conflit qui persiste entre les syndicats de la santé publique et leur ministère de tutelle est loin de voir le bout du tunnel. Les médecins, grévistes depuis trois mois, ne décolèrent pas malgré l'ouverture au dialogue. Décidément, le conflit qui persiste entre les syndicats de la santé publique et leur ministère de tutelle est loin de voir le bout du tunnel. Les médecins, grévistes depuis trois mois, ne décolèrent pas malgré l'ouverture au dialogue. Un dialogue qui s'est achevé par un désaccord synonyme de continuation de la protestation. En effet, après maintes négociations menées entre le ministère et l'intersyndicale des praticiens de la santé publique, dans le cadre d'une réunion de conciliation conformément à la réglementation en vigueur, les blouses blanches décident de maintenir leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction concrète de leur plateforme de revendications. «On l'avait dit depuis le premier jour de notre protestation, on est déterminé à aller jusqu'au bout tant que la prise en charge de toutes nos doléances n'est pas concrète», a martelé, hier à Alger, le président du Snpssp, le Dr Mohamed Yousfi, lors d'un point de presse animé conjointement avec son confrère du Snpsp, le Dr Lyes Merabet. Ainsi, la grève continue dans les structures de santé publique, tout en maintenant le service minimum qui consiste, rappelons-le, à la prise en charge des cas d'urgence médicale uniquement. Quant aux rassemblements, lesdits syndicats ont décidé de les surseoir en guise de reconnaissance pour la démarche positive des pouvoirs publics qui ont ouvert les portes au corps médical. Le maintien de la grève s'explique, selon les deux conférenciers, par le fait qu'aucune solution n'a été proposée par le ministère pour résoudre les problèmes socioprofessionnels des personnels médicaux. Conviés parallèlement à des réunions avec les responsables du ministère de la Santé, les deux syndicalistes ont affirmé que « le ministre a refusé de négocier le statut particulier du praticien spécialiste et généraliste de la santé publique sous prétexte qu'il est déjà promulgué dans le Journal officiel, donc impossible de le rectifier». Selon le Dr Merabet, la tutelle a suggéré de négocier directement la question du régime indemnitaire, ce que refuse catégoriquement l'intersyndicale. Le statut particulier, poursuit-il, est l'élément le plus important réclamé dans la plateforme de revendications, il doit être traité en premier lieu pour passer ensuite au dossier du régime indemnitaire. «Il y a des anomalies importantes dans la promulgation de ce statut donc on demande son amendement », a-t-il insisté. Pour ce qui est du régime indemnitaire, le Dr Merabet affirme que la grille de salaire la plus basse de la Fonction publique est celle des médecins alors qu'ils ont les diplômes les plus élevés. Il a indiqué qu'un médecin généraliste débute sa carrière professionnelle avec un salaire ne dépassant pas les 31.000 DA alors qu'un pharmacien ou chirurgien dentiste touche 25.000 DA. Par ailleurs, le Dr Yousfi a tenu à préciser que l'ouverture du dialogue ne veut pas forcément dire que c'est la sortie de crise et le retour à la normale. Une réunion de conciliation, dit-il, peut finir par une conciliation comme elle peut déboucher sur une non-conciliation. «On ne s'éternisera pas avec les réunions de conciliation, on veut du concret», a-t-il lancé. Interrogé sur l'éventuelle reprise des négociations, le président du Snpssp a indiqué qu'aucune date n'a été fixée ou proposée à cet effet. Pour ce qui est de la grève, entamée depuis le 24 décembre 2009 par le Snpsp et le 4 janvier dernier par le Snpssp, le taux de suivi de la protestation demeure stable aux environs des 75% à 80% à l'échelle nationale. «Ce taux démontre la mobilisation et la détermination des personnels médicaux et tant qu'il n y a pas de conciliation, la grève continuera », conclut le président du Snpsp. A. B. Un dialogue qui s'est achevé par un désaccord synonyme de continuation de la protestation. En effet, après maintes négociations menées entre le ministère et l'intersyndicale des praticiens de la santé publique, dans le cadre d'une réunion de conciliation conformément à la réglementation en vigueur, les blouses blanches décident de maintenir leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction concrète de leur plateforme de revendications. «On l'avait dit depuis le premier jour de notre protestation, on est déterminé à aller jusqu'au bout tant que la prise en charge de toutes nos doléances n'est pas concrète», a martelé, hier à Alger, le président du Snpssp, le Dr Mohamed Yousfi, lors d'un point de presse animé conjointement avec son confrère du Snpsp, le Dr Lyes Merabet. Ainsi, la grève continue dans les structures de santé publique, tout en maintenant le service minimum qui consiste, rappelons-le, à la prise en charge des cas d'urgence médicale uniquement. Quant aux rassemblements, lesdits syndicats ont décidé de les surseoir en guise de reconnaissance pour la démarche positive des pouvoirs publics qui ont ouvert les portes au corps médical. Le maintien de la grève s'explique, selon les deux conférenciers, par le fait qu'aucune solution n'a été proposée par le ministère pour résoudre les problèmes socioprofessionnels des personnels médicaux. Conviés parallèlement à des réunions avec les responsables du ministère de la Santé, les deux syndicalistes ont affirmé que « le ministre a refusé de négocier le statut particulier du praticien spécialiste et généraliste de la santé publique sous prétexte qu'il est déjà promulgué dans le Journal officiel, donc impossible de le rectifier». Selon le Dr Merabet, la tutelle a suggéré de négocier directement la question du régime indemnitaire, ce que refuse catégoriquement l'intersyndicale. Le statut particulier, poursuit-il, est l'élément le plus important réclamé dans la plateforme de revendications, il doit être traité en premier lieu pour passer ensuite au dossier du régime indemnitaire. «Il y a des anomalies importantes dans la promulgation de ce statut donc on demande son amendement », a-t-il insisté. Pour ce qui est du régime indemnitaire, le Dr Merabet affirme que la grille de salaire la plus basse de la Fonction publique est celle des médecins alors qu'ils ont les diplômes les plus élevés. Il a indiqué qu'un médecin généraliste débute sa carrière professionnelle avec un salaire ne dépassant pas les 31.000 DA alors qu'un pharmacien ou chirurgien dentiste touche 25.000 DA. Par ailleurs, le Dr Yousfi a tenu à préciser que l'ouverture du dialogue ne veut pas forcément dire que c'est la sortie de crise et le retour à la normale. Une réunion de conciliation, dit-il, peut finir par une conciliation comme elle peut déboucher sur une non-conciliation. «On ne s'éternisera pas avec les réunions de conciliation, on veut du concret», a-t-il lancé. Interrogé sur l'éventuelle reprise des négociations, le président du Snpssp a indiqué qu'aucune date n'a été fixée ou proposée à cet effet. Pour ce qui est de la grève, entamée depuis le 24 décembre 2009 par le Snpsp et le 4 janvier dernier par le Snpssp, le taux de suivi de la protestation demeure stable aux environs des 75% à 80% à l'échelle nationale. «Ce taux démontre la mobilisation et la détermination des personnels médicaux et tant qu'il n y a pas de conciliation, la grève continuera », conclut le président du Snpsp. A. B.