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Immobilisme, crises et attentes
Année politique 2010
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 12 - 2010

En l'absence d'enjeux électoralistes, l'année politique en Algérie qui consume ses derniers jours, aura été sans attrait, n'étaient-ce les quelques escarmouches qui ont émaillé les formations politiques les plus en vue. Des parties de l'Alliance présidentielle à la recherche de leurs repères, une opposition en éternelle déperdition, une mouvance islamiste dégringolée et de nouveaux partis politiques dans la salle d'attente en attendant leur agrément. L'année 2010 aura perpétué la tendance façonnée depuis plusieurs années déjà sur la scène politique nationale. Une reconfiguration qui a resserré le verrou sur les partis d'opposition réduits à leur simple expression, évincé les petites formations politiques et consacré l'hégémonie des poids lourds sur la scène et qui contrôlent désormais toutes les sphères de décision. Les assemblées élues sont maîtrisées à plus de 80% par le FLN, le RND et le MSP. Les deux partis « émergents », à savoir le Front national algérien (FNA) et le Parti des travailleurs (PT), connaissent des destins contradictoires. Si le parti de Louisa Hanoune affiche une sérénité chronique, celui de Moussa Touati en revanche fait face à des luttes intestines. Par ailleurs, les partis islamistes affichent un immobilisme sans précédent. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), esseulé au sein de l'Alliance, a fait du soutien de la cause palestinienne son cheval de bataille, et ce jusqu'à omettre les activités nationales. Le parti de Bouguerra Soltani, fragilisé par le départ de plusieurs cadres fondateurs, ne cesse de perdre du terrain sur l'échiquier politique national. Les deux autres outsiders islamistes, en l'occurrence le mouvement Islah et Ennahda semblent plus que jamais laminés, affichant d'énormes difficultés à se redéployer sur le terrain auprès d'un public démissionnaire. En effet, ce désintérêt, hélas de plus en plus grandissant, ne laisse l'ombre d'un doute sur le « retrait de confiance » du peuple aux différents partis politiques. Zoom sur l'année politique 2010.
En l'absence d'enjeux électoralistes, l'année politique en Algérie qui consume ses derniers jours, aura été sans attrait, n'étaient-ce les quelques escarmouches qui ont émaillé les formations politiques les plus en vue. Des parties de l'Alliance présidentielle à la recherche de leurs repères, une opposition en éternelle déperdition, une mouvance islamiste dégringolée et de nouveaux partis politiques dans la salle d'attente en attendant leur agrément. L'année 2010 aura perpétué la tendance façonnée depuis plusieurs années déjà sur la scène politique nationale. Une reconfiguration qui a resserré le verrou sur les partis d'opposition réduits à leur simple expression, évincé les petites formations politiques et consacré l'hégémonie des poids lourds sur la scène et qui contrôlent désormais toutes les sphères de décision. Les assemblées élues sont maîtrisées à plus de 80% par le FLN, le RND et le MSP. Les deux partis « émergents », à savoir le Front national algérien (FNA) et le Parti des travailleurs (PT), connaissent des destins contradictoires. Si le parti de Louisa Hanoune affiche une sérénité chronique, celui de Moussa Touati en revanche fait face à des luttes intestines. Par ailleurs, les partis islamistes affichent un immobilisme sans précédent. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), esseulé au sein de l'Alliance, a fait du soutien de la cause palestinienne son cheval de bataille, et ce jusqu'à omettre les activités nationales. Le parti de Bouguerra Soltani, fragilisé par le départ de plusieurs cadres fondateurs, ne cesse de perdre du terrain sur l'échiquier politique national. Les deux autres outsiders islamistes, en l'occurrence le mouvement Islah et Ennahda semblent plus que jamais laminés, affichant d'énormes difficultés à se redéployer sur le terrain auprès d'un public démissionnaire. En effet, ce désintérêt, hélas de plus en plus grandissant, ne laisse l'ombre d'un doute sur le « retrait de confiance » du peuple aux différents partis politiques. Zoom sur l'année politique 2010.
Crise chronique au FLN
Le vieux parti est la première attraction politique cette année, non seulement par ses activités sur le terrain, mais aussi pour la crise qui s‘installe de nouveau, une tendance qui devient un rituel ces dernières années au FLN. Le 9e congrès de ce parti, tenu les 19, 20 et 21 mars dernier, qui a consacré le retour à l‘ancien mode de gestion des structures du parti, en ressuscitant le Bureau politique (BP) et le Comité central (CC) et renforcé les prérogatives du Secrétaire général, n‘a pas été du goût de plusieurs militants. Ce qui a donné lieu à un « mouvement de redressement » qui s‘est depuis accentué, face à l‘intransigeance des uns et la persévérance des autres. Les deux principaux animateurs de la dissidence au FLN, Mohamed-Seghir et El-Hadi Khaldi, qui viennent d‘être suspendus du Comité central, ont redoublé d‘animosité envers Abdelaziz Belkhadem. Le renouvellement des instances de base du vieux parti s‘est fait dans un climat houleux.
