Slimane zeghidour est un véritable globe-trotter, il a pratiquement fait le tour du Monde arabe et a séjourné plusieurs fois en Amérique latine, où il s'est intéressé à la communauté émigrée originaire du Moyen-Orient arabe. Slimane zeghidour est un véritable globe-trotter, il a pratiquement fait le tour du Monde arabe et a séjourné plusieurs fois en Amérique latine, où il s'est intéressé à la communauté émigrée originaire du Moyen-Orient arabe. Slimane Zeghidour a fait sensation mardi en fin d'après-midi au Centre culturel français d'Alger où il animait une conférence sur « La diaspora arabe en Amérique latine ». L'invité du CCF, il est vrai, a une carte de visite hallucinante. Ce natif de la Kabylie des Babors en 1953 avant d'atterrir à TV5 monde où il occupe actuellement le poste de rédacteur en chef, a dans les années 70 travaillé à Alger dans la revue de BD Mkidech. Il est aussi doté d'une formation académique qui lui a permis de devenir chercheur associé à l' Iris,Institut de recherches internationales et statégiques ainsi que le chargé de cours à Sciences Po à Menton et Poitiers où il a pris en charge un séminaire de « Géopolitique des religions ». L'homme est aussi un véritable globe-trotter, il a pratiquement fait le tour du monde arabe et a séjourné plusieurs fois en Amérique latine, où il s'est intéressé à la communauté émigrée originaire du Moyen-Orient arabe. Evaluée à 15 millions d'individus dont 10 au Brésil, cette communauté est la plus importante du monde. Zeghidour y a tissé des relations depuis 30 années, collectant depuis avec régularité des informations qui intéressent aussi bien la diplomatie, la défense nationale, l'anthropologie culturelle, les sciences religieuses que la géopolitique. Mais sur le plan linguistique l'usage de la langue arabe n'a pu se maintenir même si à un moment donné de son histoire cette diaspora a connu une production littéraire et journalistique d'expression arabe qui en termes de volume équivaut au double de celui de tous les pays arabes réunis, a indiqué le conférencier. En guise d'illustration il a exhibé une revue en arabe éditée au Brésil dans les années 20. L'originalité de sa communication tient au fait qu'elle nous apprend sur le monde arabe par le biais d'un lieu excentré et décalé de son berceau. Aussi étrange que cela puisse paraître ce sont les chrétiens qui conservent plus longuement l'usage de la langue arabe. Zeghidour explique que les chrétiens viennent en famille avant de s'installer en groupe. La première action qu'ils font, c'est la mise en place d'une paroisse, pour ce faire ils s'adressent à leur chef spirituel en Syrie, lequel leur envoie un curé. Les musulmans viennent seuls puis se marient avec des femmes autochtones. Mais « la paroisse est dotée aussi d'un séminaire académique que la mosquée n'a pas ». L'émigration a commencé, selon lui, au Brésil à la fin du XIXème siècle « avec des migrants pétris dans la culture de la Nahda (renaissance) dans laquelle les chrétiens, les Arméniens, les Juifs et les Kurdes ont joué un rôle, mais en tablant sur une identité culturelle cosmopolite ». De cette conférence, d'abord il ressort cette constatation qui, pour évidente qu'elle soit, semble avoir été peu étudiée, à savoir que la notion d'arabité, disons le mot arabe qui la soutient est en crise. Le conférencier soutiendra qu'hormis la Syrie, aucun pays arabe, y compris l'Arabie saoudite n'est à l'aise avec ce mot rappelant qu'en Irak il pose problème à cause de la présence des Kurdes, en Egypte, à cause des Coptes, au Maghreb, à cause des Berbères. Revenant à l'Europe et à l'Amérique du Nord le conférencier rappelle le sens que le vocable « arabe » véhicule dans ces contrées. Il pointe « les associations d'idées totalement négatives ». « Arabe » rime « avec précarité, émigration, intégration, islam, misère et vous pouvez mettre toutes les épithètes péjoratives que vous voulez » dira Zeghidour. Et d'ajouter « or l'un des intérêts de l'Amérique du Sud où la communauté arabe s'est établie c'est qu'elle présente la particularité d'être la seule région au monde où le mot arabe est connoté spontanément de façon positive, gratifiante et valorisante, le mot rime avec richesse, belle insertion et c'est un terme qui fait envie, qui ne fait pas peur. » Le conférencier a raconté une « anecdote » où il s'est agi d'un Arabe du Brésil qui 4 ans après le 11 septembre, ose donner à son restaurant l'appellation « Arabe » véritable « signal d'appel » ou « signe de marketing », qui est plus est, à Copacabana, la plage la plus célèbre du monde ». En Amérique latine les Arabes sont perçus comme des gens d'une exécration sociale relevée, explique le conférencier. « Il n'y qu'en Amérique du Sud que l'on ne risque rien si on exhibe publiquement le portrait de Ben Laden ». relève par ailleurs Zeghidour. Les critiques il y en a eu de la part de l'assistance. Comme celle exprimée par le sociologue Djafar Lesbet. Celui-ci a relevé la non correspondance du qualificatif « arabe » avec la réalité ethnique des populations que le mot prétend recouvrir proposant d'utiliser la notion d' « arabophone » au lieu d' « Arabe » pour ne pas confondre Juifs arabes et arabes, etc. Enfin Zeghidour a commis une erreur en contredisant un intervenant dans le public qui a soutenu que les Druzes sont des musulmans. Or il est de notoriété publique et scientifique que les druzes sont « un groupe islamique qui est né des chiites ismaélites ». Notons que Zeghidour est également