Midi Libre : On vient d‘assister à une rencontre sur le lien thrombose/cancer... avez-vous déjà organisé d‘autres rencontres similaires ? Pr Brouri : Oui, nous avons déjà organisé avec la Société algérienne de médecine vasculaire de telles rencontres afin de souligner l‘intérêt qu‘il y a à s‘organiser très rapidement parce que la thrombose veineuse est une complication du cancer qui n‘est pas du tout connue ni prise en charge et c‘est souvent elle qui tue le malade atteint de cancer. Ce lien cancer-thrombose était-il méconnu ? La maladie a toujours existé puisqu‘elle a été déjà décrite par Armand Trousseau au XVIIIe siècle, donc elle est apparue depuis longtemps mais le problème fait que lorsqu‘on a de grandes séries dans les études épidémiologiques, on se rend compte qu‘il y a une prévalence très importante de cette maladie et c‘est à ce moment-là qu‘on se dit qu‘il faut la prendre en charge. Pourquoi ces complications sont-elles mal cernées par la médecine en Algérie ? Parce que dans la formation des médecins, vous avez le cursus classique au cours duquel très peu de choses sont enseignées. Par ailleurs, il y a la pratique, l‘expérience, la littérature et ce qui est rapporté dans des études épidémiologiquesde ; tout cela il faut également en tenir compte car au départ, ce n‘était pas une complication qui était connue de par le monde mais finalement on s‘est rendu compte que c‘est la deuxième cause de mortalité des cancers dans le monde. Quels sont les traitements préconisés ? On traitait la thrombose veineuse qui survenait chez le malade atteint de cancer avec des anti vitamine K comme le Sintrom, le seul qui existe en Algérie. On a réalisé que ce sont surtout les médicaments Héparine de bas poids moléculaire (HBPM) qui sont les plus efficaces. Les HBPM ont plusieurs actions qui font que ce sont ceux-là qui doivent être utilisés mais comme ils sont couteux, il est difficile de faire accepter la durée du traitement par les organismes de la sécurité sociale parce qu‘il faut évaluer les coûts de la prise en charge du traitement. En outre, ce sont des injections difficiles à pratiquer alors que la prise d‘un comprimé est plus aisée. Donc, vous voyez bien qu‘il y a beaucoup de choses à apprendre aux praticiens. Quels sont les cancers les plus pourvoyeurs de thrombo-veineuse ? Ce sont pratiquement tous les cancers, cependant le cancer du poumon, digestif, du pancréas, les cancers hématologiques sont ceux qui sont pourvoyeurs de plus de thrombo-veineuse. Peut-on connaître la prévalence du tandem cancer-thrombose ? Ce sont à peu près 20% des malades atteints de cancer qui risquent de faire une thrombo-veineuse et c‘est tout de même important. Qu‘en est-il du pronostic ? Eh bien, il est souvent mauvais parce que lorsque le malade fait une thrombose compliquée d‘une embolie pulmonaire, celle-ci souvent emporte le malade. Avez-vous prévu d‘autres journées d‘études dans ce cadre ? Oui, d‘autres journées sont attendues car le problème est très sérieux et on en parlera beaucoup à l‘avenir. Que faut-il retenir de cette journée ? Je dirais qu‘il faudrait aller à des règles de bonnes prescriptions. En conséquence, nous devons élaborer des recommandations pour que les autorités puissent être sensibilisées et former l‘ensemble des praticiens pour une meilleure prise en charge de ces cancers thromboliques. *Médecin interniste, chef de service de médecine interne au secteur sanitaire de Birtraria, président de la Société algérienne de la médecine vasculaire. Midi Libre : On vient d‘assister à une rencontre sur le lien thrombose/cancer... avez-vous déjà organisé d‘autres rencontres similaires ? Pr Brouri : Oui, nous avons déjà organisé avec la Société algérienne de médecine vasculaire de telles rencontres afin de souligner l‘intérêt qu‘il y a à s‘organiser très rapidement parce que la thrombose veineuse est une complication du cancer qui n‘est pas du tout connue ni prise en charge et c‘est souvent elle qui tue le malade atteint de cancer. Ce lien cancer-thrombose était-il méconnu ? La maladie a toujours existé puisqu‘elle a été déjà décrite par Armand Trousseau au XVIIIe siècle, donc elle est apparue depuis longtemps mais le problème fait que lorsqu‘on a de grandes séries dans les études épidémiologiques, on se rend compte qu‘il y a une prévalence très importante de cette maladie et c‘est à ce moment-là qu‘on se dit qu‘il faut la prendre en charge. Pourquoi ces complications sont-elles mal cernées par la médecine en Algérie ? Parce que dans la formation des médecins, vous avez le cursus classique au cours duquel très peu de choses sont enseignées. Par ailleurs, il y a la pratique, l‘expérience, la littérature et ce qui est rapporté dans des études épidémiologiquesde ; tout cela il faut également en tenir compte car au départ, ce n‘était pas une complication qui était connue de par le monde mais finalement on s‘est rendu compte que c‘est la deuxième cause de mortalité des cancers dans le monde. Quels sont les traitements préconisés ? On traitait la thrombose veineuse qui survenait chez le malade atteint de cancer avec des anti vitamine K comme le Sintrom, le seul qui existe en Algérie. On a réalisé que ce sont surtout les médicaments Héparine de bas poids moléculaire (HBPM) qui sont les plus efficaces. Les HBPM ont plusieurs actions qui font que ce sont ceux-là qui doivent être utilisés mais comme ils sont couteux, il est difficile de faire accepter la durée du traitement par les organismes de la sécurité sociale parce qu‘il faut évaluer les coûts de la prise en charge du traitement. En outre, ce sont des injections difficiles à pratiquer alors que la prise d‘un comprimé est plus aisée. Donc, vous voyez bien qu‘il y a beaucoup de choses à apprendre aux praticiens. Quels sont les cancers les plus pourvoyeurs de thrombo-veineuse ? Ce sont pratiquement tous les cancers, cependant le cancer du poumon, digestif, du pancréas, les cancers hématologiques sont ceux qui sont pourvoyeurs de plus de thrombo-veineuse. Peut-on connaître la prévalence du tandem cancer-thrombose ? Ce sont à peu près 20% des malades atteints de cancer qui risquent de faire une thrombo-veineuse et c‘est tout de même important. Qu‘en est-il du pronostic ? Eh bien, il est souvent mauvais parce que lorsque le malade fait une thrombose compliquée d‘une embolie pulmonaire, celle-ci souvent emporte le malade. Avez-vous prévu d‘autres journées d‘études dans ce cadre ? Oui, d‘autres journées sont attendues car le problème est très sérieux et on en parlera beaucoup à l‘avenir. Que faut-il retenir de cette journée ? Je dirais qu‘il faudrait aller à des règles de bonnes prescriptions. En conséquence, nous devons élaborer des recommandations pour que les autorités puissent être sensibilisées et former l‘ensemble des praticiens pour une meilleure prise en charge de ces cancers thromboliques. *Médecin interniste, chef de service de médecine interne au secteur sanitaire de Birtraria, président de la Société algérienne de la médecine vasculaire.