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L'histoire d'un petit villagedu Titteri
Médéa
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 10 - 2010

Les Ouled Antar ont la prétention, un peu hasardée, d'être les descendants d'Antar, le héros d'un des plus célèbres poèmes arabes. Toute la fable du poème, jusque dans ses moindres détails, est à l'état de tradition parmi eux, et ils ont adapté chaque événement aux localités qu'ils habitent.
Les Ouled Antar ont la prétention, un peu hasardée, d'être les descendants d'Antar, le héros d'un des plus célèbres poèmes arabes. Toute la fable du poème, jusque dans ses moindres détails, est à l'état de tradition parmi eux, et ils ont adapté chaque événement aux localités qu'ils habitent.
Les Ouled Antar dépendaient autrefois du bey d'Oran, quoiqu'ils ne soient qu'à 12 lieues au sud de Médéa.
Cette tribu vit sur les versants nord des montagnes qui forment la seconde chaîne de l'Atlas et séparent le Tell du Sahel. Sa population, qui ne dépasse pas les 250 hommes, en état de porter les armes, et 500 femmes, enfants et vieillards, a toujours été remuante et indocile. Pendant la domination turque, c'était le chef de la puissante tribu des Ouled Aïad, au sud de Thenïet El-Ahd, qui était chargé, au nom du bey de la province d'Oran, de maintenir les Ouled Antar dans le devoir et de leur faire payer les redevances. Ils ont 120 gourbis établis dans les parties les moins accessibles de leur territoire. Ils cultivent les céréales juste ce qui suffit pour leur consommation, possèdent quelques jardins et récoltent des fruits et des légumes. Ils ont un marché le jeudi. Les Ouled Antar ont la prétention, un peu hasardée, d'être les descendants d'Antar, le héros d'un des plus célèbres poèmes arabes. Toute la fable du poème, jusque dans ses moindres détails, est à l'état de tradition parmi eux, et ils ont adapté chaque événement aux localités qu'ils habitent. Ils montrent les champs de bataille de leur héros et racontent qu'il fut tué au dernier gué du Chélif, que l'on traverse pour pénétrer dans l'Ouamri. Quoique montagnards, les Ouled Antar repoussent la qualification de Kabyles.
La ferme de Boghar, qui a été transformée par Mohamed El-Berkani en un établissement militaire, est située sur leur territoire. Ce poste contenait des magasins, une manutention, des fours et des casernes pour quelques centaines d'hommes. Il était armé de canons, sans être fermé par des murailles. On voit à proximité de ces établissements une très belle forêt de chênes et de pins qui fournit des bois de constructions.
Lorsque les troupes françaises ont pris possession de ce point, on y a trouvé de grands approvisionnements de chaux. Un petit village arabe s'était formé auprès de la fontaine de Boghar, non loin des bâtiments militaires. Une route directe, à travers le pays des Beni Hassan et des Haouara, conduit en 8 heures de Boghar à Médéa. La distance est de 12 lieues, mais continuellement dans les montagnes et à travers les bois. L'établissement de ce poste a forcé les Oued Antar à la tranquillité. L'Emir Abdelkader avait fait creuser à Boghar de vastes silos dans lesquels les tribus déposaient les grains de l'achoura ; il y trouvait des approvisionnements faciles pour les expéditions dirigées contre les tribus nomades.
Les Ouled Antar dépendaient autrefois du bey d'Oran, quoiqu'ils ne soient qu'à 12 lieues au sud de Médéa.
Cette tribu vit sur les versants nord des montagnes qui forment la seconde chaîne de l'Atlas et séparent le Tell du Sahel. Sa population, qui ne dépasse pas les 250 hommes, en état de porter les armes, et 500 femmes, enfants et vieillards, a toujours été remuante et indocile. Pendant la domination turque, c'était le chef de la puissante tribu des Ouled Aïad, au sud de Thenïet El-Ahd, qui était chargé, au nom du bey de la province d'Oran, de maintenir les Ouled Antar dans le devoir et de leur faire payer les redevances. Ils ont 120 gourbis établis dans les parties les moins accessibles de leur territoire. Ils cultivent les céréales juste ce qui suffit pour leur consommation, possèdent quelques jardins et récoltent des fruits et des légumes. Ils ont un marché le jeudi. Les Ouled Antar ont la prétention, un peu hasardée, d'être les descendants d'Antar, le héros d'un des plus célèbres poèmes arabes. Toute la fable du poème, jusque dans ses moindres détails, est à l'état de tradition parmi eux, et ils ont adapté chaque événement aux localités qu'ils habitent. Ils montrent les champs de bataille de leur héros et racontent qu'il fut tué au dernier gué du Chélif, que l'on traverse pour pénétrer dans l'Ouamri. Quoique montagnards, les Ouled Antar repoussent la qualification de Kabyles.
La ferme de Boghar, qui a été transformée par Mohamed El-Berkani en un établissement militaire, est située sur leur territoire. Ce poste contenait des magasins, une manutention, des fours et des casernes pour quelques centaines d'hommes. Il était armé de canons, sans être fermé par des murailles. On voit à proximité de ces établissements une très belle forêt de chênes et de pins qui fournit des bois de constructions.
Lorsque les troupes françaises ont pris possession de ce point, on y a trouvé de grands approvisionnements de chaux. Un petit village arabe s'était formé auprès de la fontaine de Boghar, non loin des bâtiments militaires. Une route directe, à travers le pays des Beni Hassan et des Haouara, conduit en 8 heures de Boghar à Médéa. La distance est de 12 lieues, mais continuellement dans les montagnes et à travers les bois. L'établissement de ce poste a forcé les Oued Antar à la tranquillité. L'Emir Abdelkader avait fait creuser à Boghar de vastes silos dans lesquels les tribus déposaient les grains de l'achoura ; il y trouvait des approvisionnements faciles pour les expéditions dirigées contre les tribus nomades.


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