Les fuites de capitaux ont presque doublé en Russie au premier trimestre 2014, dépassant les 50 milliards de dollars. Les tensions géopolitiques avec l'Ukraine pourraient avoir des répercussions sur l'économie mondiale selon le FMI. Moscou ne prévoit plus que 1,1 % de croissance cette année. Les fuites de capitaux ont presque doublé en Russie au premier trimestre 2014, dépassant les 50 milliards de dollars. Les tensions géopolitiques avec l'Ukraine pourraient avoir des répercussions sur l'économie mondiale selon le FMI. Moscou ne prévoit plus que 1,1 % de croissance cette année. La crise ukrainienne risque-t-elle de mettre en péril l'économie de la Russie, et par ricochet affecter l'ensemble de l'économie mondiale ? C'est ce dont s'inquiète le Fonds monétaire international. Le FMI met en garde dans son rapport sur "les perspectives économiques mondiales" contre les risques de contagion de la crise en Europe de l'Est. Alors que l'économie ukrainienne est entrée en récession, la croissance russe pourrait elle aussi marquer le pas. Le FMI a réduit pour cette année sa prévision de croissance en Russie à 1,3 %, en avertissant que de "nouveaux troubles pourraient ébranler les marchés financiers". Pour sa par, le ministère de l'Economie russe a annoncé mardi un chiffre de 1,1 %, contre une précédente estimation de +2,5 %. En outre, lors de la présentation de ces nouvelles prévisions, Andrei Klepach, vice-ministre de l'Economie, a précisé que la nouvelle estimation était fondée sur une hausse des dépenses publiques et un assouplissement de la fiscalité. Sans ces deux facteurs, la croissance pourrait même n'être que de 0,5 % cette année. En 2013, le PIB avait augmenté de 1,3 %. Craignant des sanctions économiques de la part de l'Union Européenne, les investisseurs ont accéléré leur fuite de Russie le mois dernier. "Le climat des affaires n'était déjà pas parfait, il en ressort probablement encore pire. Les investisseurs hésitent à mettre de l'argent en Russie et à le laisser", estime le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard. Selon les chiffres publiés aujourd'hui par la banque centrale russe, les fuites de capitaux que subit la Russie ont presque doublé au premier trimestre 2014, atteignant 50,6 milliards de dollars, soit presque autant en trois mois que sur l'ensemble de 2013 (59,7 milliards de dollars). En outre, les investissements directs étrangers ont été plus que divisés par trois, à 11,9 milliards de dollars contre 37,1 milliards de dollars un an plus tôt. Selon le quotidien russe Vedomosti, les clients de la banque publique Sberbank, le premier établissement du pays, ont retiré de leurs dépôts près de 1,5 milliard d'euros en mars. Les autorités russes s'attendaient toutefois à une situation encore pire: fin mars, le gouvernement avait estimé les fuites de capitauxentre 65 et 70 milliards de dollars les fuites de capitaux. Le FMI s'inquiète également des retombées "en cas de perturbation importante à la production ou au transport de gaz naturel ou du pétrole brut, et dans une moindre mesure du maïs et du blé", si de nouvelles sanctions contre Moscou étaient décidées. Le FMI ne cesse ainsi d'appeler la Russie, premier producteur mondial de pétrole et principal fournisseur de gaz à l'Europe, à diversifier son économie. En cas d'intensification des sanctions, la Banque mondiale prédit quant à elle un risque de chute de 1,8 % du PIB. La question énergétique sera au cœur d'une réunion sur les relations économiques entre Kiev et Moscou demain présidée par Vladimir Poutine. Le géant gazier russe Gazprom a fait savoir que Kiev ne s'était pas acquitté de sa facture de mars, qui s'élève à 2,2 milliards de dollars, avant l'échéance prévue, lundi à minuit. L'Union européenne redoute que Moscou suspende les livraisons de gaz à l'Ukraine, avec de possibles conséquences sur ses propres approvisionnements. La Russie fournit la moitié des besoins