L'Algérie n'a rien inventé car elle ne fait que s'aligner sur d'autres pays, comme la France, où existe aussi une école de formation pour les avocats. L'Algérie n'a rien inventé car elle ne fait que s'aligner sur d'autres pays, comme la France, où existe aussi une école de formation pour les avocats. L'exercice de la profession d'avocat est à la veille d'importants changements. Le projet de loi portant organisation de cette profession, qui a été adopté ces derniers jours par le Conseil des ministres et qui sera donc incessamment soumis aux députés, contient, en effet, de nombreuses nouvelles dispositions qui ne manqueront pas de donner un nouveau look à cette profession libérale. Il en est ainsi de la fin annoncée du certificat d'aptitude professionnelle d'avocat (CAPA) que les stagiaires obtiennent au bout d'une année de formation dans un cabinet d'avocat et qui leur ouvre grandes les portes de la profession. En effet l'accès à la profession, jusque là à la portée de tout ceux qui veulent embrasser la carrière d'avocat, sera à l'avenir très contraignant. Et pour cause. Une des dispositions du projet de loi stipule que l'accès à la profession passera désormais par la formation au niveau d'une école qui sera ainsi créée à l'avenir à cette fin. Les étudiants stagiaires, qui accéderont à cette école par voie de concours, suivront une formation de trois années avant de pouvoir obtenir un diplôme leur permettant par conséquent par la suite d'exercer la profession d'avocat. En d'autres termes, comme l'a indiqué un professionnel du barreau, « la volonté à elle seule ne suffit pas pour devenir un avocat car il y aura le préalable de la réussite au concours et de la formation ensuite dans cette future école. Et dans ce cas, il est évident que les places dans cette école ne seront pas suffisantes pour satisfaire la volonté de dizaines de milliers de postulants». C'est dire combien cela contraste avec ce qui existe actuellement où, il faut bien le noter, l'accès à la profession est plus facile car il suffit juste, après avoir obtenu une licence en droit, de suivre une formation théorique d'une année dans un cabinet d'avocat en vue d'obtenir le CAPA. On comprend dès lors pourquoi cette nouvelle disposition de création d'une école de formation, qui annonce en fait la suppression du CAPA, est d'ores et déjà mal accueillie par les étudiants en droit. En effet, les étudiants de la faculté de droit d'Oran ont manifesté tout haut leur opposition à cette disposition. Pour se faire entendre, ils ont déclenché un mouvement de grève. Un mouvement qui risque de faire tache d'huile à l'avenir. Les étudiants considèrent en effet que la prochaine suppression du CAPA, au cas bien évidemment où cette disposition du projet de loi sera entérinée par l'APN, « va totalement fermer l'accès à la profession qui risque alors d'être réservée exclusivement à une caste de privilégiés». Le président de l'Union nationale des barreaux, qui ne partage pas le bien fondé de ces craintes, a tenu à défendre les motivations de cette disposition relative à la création d'une école de formation. « Le projet de loi n'est même pas entre les mains des députés et ne sait pas alors s'ils vont dire oui ou non » a indiqué Bachir Menad avant d'ajouter que « cette école est benthique au sens où elle va permettre d'améliorer les performances des avocats, ce qui ne manquera pas d'avoir des effets positifs sur les intérêts des justiciables. Est-ce normal que les magistrats soient bien formés dans une école et pas les avocats ? De notre point de vue l'avocat doit avoir plus de compétences que le magistrat ». Notre interlocuteur, joint hier par téléphone, a aussi estimé anormal que « des gamins se présentent au prétoire pour plaider alors qu'ils ne sont pas suffisamment formés pour cela. Il faut qu'il y est un minimum et il est alors temps de mettre fin à cette anarchie ». Un point de vue amplement partagée par l'avocat Nouredine Benissad pour qui « l'Algérie n'a rien inventé car elle ne fait que s'aligner sur d'autres pays, comme la France, où existe aussi une école de formation pour les avocats». De plus Me Benissad n'a pas été tendre avec le système en vigueur actuellement puisqu'il a estimé que « le CAPA est juste une cinquième année de licence où il est surtout question de théorie ». D'où, de son point de vue, « l'utilité de cette école qui va apporter des correctifs qui s'imposent en améliorant la formation ». Ce d'autant, a-t-il enfin indiqué, « que la profession d'avocat est la seule profession où il n'y a