auteur de 7 ouvrages dont « La vie quotidienne à la Mecque de Mahomet à nos jours » paru chez Hachette Littératures en 1989, lequel a obtenu le prix Clio D'histoire et « Le voile et la bannière » publié chez Hachette en 1990. Slimane Zeghidour a fait sensation mardi en fin d'après-midi au Centre culturel français d'Alger où il animait une conférence sur « La diaspora arabe en Amérique latine ». L'invité du CCF, il est vrai, a une carte de visite hallucinante. Ce natif de la Kabylie des Babors en 1953 avant d'atterrir à TV5 monde où il occupe actuellement le poste de rédacteur en chef, a dans les années 70 travaillé à Alger dans la revue de BD Mkidech. Il est aussi doté d'une formation académique qui lui a permis de devenir chercheur associé à l' Iris,Institut de recherches internationales et statégiques ainsi que le chargé de cours à Sciences Po à Menton et Poitiers où il a pris en charge un séminaire de « Géopolitique des religions ». L'homme est aussi un véritable globe-trotter, il a pratiquement fait le tour du monde arabe et a séjourné plusieurs fois en Amérique latine, où il s'est intéressé à la communauté émigrée originaire du Moyen-Orient arabe. Evaluée à 15 millions d'individus dont 10 au Brésil, cette communauté est la plus importante du monde. Zeghidour y a tissé des relations depuis 30 années, collectant depuis avec régularité des informations qui intéressent aussi bien la diplomatie, la défense nationale, l'anthropologie culturelle, les sciences religieuses que la géopolitique. Mais sur le plan linguistique l'usage de la langue arabe n'a pu se maintenir même si à un moment donné de son histoire cette diaspora a connu une production littéraire et journalistique d'expression arabe qui en termes de volume équivaut au double de celui de tous les pays arabes réunis, a indiqué le conférencier. En guise d'illustration il a exhibé une revue en arabe éditée au Brésil dans les années 20. L'originalité de sa communication tient au fait qu'elle nous apprend sur le monde arabe par le biais d'un lieu excentré et décalé de son berceau. Aussi étrange que cela puisse paraître ce sont les chrétiens qui conservent plus longuement l'usage de la langue arabe. Zeghidour explique que les chrétiens viennent en famille avant de s'installer en groupe. La première action qu'ils font, c'est la mise en place d'une paroisse, pour ce faire ils s'adressent à leur chef spirituel en Syrie, lequel leur envoie un curé. Les musulmans viennent seuls puis se marient avec des femmes autochtones. Mais « la paroisse est dotée aussi d'un séminaire académique que la mosquée n'a pas ». L'émigration a commencé, selon lui, au Brésil à la fin du XIXème siècle « avec des migrants pétris dans la culture de la Nahda (renaissance) dans laquelle les chrétiens, les Arméniens, les Juifs et les Kurdes ont joué un rôle, mais en tablant sur une identité culturelle cosmopolite ». De cette conférence, d'abord il ressort cette constatation qui, pour évidente qu'elle soit, semble avoir été peu étudiée, à savoir que la notion d'arabité, disons le mot arabe qui la soutient est en crise. Le conférencier soutiendra qu'hormis la Syrie, aucun pays arabe, y compris l'Arabie saoudite n'est à l'aise avec ce mot rappelant qu'en Irak il pose problème à cause de la présence des Kurdes, en Egypte, à cause des Coptes, au Maghreb, à cause des Berbères. Revenant à l'Europe et à l'Amérique du Nord le conférencier rappelle le sens que le vocable « arabe » véhicule dans ces contrées. Il pointe « les associations d'idées totalement négatives ». « Arabe » rime « avec précarité, émigration, intégration, islam, misère et vous pouvez mettre toutes les épithètes péjoratives que vous voulez » dira Zeghidour. Et d'ajouter « or l'un des intérêts de l'Amérique du Sud où la communauté arabe s'est établie c'est qu'elle présente la particularité d'être la seule région au monde où le mot arabe est connoté spontanément de façon positive, gratifiante et valorisante, le mot rime avec richesse, belle insertion et c'est un terme qui fait envie, qui ne fait pas peur. » Le conférencier a raconté une « anecdote » où il s'est agi d'un Arabe du Brésil qui 4 ans après le 11 septembre, ose donner à son restaurant l'appellation « Arabe » véritable « signal d'appel » ou « signe de marketing », qui est plus est, à Copacabana, la plage la plus célèbre du monde ». En Amérique latine les Arabes sont perçus comme des gens d'une exécration sociale relevée, explique le conférencier. « Il n'y qu'en Amérique du Sud que l'on ne risque rien si on exhibe publiquement le portrait de Ben Laden ». relève par ailleurs Zeghidour. Les critiques il y en a eu de la part de l'assistance. Comme celle exprimée par le sociologue Djafar Lesbet. Celui-ci a relevé la non correspondance du qualificatif « arabe » avec la réalité ethnique des populations que le mot prétend recouvrir proposant d'utiliser la notion d' « arabophone » au lieu d' « Arabe » pour ne pas confondre Juifs arabes et arabes, etc. Enfin Zeghidour a commis une erreur en contredisant un intervenant dans le public qui a soutenu que les Druzes sont des musulmans. Or il est de notoriété publique et scientifique que les druzes sont « un groupe islamique qui est né des chiites ismaélites ». Notons que Zeghidour est également auteur de 7 ouvrages dont « La vie quotidienne à la Mecque de Mahomet à nos jours » paru chez Hachette Littératures en 1989, lequel a obtenu le prix Clio D'histoire et « Le voile et la bannière » publié chez Hachette en 1990.