Après le film L'innocence des musulmans, les caricatures du Prophète Mohamed QSSSL, publiées dans Charlie Hebdo attisent la colère dans le monde islamique. Entre protestations, craintes et appels à la raison, la situation est explosive. Le film anti-islam réalisé aux Etats-Unis a suscité une vague de manifestations dans le monde arabo-musulman et en Occident, accompagnées parfois de violences qui ont fait plus de 30 morts dans plusieurs pays. Après le film, les caricatures publiées, mercredi, par Charlie Hebdo viennent jeter de l'huile sur le feu. Après le film L'innocence des musulmans, les caricatures du Prophète Mohamed QSSSL, publiées dans Charlie Hebdo attisent la colère dans le monde islamique. Entre protestations, craintes et appels à la raison, la situation est explosive. Le film anti-islam réalisé aux Etats-Unis a suscité une vague de manifestations dans le monde arabo-musulman et en Occident, accompagnées parfois de violences qui ont fait plus de 30 morts dans plusieurs pays. Après le film, les caricatures publiées, mercredi, par Charlie Hebdo viennent jeter de l'huile sur le feu. D'aucuns d'ailleurs s'interrogent sur le sens des caricatures de l'hebdomadaire français. Qu'est-ce qu'ils ont voulu dire exactement les dessinateurs de Charlie Hebdo ? De la pure provocation, estiment les observateurs et les analystes. Coup médiatique réussi. Du Maroc au Pakistan en passant par la Libye et l'Egypte, la nouvelle s'est immédiatement répandue sur les réseaux sociaux et dans les médias. A contrario du film, cette fois-ci les communautaires et certains parmi les intellectuels musulmans, plaident dans leur grande majorité pour "le mépris" et "l'indifférence" face "aux provocations" et au "piège" tendu par les "islamophobes". En France, le Conseil français du culte musulman, organe représentatif des différents courants musulmans en France, a condamné "avec la plus grande vigueur ce nouvel acte islamophobe qui vise à offenser délibérément les sentiments des musulmans". "Profondément attaché à la liberté d'expression", le CFCM "lance un appel pressant aux musulmans de France à ne pas céder à la provocation". Toujours en France, les imams prêchent l'apaisement, tentant de dissuader les fidèles de manifester. L'imam de La Mecque, premier lieu de l'islam, appelle, lui, le monde à «promulguer un code d'honneur et une loi contraignante pour interdire et criminaliser toute atteinte aux prophètes et aux religions monothéistes». «Que les hommes politiques et les décideurs sachent que les réactions des peuples sont incontrôlables (...) lorsque la nation est humiliée dans ses symboles sacrés», poursuit Cheikh Saleh Ben Mohamed al-Taleb dans son sermon. Il invite «les sages» en Occident à «empêcher ceux qui allument des incendies». «Nous préconisons le dialogue, la compréhension et la tolérance, mais cela sera vain si l'on continue à perpétuer la haine (...) contre l'islam, son prophète et les musulmans», estime-t-il. Charlie Hebdo fait de la pure provocation Pour Navi Pillay, le porte-parole de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Les caricatures du prophète par le magazine satirique français Charlie Hebdo», publiées après la diffusion du film américain anti-islam, sont une «provocation délibérée» qu'il est préférable «d'ignorer». Même sentiment pour le directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), Pascal Boniface, qui accable Charlie Hebdo qui fait dans «l'opportunisme pur» en publiant des caricatures blasphématoires du Prophète. Le géopolitologue français de renommée internationale se dit convaincu que cette publication a été faite à des fins purement commerciales. «Si le moment est mal choisi, il est bien sûr très opportun pour l'intérêt commercial de Charlie Hebdo. Ce journal sait que quand on tape sur l'islam, on vend du papier. L'intérêt est donc bien plus commercial qu'une recherche de liberté», souligne-t-il sur son blog dans le Nouvel Obs. Pour ce faire, Charlie Hebdo fait de la pure provocation. Selon lui, il joue à la fois sur «la peur des Français non musulmans» et sur «celle des musulmans, qui craignent la stigmatisation et la prise à partie». Auparavant le film islamophobe L'Innocence des musulmans a suscité des réactions violents des populations du monde arabo-musulman. Des manifestations violentes, parfois meurtrières se sont déroulées dans différents pays musulmans. Au Pakistan, vendredi, durant journée baptisée «Jour de l'amour du prophète», 15 personnes sont mortes, dont dix à Karachi, la mégalopole du Sud. Environ 200 manifestants ont été blessés en comptant ceux recensés dans la capitale Islamabad, où les manifestants étaient tenus à distance des ambassades occidentales. Ces décès portent à 17 le nombre de morts recensés au total au Pakistan depuis le début des manifestations contre le film américain la semaine dernière. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Kano, dans le nord du Nigeria, pour dénoncer le film anti-islam, ont rapporté des correspondants de presse. Les manifestants se sont rassemblés à l'appel du Mouvement islamique du Nigeria. "Nous sommes ici aujourd'hui pour exprimer notre colère et notre désapprobation contre ce film blasphématoire", a affirmé un membre du mouvement et un des dirigeants de la manifestation, Mohammed Turi. Les protestataires ont appelé les Etats-Unis "à stopper d'autres blasphèmes contre l'islam". Au Liban, des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs ville du pays. A Beyrouth notamment, des drapeaux américains et israéliens ont été brûlés. Une manifestation a réuni 10 000 au Bangladesh. Les manifestants, ont brûlé une effigie du président Obama et un drapeau français devant la mosquée Baitul Mokarram, à Dacca. Au Maroc, en Tunisie et d'autres pays musulmans, la même colère est exprimée par la rue. En Occident, les masses musulmanes sont sorties dans la rue pour exprimer leur indignation. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans le calme à Fribourg (dans le Bade-Wurtemberg, près de la frontière française) et Münster, contre le film amateur insultant l'islam et le prophète D'autres manifestations sont organisées en Allemagne dans l'Ouest du pays, notamment à Münster (Nord-Ouest). Des défilés sont programmés samedi à Karlsruhe et Dortmund (ouest). En France, des appels à manifester ont été lancés pour hier, samedi pour protester contre la diffusion d'extraits du film et des caricatures de Charlie Hebdo. La manœuvre grossière du journal français est déjouée. La stratégie à l'œuvre derrière cette «campagne de dénigrement et de salissure de l'Islam» est bien rodée : «Provoquer pour déclencher une réaction violente de la tranche dure des musulmans et ainsi discréditer une religion et toute une communauté». Il est cependant salutaire que les populations arabo-musulmanes ne sont pas tombées dans le piège tendu par Charlie Hebdo et ses commanditaires. D'aucuns d'ailleurs s'interrogent sur le sens des caricatures de l'hebdomadaire français. Qu'est-ce qu'ils ont voulu dire exactement les dessinateurs de Charlie Hebdo ? De la pure provocation, estiment les observateurs et les analystes. Coup médiatique réussi. Du Maroc au Pakistan en passant par la Libye et l'Egypte, la nouvelle s'est immédiatement répandue sur les réseaux sociaux et dans les médias. A contrario du film, cette fois-ci les communautaires et certains parmi les intellectuels musulmans, plaident dans leur grande majorité pour "le mépris" et "l'indifférence" face "aux provocations" et au "piège" tendu par les "islamophobes". En France, le Conseil français du culte musulman, organe représentatif des différents courants musulmans en France, a condamné "avec la plus grande vigueur ce nouvel acte islamophobe qui vise à offenser délibérément les sentiments des musulmans". "Profondément attaché à la liberté d'expression", le CFCM "lance un appel pressant aux musulmans de France à ne pas céder à la provocation". Toujours en France, les imams prêchent l'apaisement, tentant de dissuader les fidèles de manifester. L'imam de La Mecque, premier lieu de l'islam, appelle, lui, le monde à «promulguer un code d'honneur et une loi contraignante pour interdire et criminaliser toute atteinte aux prophètes et aux religions monothéistes». «Que les hommes politiques et les décideurs sachent que les réactions des peuples sont incontrôlables (...) lorsque la nation est humiliée dans ses symboles sacrés», poursuit Cheikh Saleh Ben Mohamed