Le régime syrien a intensifié, vendredi, ses opérations militaires contre les villes rebelles malgré sa promesse de faire réussir la dernière mission de paix, suscitant l'impatience de l'émissaire international Kofi Annan qui a demandé un cessez-le-feu «immédiat». Le régime syrien a intensifié, vendredi, ses opérations militaires contre les villes rebelles malgré sa promesse de faire réussir la dernière mission de paix, suscitant l'impatience de l'émissaire international Kofi Annan qui a demandé un cessez-le-feu «immédiat». A travers le pays, des milliers de Syriens ont manifesté pour exprimer leur déception au lendemain d'un sommet arabe qui s'est contenté d'appeler régime et opposition au dialogue et pour dénoncer l'inaction des pays de la région qu'ils accusent de les avoir «lâchés». Parallèlement, des affrontements entre soldats des forces régulières et dissidents passés à l'opposition ont eu lieu dans plusieurs villes ainsi qu'à Damas, où la police a tenté de disperser une manifestation dans le quartier de Jobar (Est), fait rare dans la capitale. A l'étranger, Washington a annoncé des sanctions contre le ministre de la Défense et deux hauts gradés, après avoir estimé que l'armée syrienne n'avait rien fait pour se conformer au plan de sortie de crise de M. Annan qui prévoit le retrait des chars des villes, la fourniture d'aide humanitaire et la libération des détenus. De fait, les violences ont fait vendredi 39 nouvelles victimes, dont 32 civils. L'armée a bombardé plusieurs quartiers de Homs (Centre), où elle tente d'écraser les poches de résistance, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a recensé près de 10.000 morts, en majorité des civils, depuis le début de la contestation populaire le 15 mars 2011. A Alep (Nord), deuxième ville du pays, six militaires et cinq civils ont été grièvement blessés dans l'explosion d'une bombe. Le président Bachar al-Assad a, en effet, posé comme condition à la réussite du plan Annan l'arrêt des violences commises, selon lui, par des «terroristes», soutenus par des pays de la région, allusion faite au Qatar et à l'Arabie saoudite, accusés par Damas de financer et d'armer l'opposition. M. Assad doit appliquer le plan «maintenant», a rétorqué vendredi le porte-parole de M. Annan : «Nous attendons de lui que le plan soit exécuté immédiatement. A l'évidence, nous n'avons pas constaté de cessation des hostilités sur le terrain. C'est notre grande préoccupation.» A Washington, les responsables n'ont pas caché leurs doutes concernant les intentions du régime. «Nous n'avons encore absolument rien vu sur le terrain qui prouve que (la Syrie) répond aux appels demandant à ce que l'artillerie et les armes lourdes soient remisées dans les casernes et qu'un cessez-le-feu soit mis en place pour permettre à l'aide humanitaire d'être acheminée», a dit le département d'Etat. En vue de la réunion des «Amis de la Syrie» aujourd'hui à Istanbul, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est d'ailleurs rendue à Ryad pour évoquer les efforts visant à mettre fin aux violences. Le Canada a, de son côté, annoncé un renforcement des sanctions contre la Syrie visant, une semaine après l'Union européenne, l'épouse, la mère, la sœur et la belle-sœur du président Bachar al-Assad. En dépit des pressions et des appels internationaux et face à la poursuite de la répression, les manifestations hebdomadaires ce vendredi ont dénoncé l'«inaction» et le «lâchage» des Arabes, au lendemain d'un sommet à Bagdad. Dans le nord-est du pays, majoritairement kurde, des milliers de manifestants ont défilé, notamment dans la province de Hassaka, sous le slogan «le vendredi des droits du peuple kurde», pour dénoncer l'»omission», selon les militants, des droits des Kurdes lors de la dernière rencontre de l'opposition à Istanbul mardi. Le sommet arabe a évité d'appeler le président Assad au départ et d'apporter son soutien à l'armement des rebelles, comme le réclament l'Arabie saoudite et le Qatar, qui ont finalement boudé la rencontre en n'y envoyant que des responsables de second rang. Le sommet de Bagdad n'est pas non plus revenu sur un plan de la Ligue arabe prévoyant le transfert des fonctions du chef de l'Etat à son vice-président. Un transfert à nouveau réclamé vendredi par le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition. A Beyrouth, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais, allié de Damas, a estimé que «l'idée de faire tomber le régime par la force militaire était dépassée», jugeant que «miser sur une intervention