aucune sélection qui s'opère contrairement aux notaires et les huissiers de justice qui sont soumis au préalable du concours avant de pouvoir exercer ». L'exercice de la profession d'avocat est à la veille d'importants changements. Le projet de loi portant organisation de cette profession, qui a été adopté ces derniers jours par le Conseil des ministres et qui sera donc incessamment soumis aux députés, contient, en effet, de nombreuses nouvelles dispositions qui ne manqueront pas de donner un nouveau look à cette profession libérale. Il en est ainsi de la fin annoncée du certificat d'aptitude professionnelle d'avocat (CAPA) que les stagiaires obtiennent au bout d'une année de formation dans un cabinet d'avocat et qui leur ouvre grandes les portes de la profession. En effet l'accès à la profession, jusque là à la portée de tout ceux qui veulent embrasser la carrière d'avocat, sera à l'avenir très contraignant. Et pour cause. Une des dispositions du projet de loi stipule que l'accès à la profession passera désormais par la formation au niveau d'une école qui sera ainsi créée à l'avenir à cette fin. Les étudiants stagiaires, qui accéderont à cette école par voie de concours, suivront une formation de trois années avant de pouvoir obtenir un diplôme leur permettant par conséquent par la suite d'exercer la profession d'avocat. En d'autres termes, comme l'a indiqué un professionnel du barreau, « la volonté à elle seule ne suffit pas pour devenir un avocat car il y aura le préalable de la réussite au concours et de la formation ensuite dans cette future école. Et dans ce cas, il est évident que les places dans cette école ne seront pas suffisantes pour satisfaire la volonté de dizaines de milliers de postulants». C'est dire combien cela contraste avec ce qui existe actuellement où, il faut bien le noter, l'accès à la profession est plus facile car il suffit juste, après avoir obtenu une licence en droit, de suivre une formation théorique d'une année dans un cabinet d'avocat en vue d'obtenir le CAPA. On comprend dès lors pourquoi cette nouvelle disposition de création d'une école de formation, qui annonce en fait la suppression du CAPA, est d'ores et déjà mal accueillie par les étudiants en droit. En effet, les étudiants de la faculté de droit d'Oran ont manifesté tout haut leur opposition à cette disposition. Pour se faire entendre, ils ont déclenché un mouvement de grève. Un mouvement qui risque de faire tache d'huile à l'avenir. Les étudiants considèrent en effet que la prochaine suppression du CAPA, au cas bien évidemment où cette disposition du projet de loi sera entérinée par l'APN, « va totalement fermer l'accès à la profession qui risque alors d'être réservée exclusivement à une caste de privilégiés». Le président de l'Union nationale des barreaux, qui ne partage pas le bien fondé de ces craintes, a tenu à défendre les motivations de cette disposition relative à la création d'une école de formation. « Le projet de loi n'est même pas entre les mains des députés et ne sait pas alors s'ils vont dire oui ou non » a indiqué Bachir Menad avant d'ajouter que « cette école est benthique au sens où elle va permettre d'améliorer les performances des avocats, ce qui ne manquera pas d'avoir des effets positifs sur les intérêts des justiciables. Est-ce normal que les magistrats soient bien formés dans une école et pas les avocats ? De notre point de vue l'avocat doit avoir plus de compétences que le magistrat ». Notre interlocuteur, joint hier par téléphone, a aussi estimé anormal que « des gamins se présentent au prétoire pour plaider alors qu'ils ne sont pas suffisamment formés pour cela. Il faut qu'il y est un minimum et il est alors temps de mettre fin à cette anarchie ». Un point de vue amplement partagée par l'avocat Nouredine Benissad pour qui « l'Algérie n'a rien inventé car elle ne fait que s'aligner sur d'autres pays, comme la France, où existe aussi une école de formation pour les avocats». De plus Me Benissad n'a pas été tendre avec le système en vigueur actuellement puisqu'il a estimé que « le CAPA est juste une cinquième année de licence où il est surtout question de théorie ». D'où, de son point de vue, « l'utilité de cette école qui va apporter des correctifs qui s'imposent en améliorant la formation ». Ce d'autant, a-t-il enfin indiqué, « que la profession d'avocat est la seule profession où il n'y a aucune sélection qui s'opère contrairement aux notaires et les huissiers de justice qui sont soumis au préalable du concours avant de pouvoir exercer ».