Le renouvellement des composantes des mouhafadha reportées au début de l‘an prochain et la préparation des listes électorales pour les prochaines échéances ne feraient qu‘ajouter de l‘huile sur le feu de la contestation.
RND : sérénité et montée en puissance
La crise qui secoue le FLN semble profiter au Rassemblement national démocratique (RND), pour le moment imperturbable. Le parti d‘Ahmed Ouyahia affiche en effet une sérénité certaine. Peu bavards et taciturnes, les militants et cadres de ce parti font pourtant un travail de terrain sans répit. Ils sillonnent toutes les wilayas, structurent leurs bases et mobilisent leurs militants dans la discrétion. D‘ailleurs, les observateurs voient d‘ores et déjà le RND « chiper » le leadership au FLN sur la scène politique nationale. Toujours aussi présent dans les assemblées élues, le parti dirigé d‘une main de fer par Ahmed Ouyahia, tacle sérieusement le vieux parti en perspective de devenir la première force politique nationale. Sur le plan organique, le RND n‘a organisé que la réunion de son conseil national les 11 et 12 mars dernier, en plus des activités des différentes commissions nationales. Le RND a également cédé la présidence tournante de l‘Alliance présidentielle au FLN le 18 décembre dernier.
Le MSP de «tout cœur» avec la Palestine
En panne de perspectives au niveau national, et gravement handicapé par l‘hémorragie qui a affecté sa formation politique, le MSP a fait de la question palestinienne son cheval de bataille. Il a organisé en effet, une caravane de soutien pour briser l‘embargo israélien sur Ghaza, et plusieurs regroupements en faveur du peuple palestinien. Sur le plan national, le parti de Bouguerra Soltani a été avare en activités. Hormis les quelques réunions organiques à travers les bureaux de wilayas et les commémorations éphémères, le parti de Bouguerra Soltani a brillé par son absence en cette année 2010.
RCD : Prise de bec avec Ouyahia
Le fait saillant de l‘année 2010 pour le RCD reste incontestablement la prise de bec de son groupe parlementaire avec le Premier ministre, lors de la présentation de la politique générale du gouvernement. En outre, le parti de Saïd Sadi s‘est également distingué par le bras de fer engagé à la région d‘Aghribs (Tizi-Ouzou) sur l‘histoire de la mosquée du village. La démolition de cet édifice a défrayé la chronique, et même le ministre des Affaires religieuses s‘est dépêché sur les lieux pour calmer les esprits.
FFS : en attendant la conférence nationale
Le parti de Hocine Ait Ahmed aura brillé par son absence. Outre le renouvellement de confiance à Karim Tabbou et l‘élargissement de la composante du Secrétariat national, le FFS se fait de plus en plus absent sur le terrain. En attendant la Conférence nationale, annoncée en grande pompe mais dont la date n‘est pas encore fixée, le plus vieux parti d‘opposition a sensiblement baissé de rythme en cette année 2010.
PT : La continuité en mot d‘ordre
Le Parti des travailleurs s‘est distingué cette année par deux événements majeurs. La tenue de son 6e congrès les 27, 28 et 29 août et la Conférence internationale contre la guerre et l‘exploitation le 26 novembre dernier à Alger. Si le premier événement a consolidé Louisa Hanoune dans ses prérogatives, le second a propulsé le PT au rang des formations politiques mondiales. En réussissant à organiser un événement international, le PT affiche de grosses ambitions sur l‘échiquier politique national.
FNA : les ambitions des frondeurs
Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati fait face
-encore une fois- à une autre vague de dissidence. Cette fois-ci, les animateurs de la dissidence, des cadres fondateurs du parti, veulent carrément la tête de l‘actuel président du FNA. Moussa Touati donc, dont le parti est propulsé parmi les grandes forces politiques du pays à la faveur des dernières élections législatives et locales en date, aura fort à faire en 2011, à l‘approche des élections législatives et locales de 2012.
Partis en attente d‘agréments
Plusieurs formations politiques attendent depuis plusieurs années déjà l‘agrément du gouvernement. Le parti de Taleb Brahimi Wafa, celui de Mohamed Saïd, Parti de la liberté et la justice (PLJ), celui d‘Amara Benyounès, l‘UDR et un certain RCN, demeurent dans la salle d‘attente. Il pourrait y avoir des heureux parmi ces initiatives en 2011, en prévision des futures échéances électorales de 2012.