militaire pour faire tomber le régime signifie davantage d'effusion de sang». Dans le même temps, des centaines de Syriens se sont réunis dans le centre de Damas à l'occasion de la «Journée de la terre», scandant également des slogans de soutien au président Assad A travers le pays, des milliers de Syriens ont manifesté pour exprimer leur déception au lendemain d'un sommet arabe qui s'est contenté d'appeler régime et opposition au dialogue et pour dénoncer l'inaction des pays de la région qu'ils accusent de les avoir «lâchés». Parallèlement, des affrontements entre soldats des forces régulières et dissidents passés à l'opposition ont eu lieu dans plusieurs villes ainsi qu'à Damas, où la police a tenté de disperser une manifestation dans le quartier de Jobar (Est), fait rare dans la capitale. A l'étranger, Washington a annoncé des sanctions contre le ministre de la Défense et deux hauts gradés, après avoir estimé que l'armée syrienne n'avait rien fait pour se conformer au plan de sortie de crise de M. Annan qui prévoit le retrait des chars des villes, la fourniture d'aide humanitaire et la libération des détenus. De fait, les violences ont fait vendredi 39 nouvelles victimes, dont 32 civils. L'armée a bombardé plusieurs quartiers de Homs (Centre), où elle tente d'écraser les poches de résistance, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a recensé près de 10.000 morts, en majorité des civils, depuis le début de la contestation populaire le 15 mars 2011. A Alep (Nord), deuxième ville du pays, six militaires et cinq civils ont été grièvement blessés dans l'explosion d'une bombe. Le président Bachar al-Assad a, en effet, posé comme condition à la réussite du plan Annan l'arrêt des violences commises, selon lui, par des «terroristes», soutenus par des pays de la région, allusion faite au Qatar et à l'Arabie saoudite, accusés par Damas de financer et d'armer l'opposition. M. Assad doit appliquer le plan «maintenant», a rétorqué vendredi le porte-parole de M. Annan : «Nous attendons de lui que le plan soit exécuté immédiatement. A l'évidence, nous n'avons pas constaté de cessation des hostilités sur le terrain. C'est notre grande préoccupation.» A Washington, les responsables n'ont pas caché leurs doutes concernant les intentions du régime. «Nous n'avons encore absolument rien vu sur le terrain qui prouve que (la Syrie) répond aux appels demandant à ce que l'artillerie et les armes lourdes soient remisées dans les casernes et qu'un cessez-le-feu soit mis en place pour permettre à l'aide humanitaire d'être acheminée», a dit le département d'Etat. En vue de la réunion des «Amis de la Syrie» aujourd'hui à Istanbul, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est d'ailleurs rendue à Ryad pour évoquer les efforts visant à mettre fin aux violences. Le Canada a, de son côté, annoncé un renforcement des sanctions contre la Syrie visant, une semaine après l'Union européenne, l'épouse, la mère, la sœur et la belle-sœur du président Bachar al-Assad. En dépit des pressions et des appels internationaux et face à la poursuite de la répression, les manifestations hebdomadaires ce vendredi ont dénoncé l'«inaction» et le «lâchage» des Arabes, au lendemain d'un sommet à Bagdad. Dans le nord-est du pays, majoritairement kurde, des milliers de manifestants ont défilé, notamment dans la province de Hassaka, sous le slogan «le vendredi des droits du peuple kurde», pour dénoncer l'»omission», selon les militants, des droits des Kurdes lors de la dernière rencontre de l'opposition à Istanbul mardi. Le sommet arabe a évité d'appeler le président Assad au départ et d'apporter son soutien à l'armement des rebelles, comme le réclament l'Arabie saoudite et le Qatar, qui ont finalement boudé la rencontre en n'y envoyant que des responsables de second rang. Le sommet de Bagdad n'est pas non plus revenu sur un plan de la Ligue arabe prévoyant le transfert des fonctions du chef de l'Etat à son vice-président. Un transfert à nouveau réclamé vendredi par le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition. A Beyrouth, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais, allié de Damas, a estimé que «l'idée de faire tomber le régime par la force militaire était dépassée», jugeant que «miser sur une intervention militaire pour faire tomber le régime signifie davantage d'effusion de sang». Dans le même temps, des centaines de Syriens se sont réunis dans le centre de Damas à l'occasion de la «Journée de la terre», scandant également des slogans de soutien au président Assad