en gaz de l'Ukraine et le tiers des besoins de l'UE. Quarante pour cent des livraisons russes vers l'UE transitent par l'Ukraine. Le ministre ukrainien de l'Energie Iouri Prodan a été reçu mardi à Bruxelles pour débattre de la dépendance énergétique de Kiev et de l'UE à l'égard de la Russie. La crise ukrainienne risque-t-elle de mettre en péril l'économie de la Russie, et par ricochet affecter l'ensemble de l'économie mondiale ? C'est ce dont s'inquiète le Fonds monétaire international. Le FMI met en garde dans son rapport sur "les perspectives économiques mondiales" contre les risques de contagion de la crise en Europe de l'Est. Alors que l'économie ukrainienne est entrée en récession, la croissance russe pourrait elle aussi marquer le pas. Le FMI a réduit pour cette année sa prévision de croissance en Russie à 1,3 %, en avertissant que de "nouveaux troubles pourraient ébranler les marchés financiers". Pour sa par, le ministère de l'Economie russe a annoncé mardi un chiffre de 1,1 %, contre une précédente estimation de +2,5 %. En outre, lors de la présentation de ces nouvelles prévisions, Andrei Klepach, vice-ministre de l'Economie, a précisé que la nouvelle estimation était fondée sur une hausse des dépenses publiques et un assouplissement de la fiscalité. Sans ces deux facteurs, la croissance pourrait même n'être que de 0,5 % cette année. En 2013, le PIB avait augmenté de 1,3 %. Craignant des sanctions économiques de la part de l'Union Européenne, les investisseurs ont accéléré leur fuite de Russie le mois dernier. "Le climat des affaires n'était déjà pas parfait, il en ressort probablement encore pire. Les investisseurs hésitent à mettre de l'argent en Russie et à le laisser", estime le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard. Selon les chiffres publiés aujourd'hui par la banque centrale russe, les fuites de capitaux que subit la Russie ont presque doublé au premier trimestre 2014, atteignant 50,6 milliards de dollars, soit presque autant en trois mois que sur l'ensemble de 2013 (59,7 milliards de dollars). En outre, les investissements directs étrangers ont été plus que divisés par trois, à 11,9 milliards de dollars contre 37,1 milliards de dollars un an plus tôt. Selon le quotidien russe Vedomosti, les clients de la banque publique Sberbank, le premier établissement du pays, ont retiré de leurs dépôts près de 1,5 milliard d'euros en mars. Les autorités russes s'attendaient toutefois à une situation encore pire: fin mars, le gouvernement avait estimé les fuites de capitauxentre 65 et 70 milliards de dollars les fuites de capitaux. Le FMI s'inquiète également des retombées "en cas de perturbation importante à la production ou au transport de gaz naturel ou du pétrole brut, et dans une moindre mesure du maïs et du blé", si de nouvelles sanctions contre Moscou étaient décidées. Le FMI ne cesse ainsi d'appeler la Russie, premier producteur mondial de pétrole et principal fournisseur de gaz à l'Europe, à diversifier son économie. En cas d'intensification des sanctions, la Banque mondiale prédit quant à elle un risque de chute de 1,8 % du PIB. La question énergétique sera au cœur d'une réunion sur les relations économiques entre Kiev et Moscou demain présidée par Vladimir Poutine. Le géant gazier russe Gazprom a fait savoir que Kiev ne s'était pas acquitté de sa facture de mars, qui s'élève à 2,2 milliards de dollars, avant l'échéance prévue, lundi à minuit. L'Union européenne redoute que Moscou suspende les livraisons de gaz à l'Ukraine, avec de possibles conséquences sur ses propres approvisionnements. La Russie fournit la moitié des besoins en gaz de l'Ukraine et le tiers des besoins de l'UE. Quarante pour cent des livraisons russes vers l'UE transitent par l'Ukraine. Le ministre ukrainien de l'Energie Iouri Prodan a été reçu mardi à Bruxelles pour débattre de la dépendance énergétique de Kiev et de l'UE à l'égard de la Russie.