Crise chronique au FLN
Le vieux parti est la première attraction politique cette année, non seulement par ses activités sur le terrain, mais aussi pour la crise qui s‘installe de nouveau, une tendance qui devient un rituel ces dernières années au FLN. Le 9e congrès de ce parti, tenu les 19, 20 et 21 mars dernier, qui a consacré le retour à l‘ancien mode de gestion des structures du parti, en ressuscitant le Bureau politique (BP) et le Comité central (CC) et renforcé les prérogatives du Secrétaire général, n‘a pas été du goût de plusieurs militants. Ce qui a donné lieu à un « mouvement de redressement » qui s‘est depuis accentué, face à l‘intransigeance des uns et la persévérance des autres. Les deux principaux animateurs de la dissidence au FLN, Mohamed-Seghir et El-Hadi Khaldi, qui viennent d‘être suspendus du Comité central, ont redoublé d‘animosité envers Abdelaziz Belkhadem. Le renouvellement des instances de base du vieux parti s‘est fait dans un climat houleux.
Le renouvellement des composantes des mouhafadha reportées au début de l‘an prochain et la préparation des listes électorales pour les prochaines échéances ne feraient qu‘ajouter de l‘huile sur le feu de la contestation.
RND : sérénité et montée en puissance
La crise qui secoue le FLN semble profiter au Rassemblement national démocratique (RND), pour le moment imperturbable. Le parti d‘Ahmed Ouyahia affiche en effet une sérénité certaine. Peu bavards et taciturnes, les militants et cadres de ce parti font pourtant un travail de terrain sans répit. Ils sillonnent toutes les wilayas, structurent leurs bases et mobilisent leurs militants dans la discrétion. D‘ailleurs, les observateurs voient d‘ores et déjà le RND « chiper » le leadership au FLN sur la scène politique nationale. Toujours aussi présent dans les assemblées élues, le parti dirigé d‘une main de fer par Ahmed Ouyahia, tacle sérieusement le vieux parti en perspective de devenir la première force politique nationale. Sur le plan organique, le RND n‘a organisé que la réunion de son conseil national les 11 et 12 mars dernier, en plus des activités des différentes commissions nationales. Le RND a également cédé la présidence tournante de l‘Alliance présidentielle au FLN le 18 décembre dernier.
Le MSP de «tout cœur» avec la Palestine
En panne de perspectives au niveau national, et gravement handicapé par l‘hémorragie qui a affecté sa formation politique, le MSP a fait de la question palestinienne son cheval de bataille. Il a organisé en effet, une caravane de soutien pour briser l‘embargo israélien sur Ghaza, et plusieurs regroupements en faveur du peuple palestinien. Sur le plan national, le parti de Bouguerra Soltani a été avare en activités. Hormis les quelques réunions organiques à travers les bureaux de wilayas et les commémorations éphémères, le parti de Bouguerra Soltani a brillé par son absence en cette année 2010.
RCD : Prise de bec avec Ouyahia
Le fait saillant de l‘année 2010 pour le RCD reste incontestablement la prise de bec de son groupe parlementaire avec le Premier ministre, lors de la présentation de la politique générale du gouvernement. En outre, le parti de Saïd Sadi s‘est également distingué par le bras de fer engagé à la région d‘Aghribs (Tizi-Ouzou) sur l‘histoire de la mosquée du village. La démolition de cet édifice a défrayé la chronique, et même le ministre des Affaires religieuses s‘est dépêché sur les lieux pour calmer les esprits.
FFS : en attendant la conférence nationale
Le parti de Hocine Ait Ahmed aura brillé par son absence. Outre le renouvellement de confiance à Karim Tabbou et l‘élargissement de la composante du Secrétariat national, le FFS se fait de plus en plus absent sur le terrain. En attendant la Conférence nationale, annoncée en grande pompe mais dont la date n‘est pas encore fixée, le plus vieux parti d‘opposition a sensiblement baissé de rythme en cette année 2010.
PT : La continuité en mot d‘ordre
Le Parti des travailleurs s‘est distingué cette année par deux événements majeurs. La tenue de son 6e congrès les 27, 28 et 29 août et la Conférence internationale contre la guerre et l‘exploitation le 26 novembre dernier à Alger. Si le premier événement a consolidé Louisa Hanoune dans ses prérogatives, le second a propulsé le PT au rang des formations politiques mondiales. En réussissant à organiser un événement international, le PT affiche de grosses ambitions sur l‘échiquier politique national.
FNA : les ambitions des frondeurs
Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati fait face
-encore une fois- à une autre vague de dissidence. Cette fois-ci, les animateurs de la dissidence, des cadres fondateurs du parti, veulent carrément la tête de l‘actuel président du FNA. Moussa Touati donc, dont le parti est propulsé parmi les grandes forces politiques du pays à la faveur des dernières élections législatives et locales en date, aura fort à faire en 2011, à l‘approche des élections législatives et locales de 2012.
Partis en attente d‘agréments
Plusieurs formations politiques attendent depuis plusieurs années déjà l‘agrément du gouvernement. Le parti de Taleb Brahimi Wafa, celui de Mohamed Saïd, Parti de la liberté et la justice (PLJ), celui d‘Amara Benyounès, l‘UDR et un certain RCN, demeurent dans la salle d‘attente. Il pourrait y avoir des heureux parmi ces initiatives en 2011, en prévision des futures échéances électorales de 2012.


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