al-Taleb dans son sermon. Il invite «les sages» en Occident à «empêcher ceux qui allument des incendies». «Nous préconisons le dialogue, la compréhension et la tolérance, mais cela sera vain si l'on continue à perpétuer la haine (...) contre l'islam, son prophète et les musulmans», estime-t-il. Charlie Hebdo fait de la pure provocation Pour Navi Pillay, le porte-parole de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Les caricatures du prophète par le magazine satirique français Charlie Hebdo», publiées après la diffusion du film américain anti-islam, sont une «provocation délibérée» qu'il est préférable «d'ignorer». Même sentiment pour le directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), Pascal Boniface, qui accable Charlie Hebdo qui fait dans «l'opportunisme pur» en publiant des caricatures blasphématoires du Prophète. Le géopolitologue français de renommée internationale se dit convaincu que cette publication a été faite à des fins purement commerciales. «Si le moment est mal choisi, il est bien sûr très opportun pour l'intérêt commercial de Charlie Hebdo. Ce journal sait que quand on tape sur l'islam, on vend du papier. L'intérêt est donc bien plus commercial qu'une recherche de liberté», souligne-t-il sur son blog dans le Nouvel Obs. Pour ce faire, Charlie Hebdo fait de la pure provocation. Selon lui, il joue à la fois sur «la peur des Français non musulmans» et sur «celle des musulmans, qui craignent la stigmatisation et la prise à partie». Auparavant le film islamophobe L'Innocence des musulmans a suscité des réactions violents des populations du monde arabo-musulman. Des manifestations violentes, parfois meurtrières se sont déroulées dans différents pays musulmans. Au Pakistan, vendredi, durant journée baptisée «Jour de l'amour du prophète», 15 personnes sont mortes, dont dix à Karachi, la mégalopole du Sud. Environ 200 manifestants ont été blessés en comptant ceux recensés dans la capitale Islamabad, où les manifestants étaient tenus à distance des ambassades occidentales. Ces décès portent à 17 le nombre de morts recensés au total au Pakistan depuis le début des manifestations contre le film américain la semaine dernière. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Kano, dans le nord du Nigeria, pour dénoncer le film anti-islam, ont rapporté des correspondants de presse. Les manifestants se sont rassemblés à l'appel du Mouvement islamique du Nigeria. "Nous sommes ici aujourd'hui pour exprimer notre colère et notre désapprobation contre ce film blasphématoire", a affirmé un membre du mouvement et un des dirigeants de la manifestation, Mohammed Turi. Les protestataires ont appelé les Etats-Unis "à stopper d'autres blasphèmes contre l'islam". Au Liban, des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs ville du pays. A Beyrouth notamment, des drapeaux américains et israéliens ont été brûlés. Une manifestation a réuni 10 000 au Bangladesh. Les manifestants, ont brûlé une effigie du président Obama et un drapeau français devant la mosquée Baitul Mokarram, à Dacca. Au Maroc, en Tunisie et d'autres pays musulmans, la même colère est exprimée par la rue. En Occident, les masses musulmanes sont sorties dans la rue pour exprimer leur indignation. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans le calme à Fribourg (dans le Bade-Wurtemberg, près de la frontière française) et Münster, contre le film amateur insultant l'islam et le prophète D'autres manifestations sont organisées en Allemagne dans l'Ouest du pays, notamment à Münster (Nord-Ouest). Des défilés sont programmés samedi à Karlsruhe et Dortmund (ouest). En France, des appels à manifester ont été lancés pour hier, samedi pour protester contre la diffusion d'extraits du film et des caricatures de Charlie Hebdo. La manœuvre grossière du journal français est déjouée. La stratégie à l'œuvre derrière cette «campagne de dénigrement et de salissure de l'Islam» est bien rodée : «Provoquer pour déclencher une réaction violente de la tranche dure des musulmans et ainsi discréditer une religion et toute une communauté». Il est cependant salutaire que les populations arabo-musulmanes ne sont pas tombées dans le piège tendu par Charlie Hebdo et ses commanditaires.